Centrafrique : Les raisons de la suspension de la Société pharmaceutique « ROFFE PHARMA »

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Bangui, le 28 déc. 18

 Le Chef du département de la Santé Publique et de la Population vient de prendre un arrêté qui met un terme aux prestations de services de la Société pharmaceutique dénommée « ROFFE PHARMA » d’origine Asiatique en République Centrafricaine. Cette entreprise pharmaceutique a œuvré pendant un certain temps, dans le domaine de la commercialisation des médicaments pharmaceutique dans le pays.

Il faudrait préciser qu’au cours de cette conférence de presse qu’a donné le Chef du Département de la Santé Publique le Dr Pierre SOMSE, le mercredi 19 décembre 2018 au Centre des Opérations d’Urgence en Santé Publique (COUSP).  Le Ministre de la Santé Publique a une fois de plus tablé sur cette sordide affaire (Lire en fac simulé) afin d’éclairer la lanterne du public. Toutefois, l’occasion a permis au membre du gouvernement de mettre  un accent particulier sur la problématique liée aux faux médicaments qui prend de l’ampleur gravissime dans le pays.

Dans son propos introductif, le Chef dudit département a fait savoir que le secteur pharmaceutique Centrafricain est dans un contexte de faux médicament.

Poursuivant son laïus, le Ministre a soulevé  les difficultés de l’heure, les trois sources d’approvisionnements en médicaments que la RCA dispose qui sont : le secteur public avec l’unité du Cession de Médicament (UCM) qui est pratiquement en faillite en raison des difficultés de gestion, de gouvernance et de trésorerie, ensuite les secteurs privés par les grossistes répartiteurs et dépositaires privés et enfin les circuits des ONG nationales et internationales. Face aux innombrables difficultés a-t-il-souligné de l’Unité de Cession de Médicaments (UCM), les formations sanitaires (FOSA) et les hôpitaux sont obligés de faire appel aux grossistes répartiteurs et dépositaires du privé pour leur approvisionnement.

Il a en outre relevé que dans un contexte de faux médicaments qui mettent en danger la santé et la vie de la population son département a fait de la lutte contre les faux médicaments une priorité. Cette lutte a-t-il-précisé se réalisera aussi bien dans le secteur public que privé et les ventes à la sauvette des médicaments et les kiosques anarchiques et illégaux des produits pharmaceutiques mettant ainsi la population aux   conséquences dramatiques des faux médicaments seront combattus. Le Ministre a par ailleurs  s’est expliqué sur les motivations ayant contraint son département à prendre des mesures contre la société pharmaceutique d’origine Asiatique appelée communément « ROFFE-PHARMA ».

Selon lui « La Société ROFFE PHARMA distribue des médicaments  qui sont faux alors que ces médicaments sont des médicaments de très grande utilisation et ces évidences proviennent d’analyses d’un laboratoire régional au contrôle de qualité dans un pays voisin »a-t-il-fait savoir. Et d’y ajouter «  En plus de cela, le grossiste qui a la charge de  cette pharmacie ne respecte pas les règles de l’art en matières et la décision qui a été prise de fermer de-facto ROFFE PHARMA n’est pas une décision crapuleuse et qui est prise entre midi et quatorze heure, c’est une décision qui est prise sur des faits avérés et les dispositions ont été prise sont  dans le cadre de notre responsabilité de protéger la santé publique, pour que la gestion de la santé publique en RCA soit conforme à la réglementation sur le plan international »a-t-il-martelé.

Soulignons au passage, que les professionnels des médias ont saisi l’opportunité pour soulever les questions qui touchent  la politique du département en vue de la promotion du secteur pharmaceutique dans le pays. Sur ce point précis, le Chef du ministère de la Santé a fait savoir que des pourparlers sont en cours avec des firmes des pays comme l’Egypte et le Maroc pour une coopération bilatérale dans le domaine d’approvisionnement de la RCA en médicaments.

Sur la question relative au phénomène de mini-pharma qui pullule devant les hôpitaux de Bangui et la préoccupation pour les professionnels de santé qui se transforment à l’heure actuelle en pharmaciens dans les formations sanitaires (FOSA) et les hôpitaux qui vendent des médicaments aux malades hospitalisés.

Le membre du Gouvernement a indiqué que des mesures seront prises contre les contrevenants. Pour cela il a communiqué un numéro téléphonique dont le libellé est le suivant « 1212 » qui d’ailleurs est déjà en service. « Cette ligne téléphonique servira désormais au public de saisir son département dans le cas où des infractions seront commises par le personnel des services de santé »a-t-il-souligné.

HERVE BINAH,

 

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