CENTRAFRIQUE : QUAND LA FRANCE SOUTIENT LES TERRORISTES EN CENTRAFRIQUE

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Bangui, le 28 août 2018

Depuis son indépendance à ce jour, la Centrafrique a vécu une tragédie. Le premier responsable, c’est l’ancienne puissance coloniale. Elle fait et défait les régimes, manipule les coteries au pouvoir et groupes rebelles. La France  laisse le plus souvent pourrir la situation pour mieux légitimer ses interventions fallacieuses.

On peut remonter au début de l’année 2013 pour comprendre le jeu trouble de la mère patrie. La Centrafrique est un petit pays mais très riche en ressources naturelles. Pourtant la Centrafrique est aussi un des pays les plus pauvres au monde.

La France porte une grande part de responsabilité dans sa déconfiture. Dans ses intérêts, elle a soutenu depuis l’indépendance des dictateurs sanguinaires des régimes corrompus, appuyé ou maté les putschs des généraux ambitieux, alimenté les conflits communautaires.

Comme toujours en Centrafrique, c’est la France qui a les cartes en main. C’est alors qu’elle a fabriqué la Séléka qui n’a rien d’une rébellion populaire. C’est une alliance de seigneurs de guerre régionaux. Un ramassis des voyous recrutés dans le Nord et surtout une bande bigarrée de mercenaires tchadiens ainsi que d’islamistes.

Ces bandes armées instrumentalisent la question religieuse tournant les minorités musulmanes contre la majorité chrétienne, et la question régionale, le Nord riche en ressources contre le Sud pour briser l’unité du pays et faire main basse sur les zones riches en matières premières au Nord.

Derrière la Séléka, on retrouve la main du tchadien Deby, lui qui participe dans toutes les manœuvres de déstabilisation dans la région. Avec son bras armé qu’est le Tchad d’Idris Deby, la France a favorisé l’arrivée de cette nébuleuse qu’est la Séléka au pouvoir mais ce serait que pour une courte durée. Puisque les rebelles vont s’illustrer dans des tueries à connotation religieuse, ce qui précipitera leur départ.

Ce qui va provoquer l’avènement des Anti-Balaka en réponse à la brutalité de la Séléka. L’élection du Professeur Faustin Archange Touadera salué par la majorité des centrafricain, a pu rétablir davantage la confiance au sein de la population. Par ailleurs, pour éviter que des épisodes de violence comme ceux qu’a connus le pays depuis  ne se reproduisent, Touadéra a inscrit comme ligne politique la paix et le dialogue.

En dépit des efforts consentis par le Président Touadera et son gouvernement, certains malins génies trouvent le moyen de saborder tous les engagements du régime en place. C’est ce qu’illustre la flambée de violence dans la capitale centrafricaine. Pour les observateurs avertis, les violences qui ont éclaté il y a une semaine dans la capitale centrafricaine laissent réfléchir sur les en dessous de la déstabilisation de la capitale centrafricaine en paix depuis un bob bout de temps.

Depuis le début de ces évènements qui continuent de fragiliser la République centrafricaine, beaucoup sont les centrafricains qui pointent du doigt la France comme instigateur des troubles, par rapport à l’intervention de la Russie dans ce pays en crise depuis 2013.

Nul n’ignore qu’après l’opération conjointe des forces de la Minusca et les forces de sécurité intérieure lancée dernièrement visant à appréhender les responsables des groupes armés qui sévissent à KM5, les langues se sont déliées. C’est que l’on a constaté avec le groupe armé du Chef « Force » qui, aussitôt après cette opération a distribué des tracts pour se prévaloir du soutien de la France.

A noter que dans une video qui circule sur les réseaux sociaux, le chef de gangs Force affirme avoir bénéficié du soutien de la France. Une déclaration on ne peut plus grave tant les liens séculaires entre la France et la Centrafrique ne sont pas à démontrer.

Le comble est que ces bandits criminels de Km5 ont hissé les drapeaux tricolores sur les barricades érigés depuis quelques jours dans la zone du Km5. Tous ces éléments réunis ne constituent-ils pas la preuve du soutien de la France aux semeurs de troubles qui continuent de saper la quiétude en Centrafrique ?

Au demeurant, les allégations de Nemery Matar alias Force et ces éléments réunis seraient considérés comme une preuve pour attester les allégations sur le soutien de la France aux groupes armés dans le pays.

Comme on le dit, quelle que soit la durée de la nuit le soleil finira par apparaître. Ainsi ce qui est certain, tout finira par se savoir sur les en-dessous de la crise centrafricaine.

Herman THEMONA,

 

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