Centrafrique : Les exploitants du sable détruisent l’Ile des Singes

0

Bangui, le 21 juin 2020

Longue de 3 kilomètres, large de 800 mètres environs, l’Ile des Singes fait partie des 2ème et 6ème arrondissements de la ville de Bangui. Cette île renferme un gros gisement de sable et gravier qui constitue une manne financière pour beaucoup de concitoyens qui ont opté pour métier l’exploitation de ces roches sédimentaires de surface.

L’Ile des Singes est une bande de terre émergée au milieu de la rivière Oubangui au niveau des quartiers riverains de Kolongo, Linguissa, Sapéké, Bruxelles et Paris-Congo  dans les 2ème et 6ème arrondissements de Bangui. C’est un terroir où toutes les activités, y compris agricoles peuvent être effectuées.

A l’époque, cette île a attiré la convoitise de beaucoup de personnalités qui voulaient y installer des sites domestiques. Le gouvernement centrafricain de l’époque du temps du président Bozizé avait initié un projet d’urbanisation de cette contrée dénommée «Cité Lumière KNK». Mais bizarrement, sans savoir pourquoi, ce projet est resté seulement sur papier. Puis, à l’avènement des Séléka assorti de la grande crise que le pays a connue, l’île a été transformée en un gigantesque gisement de sable et de gravier et un site d’exploitation de bois par les bûcherons congolais venus de Zongo.

Même si les projets de constructions étaient encore en vigueur, ceux-ci risqueront de ne pas être réalisables compte tenu de la géographie du terrain laissé par ces exploitations anarchiques. Il suffit de se rendre sur place pour se rendre compte de cet état de délabrement du terrain qui ressemblerait aux cratères lunaires empêchant ainsi toute construction.

Malheureusement, cet état de chose est le fait de l’incivisme de Centrafricains qui se comportent en chienlit. De surcroît, ces mêmes Centrafricains font venir des bûcherons congolais de l’autre côté de rive pour détruire la flore insulaire. Ce genre d’exploitation va détruire peu à peu cette île qui risque d’être totalement engloutie,  à terme,  par les eaux de la rivière Oubangui. Pourtant si  celle-ci était aménagée comme il a été envisagé, elle attirerait de nombreux touristes.

Cependant, des excavations parsemées dans cette île peuvent la transformer  en un  important marécage qui rendrait le sol impraticable à toutes activités humaines. Ceux qui commettent cette destruction de l’écosystème  national  méritent des cours de civisme  pour qu’ils  deviennent de vrais patriotes afin de protéger les patrimoines du pays. Nombre de compatriotes ne connaissent pas la valeur des biens naturels que le Ciel a donnés au pays.

Par cet acte, les exploitants de sables peu instruits ne voient que les intérêts personnels et non nationaux en détruisant cette île. Il faut que l’Etat envoie une mission dans cette localité pour stopper l’exploitation sauvage du sable fin et d’arbres. Sinon, cette île disparaîtra.

@Bienvenu ANDALLA, 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.