Centrafrique : Le pont du pk9 sortie sud de Bangui en état de délabrement avancé

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Bangui, le 02 sept.-20

Si gouverner c’est prévoir, il est temps de faire une descente du côté sud dans la commune de Bimbo pour constater le parcours du combattant des populations riveraines et surtout les passagers à destination de la Lobaye qui ne peuvent plus circuler librement à cause de l’état de ce pont qui est devenu en sens unique.

Le problème d’infrastructures routières en République centrafricaine se pose avec sérénité. Malgré la bonne volonté du gouvernement de faire du social la priorité de ses actions, le problème des infrastructures ne trouve toujours pas une solution pouvant satisfaire la quiétude des pauvres populations. Or, un adage bien connu atteste que la route est fille de développement dans le monde. Malheureusement dans ce pays des grands paradoxes, le politique routière n’est pas visible depuis les décennies.

Lorsqu’on quitte de nos jours la capitale centrafricaine Bangui la coquette, pour se rendre dans la Lobaye en passant par le pk9, c’est la misère totale pour un pont de 100 m de long et environ 10 m de large : « la République centrafricaine est de nos jours, le carrefour de tous les malheurs humains. Depuis une bonne période, le pont du pk 9 (sortie sud) est devenu un mouroir pour les populations. Pour preuve, dans un passé récent, un conducteur moto à cause de l’état de délabrement très avancé, a basculé, et tombé dans l’eau avec tout le chargement. Ce dernier est mort sur place sans aucune réaction de la part du gouvernement. Aujourd’hui, puisqu’à cause de son état, les passagers sont contraints au sens unique, cela ne favorise pas une circulation fluide », a témoigné un usager de cette route.

Notons la préfecture de la Lobaye est l’une des préfectures qui ravitaillent la capitale de la République centrafricaine en vivres de tout genre : chenilles, manioc, principale culture de la population, le vin de palme, l’huile et autres. La réhabilitation de ce pont s’avère donc indispensable pour éviter que la capitale ne tombe dans une crise alimentaire dans les prochains jours : « Nous savons que la sortie de la capitale centrafricaine est un axe salutaire pour les populations de la capitale. Si rien n’est fait de nos jours, les conséquences seront à long terme. Aujourd’hui, pour traverser ce pont surtout à partir de 10 heures du matin, on peut facilement faire 2 heures voire plus à cause des embouteillages à l’entrée et à la sortie. La circulation est à la prudence avec les plongeurs qui attendent sauver les vies en cas de pépin. Comment l’Etat centrafricain ferme-t-il les yeux sur ce danger ? Doit attendre assister au pire comme fut le cas avec le pont de Sapeké avant de voir la réaction du gouvernement et ses partenaires ? Une action citoyenne doit être menée dans les brefs délais pour ne pas couper la ville de M’Baïki de la capitale », a affirmé un passant.

On ne cessera jamais de le dire. C’est dans le social que les actions du gouvernement doivent être menées. Car, mieux vaut faire un pas avec son peuple que d’en faire mille sans son peuple. En absence de perspectives pour la résolution   du quotidien du peuple centrafricain,  les souffrances se multiplient, se déplacent et changent de format surtout s’approfondissent. Gouverner étant prévoir, il faut une action rapide pour réhabiliter ce corridor si important pour les populations de Bangui. On sait sans risque de nous tromper qu’il y a de l’autre côté de la rive, les jeunes centrafricains qui ont droit à l’éducation comme tous les autres. Cependant, les inquiétudes sont grandes, car si le pont se casse de nos jours avec la situation économique d’un pays post-crise, sa reconstruction prendra le temps et ces jeunes qui se trouvent de l’autre côté ne pourront plus avoir accès à l’éducation tout comme les fonctionnaires qui habitent les environs du pont.

@Hervé BINAH, 

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