Centrafrique : Le Président Touadera décide de reprendre le bâton de pèlerin

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Bangui, le 09 janvier 19

Dans son adresse à la nation, le 31 décembre dernier, le président Faustin Archange Touadera  a saisi l’occasion comme, il est de tradition, pour s’entretenir brièvement sur la marche de la République Centrafricaine (RCA).  Il est vrai que, l’année 2018 a été marquée, particulièrement dans ce pays, par plusieurs événements heureux, mais aussi malheureux dont il faut bien le noter, le signer et persister afin d’en prendre comme l’évier ou tableau de bord pour mieux conduire la destinée de la RCA et de lutter efficacement contre les maux qui minent l’éclosion de ce pays pour afin faire table rase. 

En toute vraisemblance, au titre des événements malheureux, il faut le rappeler à notre triste mémoire, les crimes les plus graves ont été commis par les ennemis de la paix qui ont arraché  l’affection des êtres chers et plongé des familles centrafricaines, des communautés entières et la République dans l’émoi et le deuil.

C’est pourquoi le président Touadera entant que père de la nation n’a pas caché ses émotions et souligne à ce titre : « Je m’incline donc devant les mémoires des Compatriotes lâchement assassinés à Fatima, à Bangui et dans certaines localités du pays comme Bria, Batangafo, Bambari, Alindao, Ippy, Mbres et bien d’autres .Puisse le sang de toutes ces victimes innocentes, irriguer les semences de la paix et sceller la réconciliation entre les filles et les fils de notre pays ». 

D’emblée, la complexité de la crise centrafricaine est aussi liée à la présence de nombreux mercenaires étrangers qui tirent profit de la situation et qui n’ont aucun intérêt à voir la RCA se pacifier et se relever de ses cendres. Sinon, comment comprendre la résurgence des violences, dès lors que les élections de sortie de crise, ont été jugées transparentes, démocratiques, crédibles et saluées par toute la communauté nationale et Internationale ? » 
Alors que, tous pensaient avoir définitivement tourné la page des violences illégitimes pour se consacrer aux actions de développement du pays. « Malheureusement, prenant prétexte du retard dans la mise en œuvre du DDR-R et du dialogue politique, certains groupes armés ont, non seulement repris les exactions sur les paisibles populations, mais aussi procédé au recrutement de mercenaires et à la conquête d’autres localités, alors que, je les ai associés à la gestion du pouvoir par la politique de la main tendue. Mais ces prétextes ne sauraient suffire à dissimuler l’intention des forces du mal de perpétrer la violence pour en tirer des intérêts égoïstes, et satisfaire ceux des officines secrètes qui, pour des raisons géopolitiques et géostratégiques, œuvrent inlassablement à la déstabilisation de notre pays. ». A donc dénoncé le président Touadera.
Les groupes armés noter le bien ont toujours été hostiles à la paix et à la restauration de l’autorité de L’État. C’est un secret de polichinelle. Car, l’on a très bien remarqué, même les aveugles et les sourds en parlent sans flétrissure.  Ces groupes armés sont essentiellement ceux créés et dirigés par des mercenaires étrangers. Qui peut le nier ? Où qui en dit mieux ?
« Au cours de l’année 2018, les bandes criminelles, dirigées par ces ennemis de la République ont continué, sous de prétextes fallacieux, de commettre des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité tels que : Les assassinats, les meurtres, les mutilations, les viols, les incendies de maisons d’habitation et des édifices religieux, la destruction des récoltes, les pillages, les déplacements forcés des populations ». A martelé le président avec aisance.

Il n’y a plus de doute, que ces mercenaires continuent d’exécuter un plan ignoble de prédation, d’extermination du peuple et de la conquête du territoire, sinon, de sa partition. Malheureusement, ils le font avec la complicité de certains fils du pays.
Quelques soit la longue durée d’une nuit lugubre interminable, la lumière va poindre et fera place à la lueur du jour. Ainsi dit, ces derniers seront cueillis comme des fruits murs. « Comme j’ai eu à le dire dans certaines circonstances, les auteurs, coauteurs, complices et commanditaires de ces crimes répondront tôt ou tard de leurs actes devant la justice nationale et internationale. Je me demande s’ils ignorent que ces crimes graves relevant de la compétence de la Cour Pénale Internationale et de la Cour Pénale Spéciale sont imprescriptibles et ne peuvent donc faire l’objet d’amnistie et de grâce, en vertu du Traité de Rome, de la loi organique sur la Cour Pénale Spéciale et du Code Pénal Centrafricain ? » S’interroge le président tout rassurant.
n tout état de cause, nul n’est censé ignorer la loi, dit un adage.
Mais d’ores et déjà, au vu de la gravité de la situation, la MINUSCA doit se réveiller de ses sommeilles et turpitudes pour afin prendre la mesure du danger qui guette la survie de la RCA, menace la sécurité et la stabilité de la sous-région. Pour afin faire de l’année 2019 un tournant décisif dans l’exécution effective et efficace de son mandat. Cela, en vue du rétablissement de la paix, de la stabilité et de la sécurité sur l’ensemble du territoire centrafricain.

Hervé BINAH, 

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