Bangui, le 08 juillet 20
Ces jours-ci, il ne se passe pas un seul moment que Martin Ziguélé, le président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), fasse entendre sa voix sur les ondes. Il s’en mêle tantôt des questions politiques, tantôt des questions sécuritaires et, ces derniers jours des questions électorales sans jamais avouer clairement ce qu’il attend derrière ces interventions camouflées. A-t-il peur d’aller aux élections ? Qu’est-ce que Charles Malinas, l’ancien ambassadeur français en Centrafrique n’avait pas fait à l’époque que ziguelé soit élu ? Le MLPC et partisans clamaient haut et fort que leur président ziguelé, était le candidat de la France non ?
Jadis reconnu comme le 1er parti d’opposition du pays avec Ange-Félix Patassé, le MLPC n’est plus que son ombre depuis l’accession trafiquée de Martin Ziguélé à sa tête. Dénué de tout renommé ou très exactement, cousu de très mauvais renommé, Martin Ziguélé, croyant mieux faire, a tout mis en œuvre pour enfoncer le MLPC dans un très profond gouffre d’où il est désormais très difficile de l’en faire émerger.
Les résultats de Martin Ziguélé aux dernières présidentielles de 2015 sont une belle illustration de son lamentable échec dans le temps qui, au lieu de ménager ses montures politiques, s’est plutôt gondolé à suivre les consignes de ses parrains de la France qui l’ont noyé dans une impossible et indélébile situation politique.
Tout ceci n’a pas servi de leçon à Martin Ziguélé qui s’endurci et se borgne à suivre toujours les français, détestés par les Centrafricains. Lui Ziguelé en question, de lui et le président Touadéra qui était proche de Catherine Samba-Panza, l’ancienne présidente de la Transition. N’est-ce pas lui que Catherine-Panza avait nommé par décret muet, ministre conseiller à la présidence là. Il percevait de salaire, l’argent du contribuable centrafricain sans aucun travail ?
On comprendra aisément que le numéro un du MLPC ne dispose plus d’arguments nécessaires pour mener à bon port sa politique, pour ne pas dire, la politique du MLPC. L’homme ressemble désormais à une personnalité politique qui n’agite que dans le non-sens, étant complètement réduit à néant. Ses fréquentes et multiples interventions sur les ondes ne sont que les derniers bruits de martèlement de son agonie politique, dont se moquent bien ses insolites alliés français, toujours prêts à abandonner leur ancien poulain se noyer dans ses larmes, lorsqu’ils ont fini de l’exploiter pour se virevolter vers d’autres potentiellement vierges et exploitables. Les Français ne badinent pas avec leurs intérêts.
Etant ainsi lâché et sans ressources, on se demande bien comment Martin Ziguélé envisage-t-il s’engager dans la lutte aux prochaines élections tant présidentielle que législatives ? Est-ce pour se refaire découvrir par de nouveaux alliés que Ziguélé s’égosille tant ? Il va falloir que Ziguélé se fasse la mémoire avec ce qui s’était passé avec les français et leur ancien ambassadeur en Centrafrique, Charles Malinas.
Effectivement ! Qu’est-ce que l’ancien ambassadeur français Malinas n’avait fait à l’époque pour que zigueulé soit élu en 2015 ? Le MLPC clamait déjà haut et fort que Ziguelé était le candidat de la France. Par le biais des français souvenez-vous encore ! N’est-ce pas que c’est lui Ziguélé que Catherine Samba panza avait nommé par un Décret mué, ministre conseillé à la Présidence de la République, alors qu’il n’a jamais exercé officiellement ce travail, en percevant illégalement le salaire, l’argent du contribuable centrafricain qui pine pour le verser au Trésor Public. Ziguélé devrait normalement être poursuivi à la justice pour le salaire qu’il a bouffé indûment.
Percevoir de salaire pour une fonction qu’on n’a jamais exercé, est indigne de quelqu’un qui aspire à diriger le pays ? D’ailleurs ça met en doute sa moralité ? Et une moralité douteuse est l’une des causes d’inéligibilité selon la Constitution. Qu’est-ce là encore les médias utilisés par Ziguélé et ses racailles de réseaux sociaux peuvent nous dire ?
Voilà la moralité d’un homme qui aspire diriger un grand pays comme la RCA que convoitent jalousement les ennemis du pays. Les beaux temps où les autorités françaises faisaient miroiter le miel à Ziguélé sont terminés. Les centrafricains sont désormais éveillés pour qu’ils scrutent à la loupe, ce qu’il doit et va choisir aux prochaines élections. Avec ces élections qui se pointent à l’horizon, les autorités françaises ne sont encore pas au bout du tunnel de leurs manigances dans le pays, mais ils sont d’ores et déjà booster hors circuit et n’auront aucune emprise sur les prochaines élections en Centrafrique. C’est même d’ailleurs pour ça qu’ils viennent de relever de ses fonctions, Eric Gérard, leur récent ambassadeur en Centrafrique puisqu’il a, disons-le clairement, a raté la mission louche qui est confiée contre la RCA.
@Hervé BINAH,
