Centrafrique: Une manifestation à Bangui des jeunes de différents partis politiques au soutien à l’Accord de Khartoum

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Lu pour vous!

Bangui, le 02 septembre 20

28 août 2018-28 août 2020, cela fait deux ans qu’un accord préliminaire est signé entre des leaders des groupes armés et le gouvernement centrafricain à Khartoum au Soudan. Cette date est désormais inscrite dans les annales de la République centrafricaine. La signature préliminaire a abouti à la signature d’un Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en RCA (APPR-RCA), le 6 février 2019 à Bangui.

Dès son accession à la magistrature suprême de l’Etat, le Président de la République, Professeur Faustin Archange Touadéra, a fait du dialogue son cheval de bataille, à travers sa politique de la main tendue. Le président Touadéra, s’est positionné comme un rassembleur et un pacificateur dans une nation fragilisée par des crises militaro-politiques. C’est pourquoi, le 28 août 2018 à Khartoum, la capitale du Soudan, des représentants de 14 groupes armés se sont réunis autour d’une table avec le gouvernement centrafricain, pour discuter de l’avenir sociopolitique de la RCA. Ces discussions ont donné naissance finalement à un accord dit «Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en RCA» (APPR-RCA), signée à Bangui le 6 février 2019, en présence des garants et facilitateurs, et surtout devant la nation toute entière.

Des partenaires ont apporté leurs contributions afin de permettre aux Centrafricains de sortir du tunnel notamment l’Union Africaine, la CEEAC, le G5 et l’un des partenaires incontournables de la République centrafricaine qu’est la Fédération de Russie pour son soutien indéfectible dans la réussite des pourparlers à Khartoum et à Bangui.
Partant des progrès considérables enregistrés après la signature d’un accord politique en RCA, des jeunes de différents partis politiques, ont apporté leur soutien à l’Accord de Khartoum qui, au départ, a subi des critiques acerbes de la part de certains leaders des partis politiques.
Dans la journée du samedi 29 août 2020, plusieurs jeunes des partis politiques tels que l’Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA) de Anicet Georges Dologuélé, le parti Kwa Na Kwa (KNK) de l’ex président François Bozizé… ont manifesté pour exprimer une fois de plus leur soutien à l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en Centrafrique, signé le 6 février 2019.

Selon Rodrigue Valentin Yapana, Coordonnateur du mouvement de la jeunesse des partis politiques (MCU, URCA et le KNK), qui soutiennent l’Accord de Khartoum, « cette coalition a pour but d’inciter les signataires de cet accord au respect de leurs engagements afin de permettre à la RCA de retrouver la paix et la réconciliation. «Nous lançons cet appel à tous les Centrafricains du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest de soutenir ce mouvement national afin de défendre cet accord qui est une issue de sortie progressive de la situation dans laquelle se trouve le pays».

Pour Chrysostome Moussa, l’une des personnalités qui a intégré ce mouvement, il est satisfait de cette fusion des jeunes de différents partis politiques. Car c’est le souhait de tous les Centrafricains sans distinction de race et d’ethnie.
«Au moment où les jeunes de différents partis politiques en République centrafricaine sont désormais tous ensemble, je suis persuadé que le processus électoral déjà enclenché, réussira avec succès», a-t-il conclu.

Si la République centrafricaine veut retrouver sa place définitive dans le concert des nations, les autorités centrafricaines, les garants et facilitateurs doivent appliquer à la lettre les termes de l’APPR-RCA, c’est-à-dire, la mise en exécution des sanctions contre des groupes armés réfractaires, comme ce fut le cas de Sidiki Abass des 3R dans l’Ouham-Pendé et une partie de la Nana-Mambéré.

@Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna

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