Centrafrique : Le FPDC, MPC et le FPRC poussent Bangui sur quel terrain ?

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Bangui, le 05 mars 19

Tout le monde est surpris de la publication d’un communiqué de presse du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), le Mouvement Patriotique Centrafricain  (MPC) et le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) au lendemain de la mise en place du gouvernement d’après-Khartoum. Ces groupes armés se disent retirer de l’Accord.

Pour lire dans les lignes de ce communiqué de presse, les responsables des deux groupes armés se montrés mécontents de la configuration du gouvernement, brandissant comme raison qu’ils ne sont pas consultés et leurs choix n’ont pas été pris en compte par le pouvoir de Bangui.

C’est à la grande surprise de tous que ces deux groupes armés ces vœux de protestation, menaçant même de faire recours à la force afin semer du désordre contre la population civile dans les zones qui sont sous leur contrôle.

Du coup, la Rédaction de lepotentielcentrafricain.com est informée d’un fait de paralysie des activités dans la ville de Ndélé, Birao, Tirigoulou, Boromata, Ouadda suite au mot d’ordre donné par le patron du FPRC Nourredine Adam. Les populations des localités citées ont été instruites de ne pas  vaquer à leurs différentes activités.

A l’Ouest du pays, dans le fief du FDPC vers Baboua, les combattants dudit groupe armé ont manifesté pour exprimer leur mécontentement, bloquant ainsi l’axe Bouar-Garoua Boulai. Ces deux cas n’illustrent-ils pas déjà la violation de l’Accord de Khartoum par ces groupes armés ?

Ce genre de manifestation a eu lieu également dans le Centre du pays, dans la Nana-Gribizi où les combattants du MPC ont tenté de barricader les principaux axes de circulation.

Si l’on se réfère aux conclusions dudit accord de paix signé, sa mise en application est l’affaire de toutes les parties prenantes. La mise en place de ce nouveau gouvernement avait tardé, juste parce que le pouvoir de Bangui, notamment le Premier Ministre Firmin Ngrébada, a pris le soin de consulter tous les signataires avant que les noms des retenus soient publiés dans ce nouveau gouvernement.

D’où proviennent donc ces faux prétextes qui ne cadrent pas à la réalité de ce qui se passe ? Que veulent exactement ces groupes armés qui ne semblent pas être prêts pour enterrer leurs haches de guerre ?

L’un des points de l’accord de paix signé stipule que : « En cas de violation ou recours aux hostilités, le gouvernement qui détient le pouvoir de protéger le peuple centrafricain engage sa responsabilité. La communauté internationale pour sa part ne peut qu’accompagner le gouvernement dans ses directives… ».

Le message est clair pour qui veut l’entendre. Les trois groupes armés qui se sont engagés pour la paix définitive en RCA, ne peuvent jouer à ce petit malin. Sinon, ils poussent de leur part le pouvoir de Bangui et la communauté internationale sur quel terrain ?

@Herman THEMONA, 

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