Bangui, le 26 nov. 18
S’il y a une chose que les Centrafricains ont toujours souhaité de tout cœur, c’est de voir leurs bourreaux répondre de leurs actes devant les tribunaux. Cette position a été clairement exprimée par les Centrafricains lors du Forum National de Bangui assortie dans ses recommandations.
Pour rappel l’absence de la justice a longtemps fait le lit à toutes les crises récurrentes qu’a connues la République centrafricaine. Puisqu’elle a été à l’origine des frustrations des victimes de l’injustice.
C’est un secret de polichinelle que la dernière crise militaro-politique en Centrafrique a été la plus meurtrière de l’histoire de ce pays. Pendant cette crise, de nombreux actes de barbarie ont été commis par les groupes armés en présence.
Eu égard à ces actes barbares et autres tueries, les Centrafricains lors du Forum ont exprimé la volonté de voir les auteurs des actes criminels à la barre afin que la justice soit faite et de s’opposer à une quelconque amnistie.
Emboitant le pas à ses compatriotes, le Président Faustin Archange Touadera a, lors de sa prestation de serment à la magistrature suprême de l’Etat eu comme crédo, la rupture. Il s’agit pour lui d’opérer une véritable scission avec les vielles pratiques constituant les maux qui gangrènent la société centrafricaine.
De cette rupture le gouvernement centrafricain a pris sur lui de s’opposer à toute amnistie des auteurs des crimes. C’est ainsi depuis son arrivée au pouvoir, le Président Touadera a toujours respecté cette volonté des centrafricains d’envoyer leurs bourreaux à la barre pour que justice soit faite.
Cette décision s’est d’ailleurs matérialisée par le jugement de certains téméraires leaders des groupes notamment le redoutable Andjilo lors des sessions de la Cour criminelle à la satisfaction de tout le peuple. C’est dire que l’impunité zéro toujours souhaitée est de nos jours une réalité en Centrafrique.
La parfaite illustration est le récent transfert de l’Honorable Alfred Yakatom alias « Rambo » à la Haye après saisine de Cour Pénale Internationale par le gouvernement centrafricain.
Il va sans dire que ce transfert apparaît à bien d’égard comme un signal fort pour tous les fauteurs de troubles et les auteurs de crimes en République centrafricaine. Et que désormais rien ne sera comme avant où certaines infractions demeurent impunies.
Au demeurant, au fur et à mesure que la Centrafrique se débat pour sortir de l’ornière, certains ennemis de la paix tapis dans l’ombre tirent sur les ficelles pour le maintenir dans l’impasse. Mais c’est sans compter avec la détermination des autorités dirigeantes qui se démènent pour faire régner l’ordre pour le bien-être du peuple souverain en optant pour la justice pour tous.
Herman THEMONA,
