Centrafrique : Quand le Ministère des Affaires Etrangères fonctionne au rythme de ralentie

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Bangui, le 25 juil. 18

S’il y’a un Département ministériel qui affiche l’image d’une institution qui a décrété des vacances générales à l’ensemble de son personnel, c’est sans aucun  doute le Ministère des Affaires Etrangères où plusieurs Cadres déplorent la situation de leadership depuis belle lurette mais les autres responsables et employés de service viennent aux bureaux comme bon leur semble.

Ce grave dysfonctionnement  dans la gestion des affaires diplomatiques du pays  donne l’image de-facto  d’une démission collective avec des conséquences néfastes sur ce département Ministériel.  Le ras-le-bol des  ressortissants centrafricains au Gabon de la semaine dernière est encore tenace dans les mémoires des concitoyens du pays qui s’interrogent  sur l’efficacité de notre diplomatie. Mais là où les choses se compliquent davantage, est que des années durant aucun mouvement du personnel n’a été observé  dans ce département ministériel, ni des implantations diplomatique dans d’autres pays du Globe. Alors que des pays Africains comme le Gabon regorgent une importante colonie centrafricaine.

Aussi, de l’avis de certains Cadres dans ledit ministère  «  le projet du statut particulier du personnel qui pourtant était demandé par le Gouvernement n’est jamais arrivé sur la table du Conseil des Ministres tant bien même que le rapport  des travaux de la commission en charge d’élaboration dudit statut était composé à qui de droit depuis plus d’une année à ce jour ».

Selon les informations recueillies auprès d’un employé dudit ministère et qui préfère l’anonymat, le département manque d’une politique adéquate pour faire face à la pénurie du personnel dans les représentations diplomatique du pays, des années durant le personnel dans les ambassades ont été abandonné a leur triste sort  et la liste des stagiaires intégrables dans la fonction publique a disparu. Du coup, les travailleurs dudit département y compris les stagiaires en service continuent de  tirer le diable par la queue. Poursuivant le même fonctionnaire affirme «  Depuis une douteuse opération immobilière digne du régime d’un ancien Chef d’Etat que la rédaction de votre Journal tait son nom, la représentation diplomatique centrafricaine a troqué le faste  apparent du 16e Boulevard de Montmorency contre la maison de ville du 30 rue des Perchamps. Rien que nous soyons toujours domiciliés dans le 16e arrondissement parisien, nous ne sommes plus dans le quartier des ambassades » a-t-il- fait savoir.

Au-delà de l’épineux problème  du  personnel, les centrafricains alertés s’interrogent encore sur la régularité et la présence  diplomatique de notre nation dans certains pays. La renaissance impose que cette diplomatie agissante se fasse avec des hommes compétents capables de représenter dignement et défendre les intérêts de la Centrafrique à travers le concert des nations.

Pour la  Gouverne des lecteurs, la République Centrafricaine notre pays, dispose à l’heure actuelle d’au moins de 16 ambassades dans les pays amis de la RCA sur le continent Africain, il y’a  l’Afrique du Sud,  le Cameroun, la République du Congo Démocratique (RDC), le Congo Brazzaville, la Côte d’Ivoire, l’Egypte, le Maroc, le Soudan, le Tchad. En Amérique, on trouve  les Etats-Unis, en Asie, la Chine, le Qatar. Par ailleurs dans les pays d’Europe, il y’a le Royaume du Belgique, la République Française et la Russie. S’agissant des Organisations Internationales, il existe une mission permanente auprès de l’Organisation des Nations-Unies.

Herman THEMONA,

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