Centrafrique : Touadéra n’est pas l’homme qui va jeter la RCA par-dessus bord pour complaire à qui que ce soit

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Bangui, le 06 août 19

Diplomatie agissante, réforme de l’armée, économie en croissance, l’éducation et la santé rassurées, la sécurité de retour progressif, la cohésion sociale une réalité… Le président centrafricain est sur la bonne voie avec son premier mandat présidentiel. Les observateurs de la vie politique sont convaincus de sa détermination sans ambages à ses détracteurs.

«Son honneur n’est pas à jeter aux chiens », lançait un diplomate à notre Rédaction. Même si, en Centrafrique, une opposition pugnace ne cesse de remettre en question sa gouvernance et pointe les aléas de l’application de l’accord de paix de Khartoum signé il y’a sept mois entre le pouvoir et les 14 groupes armés.

En 3 ans de son premier quinquennat, alors que les nuages sont dissipés dans le ciel centrafricain, le chef de l’État ne retient que les promesses d’éclaircies. Autosatisfaction, volontarisme, optimisme indispensable pour qui est déterminé à réussir ? Sept mois après la signature des accords de paix où en est-on de sa mise en œuvre ?

L’accord est entré en application, même quelques groupes armés signataires continuent de le violer. Le cantonnement, la démobilisation et la réinsertion des groupes armés se passent plutôt bien, des patrouilles mixtes avec l’armée centrafricaine sont organisées dans les provinces. On remarque aussi que tous les mouvements armés et couches sociales ont condamné, sans aucune hésitation ni ambiguïté, une moindre violation. C’est réconfortant. Touadéra n’est pas l’homme qui va jeter la RCA par-dessus bord pour complaire à qui que ce soit.

En n’aucun cas. Dès le début, il a toujours dit que tout était négociable, sauf la souveraineté, l’intégrité territoriale et la forme républicaine et laïque de la RCA. Tout ce que FAT fais est dans l’intérêt de son pays et de son peuple. Rien, dans l’accord de paix, ne contrevient à cela et tout va dans le sens de la paix, une paix durable, profonde, sincère.

Avec Touadéra, aucune région ne va rester en dehors de la souveraineté centrafricaine, aucune parcelle de territoire. Mais il faut y aller progressivement, sans brûler les étapes ni violer un accord à peine signé. Tout ce qui est excessif est insignifiant, comme disait un homme politique, et nous croyons qu’il y a des choses qu’il faut laisser mourir de leur mort naturelle. Ceux qui animent ces polémiques sur les ondes et réseaux sociaux le savent. Ils cherchent, ils fouillent dans les poches du numéro un centrafricain, dans son entourage, au sein de ses familles, du côté de ses ministres pour ne pas dire le gouvernement. Et ils ne trouvent rien, ils n’ont pas de prise.

Le président Touadéra a hérité d’une Centrafrique en questionnement, désorganisé, bouleversé dans toutes ses structures. Avec une mission prioritaire: la paix. Nous croyons que le régime en place n’a pas échoué car il a encore le chemin à faire. L’autorité de l’État est de plus en plus réelle, de moins en moins virtuelle. Les fonctionnaires travaillent de plus en plus pour le pays et de moins en moins pour les bavards. Les investisseurs étrangers et partenaires bilatéraux que multilatéraux font confiance au régime de Bangui. La RCA a de très bonnes relations avec les institutions financières internationales, et les projets économiques sont sur la bonne voie.

Un détail significatif du redressement national: la diplomatie en marche, la situation humanitaire au beau fixe, l’économie en bonne santé, la cohésion sociale est une réalité. Résultat : La RCA retrouve sa fierté. Ce n’est pas négligeable.

@Herman THEMONA

 

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