Centrafrique : L’entrée au gouvernement avec les couteaux aux dents !

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Bangui, le 26 février 19

Il ne fait aucun doute que nous sommes à la phase décisive de l’achèvement du premier mandat du président Faustin-Archange Touadéra. Un tournent qui comporte des embûches cachées qui pourraient toutefois remettre les bonnes œuvres à la case départ. Autrement dit, le premier quinquennat du président Touadéra ne devrait pas être à vau-l’eau.

L’homme de Bangui a démontré toute sa bonne volonté à faire la paix aux ennemis au peuple centrafricain, en vue d’asseoir une tranquillité dans leur pays. Et c’est qui a été fait et continue d’être fait en ce moment. Tout le monde braillait au nom de Sarandji, réclamait son départ de la Primature, comme si c’était lui le pire diable de tout le temps. Voilà que ce dernier a jeté l’éponge au nom de la paix afin de laisser la chance à quiconque qui pourrait faire mieux que lui.

La question maintenant est celle de savoir si l’après-Sarandji mettra un terme aux agitations criminelles de ces bandes armés qui ne cessent de semer, triste et désolation presqu’au quotidien. Non ! Nous ne pensons pas.

Avec l’expérience connue dans ce pays, les rebelles qui se disent prêts à dire au revoir à leurs engins de guerre, n’ont jamais traduit les paroles aux actes. Du régime de l’ancien président Bozizé à la période de Transition sous Samba-Panza, ces rebelles de toujours font de leur maquis, un moyen de survie à travers lequel, ils se font « honorer » ministres, conseillers par-ci et là, chargés de missions et que nous encore de plus !

Et maintenant avec Touadéra qui, depuis son accession à la magistrature suprême, tienne constamment un langage de paix, de dialogue, de consensus…ces criminels de guerre ne se seraient pas dans cette logique et veulent toujours se faire entendre par la force, minimisant ainsi les hautes autorités légalement élues. Ils se prennent pour qui vraiment !

Ne s’affichant jamais leur bonne volonté à adhérer au processus de paix à travers le processus de paix qui est lancé depuis, ces rebelles viennent justement trouver une occasion   avec l’accord de paix signé avec le gouvernement. L’occasion pour eux, d’entrée au gouvernement, d’être nommés à des hautes fonctions de la République. Tiens !

Justement comme, nous venons de le dire, le premier ministre Sarandji a rendu son tablier comme l’ont exigé d’autres ingrédients qui ne sont que viser par l’intérêt égoïste. Maintenant, les vautours font un excès de vitesse pour le « mangement » qui se pointe à l’horizon. Dans cette même dynamique, « les vampires » affûtent leurs dents pour sucer les « sangs », qu’il s’agit bien de s’accrocher pour s’enrichir avec le contribuable du peuple centrafricain.

Ce que les gens oublient totalement dans cette démarche qui d’un moment à l’autre, peut donner un goût amer à tous les centrafricains qui sont prêts à demander des explications à qui de droit.

Ce faisant, ce gouvernement ne doit pas être l’occasion pour ceux qui sont connus de leur versatilité, de chier la honte comme cela est cas à l’accoutumé. C’est bien d’entrée au gouvernement au nom de son entité ! C’est bien d’être nommé à n’importe quels postes de responsabilité dans la sphère du pouvoir. Mais qui donc, peut traduire dans les faits la vision politique du Chef de l’Etat qui a puisé sa source dans les préoccupations du peuple centrafricain ?

Il y’a donc lieu de signaler ici que les prétendants ministres de ce nouveau gouvernement, soient des ennemis de la République, ceux qui, une fois dans le bateau, afficheront leur vrai visage au président de la République. C’est pour dire que ces ministres dont leurs noms circulent déjà, ne seront ceux qui tiendront leurs armes à la main, au même moment qu’ils serviraient comme ministre.

A partir de ces comportements ubuesques, rien ne démontrent que ces ministrables soient totalement rattachés à leur volonté d’appliquer les conclusions de l’accord de paix signé. In fine, choisir entre l’entrée au gouvernement avec les couteaux aux dents et travailler avec ceux qui se sont engagés pour la paix, le président Touadéra a les dés en main, qui à lui de jeter.

Herman THEMONA, 

 

 

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