Centrafrique : Plus de 100 millions braqués à Bria par les éléments FPRC de Nourredine Adam

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Bangui, le 18 juillet 18

C’est la loi du fort qui règne dans la ville de Bria qui vit au rythme des braquages à mains armées, des assassinats gratuits et autres actes de graves atteintes aux droits humains entretenus par les grands criminels et envahisseurs tchadiens du Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC) de Nourredine Adam et d’Abdoulaye Hissen.

 En effet, un mois seulement ces mercenaires tchadiens du FPRC se sont accaparés par la force des armes d’une faramineuse somme d’argent de plus de cent millions de francs CFA (100.000.000 CFA) dont une soixantaine de millions d’un particulier qui opère dans le secteur de diamant et plus d’une quarantaine de millions emportés auprès de l’ONG OXFAM.

Il est ajouté à cette coquette somme d’argent allègrement encaissée par ces mercenaires, des motos et autres objets de luxe pris de force entre les mains des particuliers. Pis encore le bilan effroyable des assassinats perpétrés par ces criminels sur les pauvres civils qui fait état de plus d’une centaine de personnes tuées en seul mois.

Selon les témoignages de plusieurs habitants de Bria, il ne manque un seul jour pour que l’on assiste à un ou plusieurs cas de braquages à main armée y compris des tueries gratuites des civils par les mercenaires tchadiens du FPRC qui sont intouchables car ceux-ci commettent tous ces actes ignobles au su et vu des éléments de la Minusca qui disposent d’une importante base militaire dans cette ville.

Par ailleurs l’on apprend que plusieurs hommes armés, identifiés comme des éléments du mouvement 3R sont signalés depuis quelques jours au village Ngoutéré, situé à 48 Km de Bocaranga et  70 Km de Bozoum. L’information est confirmée ce 17 juillet aux médias par des sources proches de la préfecture de l’Ouham-Pendé et du mouvement 3R.

Cette présence armée crée déjà la psychose au sein de la population qui craint des attaques et exactions alors que depuis quelques mois, cette localité est calme et que des hommes de 3R sont de plus en plus invisibles. De sources concordantes indiquent que ces hommes sont venus de Koui, fief de 3R dans l’objectif de mettre la pression pour libérer des commerçants de Bocaranga,  interpellés à Bozoum.

Une autre source, contactée à Bocaranga a confirmé cette information, « Il y’a des commerçants qui étaient à Bozoum pour s’approvisionner, et certains d’entre eux ont été arrêtés. Je suis sûr que c’est à cause des commerçants arrêtés qu’ils sont là puisque ces commerçants seraient proches de ces rebelles », a expliqué une source proche de la préfecture.

Le numéro2 du mouvement armé 3R SaidouAliyou contacté sur la question a confirmé la présence de ces hommes dont l’objectif est selon lui est d’empêcher tout débordement des commerçants dont leurs parents sont aux arrêts à Bozoum, « c’est une mission que nous avons envoyé à Ngoutéré pour empêcher tout débordement. Nous sommes en pourparlers avec le sous-préfet de Bocaranga afin qu’il puisse entrer en contact avec son collaborateur de Bozoum pour libérer les commerçants arrêtés. Nous n’avons pas une idée négative derrière cette présence et nos hommes ne commettront pas d’exaction dans ce village », a-t-il rassuré.

L’on se demande à quand la fin de la souffrance des populations centrafricaines qui semblent être livrées à la merci des mercenaires et autres bandits de grands chemins et ce, en dépit de la présence massive des forces de l’ONU dont le mandat consiste à protéger les civils.

Jacques KOSSINGOU,

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