Bangui, le 14 janvier 19

La seule porte du régime qui s’ouvre aisément à toutes initiatives en République Centrafricaine sans faire du bruit est celle du Chef de l’Etat. Ceux-là qui sont placés à des postes stratégiques par le Président Faustin Archange Touadera, pour porter avec lui le joug du quinquennat estampillent sur des priorités qui laissent à désirer.

D’abord, dans les différents départements ministériels,

Décidément, le président n’est pas accompagné par des hommes déterminés à l’aider pour faire assoir une politique pouvant aider le pays à sortir de l’état où il se trouve.  Ces personnalités nommées en vertu du pouvoir discrétionnaire du chef de l’Etat et en vertu du pouvoir qui lui ait été conféré ne jouent plus franc jeu.

De très bonnes sources à la présidence centrafricaine soulignent que, le Chef de l’Etat Faustin Archange Touadera est depuis peu submergé de toute part.  Mais il tient le cap sans murmure. Nos informateurs de la présidence utilisent de vocables ronflants pour décrire l’entourage du numéro un centrafricain : « ce sont des asociaux et des narcissiques de calibrage chimérique ».Selon ces mêmes sources, la loufoquerie des affiliés à l’oligarchie centrafricaine actuelle est non seulement repoussante mais exagérée.

Une forte odeur de sabotage de la vision politique du Président de la République monte de la quasi-totalité des institutions et départements de l’Etat, très particulièrement du Gouvernement et même des sociétés d’Etat. Consécutivement les porteurs d’initiatives sérieuses amochent et ces derniers repartent donc déçus.

Les parcimonieux se démêlent de s’engouer encore et encore mais le rendu reste malodorant. Le cas récent de Bambari est parlant et laisse à réfléchir. Et très rapidement l’on se pose la question, si ceux-là veulent aider le président à faire valoir et à mettre en place sa politique qui consiste à normaliser le pays, Où ils ont une autre intention derrière la tête ?

Nos sources révèlent que si le lourd fardeau d’initier, de financer, de négocier, d’assurer le bon suivi et de trancher les contentieux se repose essentiellement sur les épaules de Touadera, c’est parce que les piliers du régime sont très préoccupés à brocanter des parcelles de terrain çà et là ; à pousser des immeubles de Berberati à Ndélé ; à dupliquer des duplexes de Pk12 à Ouango et à ouvrir de petits commerces aux maîtresses. Au lieu de se concentrer sur les affaires qui concernent la vie de la nation centrafricaine.

« C’est un réel problème de vision et de gestion du pouvoir qui semble intéresser personne. Le Président s’est rendu compte qu’il ne peut compter sur un grand nombre de ses appuis internes pour la mise en œuvre de sa politique. Très peu l’aide visiblement et pratiquement en ce sens. Désormais on essaie de tout gérer à la présidence et dans les départements au profit des figurants », mots d’indignation d’un très proche du Président Touadera très anxieux.

On raconte aussi que le cabinet et la résidence du Président Touadera se transforment peu à peu à des maisons de charités tandis que les ministres, directeurs de cabinets et directeurs généraux des sociétés d’Etats jubilent avec leurs fonds spéciaux dans des confessionnaux. Certains prétendent que cette inconduite des alliés du Président serait le mobile des critiques de la part des concitoyens centrafricains ces dernières temps.

Il est une évidence, seul, le Président ne pourrait supporter longtemps le fardeau que lui laisse porter ses « in attentionnés » acolytes et Ministres en attendant l’approche du dialogue pour s’aligner normalement afin de préserver leur places fugaces.

A suivre…

Herman THEMONA,