Centrafrique : Pourquoi la CPI exige-elle à Touadéra d’arrêter François Bozizé ?

0

Bangui, le 11 août 20

La nouvelle est tombée comme un gros poids qui tombe dans une eau profonde et qui fait « plouf »  de fracas non assourdissants. Et pour cause, un Président de la République, un Chef d’Etat, n’a aucunement pour mission d’arrêter quelconque personnalité, fusse-t-elle un criminel recherché par la Cour Pénale Internationale (CPI).

On serait tenté de croire ces derniers jours que les Nations Unies et leurs institutions sont en train de fomenter quelque chose contre le pays est ses hauts dirigeants. Sinon, comment accepter et comprendre que les Nations Unies, selon de sources bien indiquées, qui ont facilité un discret transfert jusqu’au pays de François Bozizé, pourtant en exil à Kampala en Ouganda, et qui est perfidement revenu en Centrafrique, demande que ce soit  Faustin Archange Touadéra qui procède à son arrestation ?

François Bozizé est bel bien sous un mandat d’arrêt international. Des personnalités sous ce coup, n’ont jamais  été inquiétées ni arrêtées par les présidents des pays où elles se trouvent puisque, tant bien même que première personnalité des institutions judiciaires de leur pays, aucun président ne peut se substituer aux forces de défense et de sécurité.

Une question du Centrafricain lambda: Alfred Yokatom dit Rambo et Patrice Ngaïssaona, tous deux, des responsables Centrafricains qui sont aujourd’hui à la CPI, ont-ils été arrêtés par un président pour être envoyés à la CPI ? Plus précisément Ngaïssona qui avait été arrêté à Paris, est-ce que c’est le Président Macron qui  a procédé à son arrestation en lieu et place des éléments des forces de défense et de sécurité ?

Ce n’est pas à nier. Bozizé et bien d’autres dignitaires de son régime ont été de beaucoup de choses dans la crise qui perdure en Centrafrique. Et particulièrement, il pourrait être accusé de haute trahison car, général président qu’il était entretemps, il a laissé son peuple être massacré par des va-nu-pieds de séléka qui l’ont, lui-même, éjecté du pouvoir et forcé à l’exil. Il a tué et contribué à tuer des Centrafricains certes, mais il n’appartient pas au président Toaudéra de l’arrêter et de le juger. C’est le travail de la justice.

D’ailleurs, face à cette injonction de la CPI relative à l’arrestation et le renvoi de Bozizé devant sa cour, plus d’un Centrafricain s’interroge pour connaitre le véritable rôle que joue la CPI en tant qu’institution internationale de justice. Quel est le bilan de ses arrêts contre ceux qui sont transférés devant ses cours ? Quel impact dans le monde a-t-elle véritablement laissé et qui soit favorablement apprécié si ce ne sont ses acharnements contre et uniquement des personnalités africaines ?

En toute franchise, la CPI, au mieux dire les Nations-Unies qui ont pourtant des éléments des forces de défense et de sécurité ici en Centrafrique sont en train de chercher le pou sur un crâne rasé de Touadéra. La Minusca est là pour faire ce travail qui n’est nullement celui d’un Chef d’Etat.

En définitif et tout compte fait, les manœuvres des partisans du désordre, de la violence, des troubles, soutenus par des forces des ténèbres dont certainement certains des visages sont cachés dans les institutions des Nations-Unies et de la communauté internationale présentes en Centrafrique.  Après avoir subi de cuisants échecs dans toutes leurs manigances, ceux-ci tiennent coûte que coûte à provoquer des soulèvements populaires en Centrafrique à l’approche des prochaine élections dont ils ne souhaitent pas la réussite.

Le centrafricain n’est plus dupe, encore moins son Président.  Que les chacals cherchent loin leurs charognes et les caméléons, leurs lieux d’acrobaties ailleurs.

 

@Bienvenu ANDALLA,

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.