Centrafrique : Le Directeur du FAEU à bâton rompu avec le journal en ligne LE POTENTIEL au sujet des réalisations de son Institution

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Bangui, le 26 juillet 18

Patrice YARKOKPA Directeur du FAEU

Les objectifs, les réalisations, les projets et les difficultés sont autant de questions qui ont fait l’objet d’une interview exclusive accordée par M. Patrice YARKOKPA, Directeur du  Fonds d’Aménagement et d’Entretien Urbain (FAEU) à la rédaction du site en ligne LE POTENTIEL CENTRAFRICAIN.

Nous vous invitons ci-dessous à l’intégralité de cette interview.

 LE POTENTIEL CENTRAFRICAIN (LPC) : M. le Directeur, dites-nous les missions ou encore les objectifs poursuivis par votre institution ?

  1. Patrice YARKOKPA (PY): Le Fonds d’Aménagement et d’Entretien Urbain (FAEU) est un organisme sous tutelle du Ministère de l’Urbanisme, de la Ville et de l’Habitat qui a pour objectif principal de financer les travaux d’aménagement fonciers, exécuter et entretenir les infrastructures urbaines notamment la voirie, le drainage et les réseaux divers. Le FAEU est aussi administré par un Comité de Gestion composé de six membres dont le Président est le Ministre de l’Urbanisme.

LPC : Monsieur le Directeur si l’on vous pose la question pour savoir vos réalisations au sein du FAEU durant ce premier semestre 2018, que répondez-vous ?

PY : Bien avant de parler des réalisations j’aimerai préciser que le budget annuel validé presqu’en fin du mois de mars 2018 par le Comité de Gestion constitue notre plan d’action de l’exercice en cours. Bien que ce dernier soit adopté avec un retard d’un trimestre et disposant de ressources financières, l’équipe que nous dirigeons travaille avec beaucoup d’abnégations pour atteindre les objectifs de l’année dont quelques résultats obtenus au cours de ce premier semestre sont entre autres :

Le Directeur du FAEU sur un chantier
  • Les études et l’aménagement du site de Ouango SAO couvrant plus de 40 hectares, dont l’attribution des parcelles (lots) se fera dans les prochains mois, avec une disponibilité d’environ 200 lots constructibles, de taille minimale 300 m2 ;
  • Les études et l’aménagement du site de KPALONGO couvrant plus de 50 hectares situé  à environ 14 km de PK0 sur l’axe M’BAÏKI,  les  travaux d’ouverture des voies viennent de s’achever, avec une disponibilité de plus 300 parcelles constructibles, de taille moyenne 500 m2 ;
  • Les contrôles continus avec le service de permis de construire à Bangui,
  • Les évaluations de volume des travaux à effectuer dans le cadre d’entretien et réhabilitation de certains :
    • ouvrages d’assainissement et de drainage de la ville de Bangui et les communes de Bimbo et Bégoua par exemple un comité conjoint Ministère, Marie, FER a été mis en place afin de quantifier les travaux de curage du bassin de dissipation du collecteur Bouagba
    • la voirie de la ville de Bangui et les communes de Bimbo et Bégoua
  • Le renforcement d’ouvrage de franchissement sur GUITANGOLA et l’aménagement dudit ouvrage en parois pierrées maçonnées.
  • Les prospections et l’identification de nouveaux sites susceptibles d’être aménagés en vue d’anticiper sur les occupations anarchiques : le site de la ROCADE dont les études d’aménagement sont en cours.

J’ajouterai aussi qu’ en étant une structure placée sous tutelle du Ministère de l’Urbanisme, de la Ville et de l’Habitat, nous appuyons fortement les directions et les services techniques dudit département à mettre efficacement en œuvre sa stratégie sectorielle en droite ligne avec la politique  du Gouvernement que dirige son Excellence le Pr Simplice Mathieu SARANDJI sous la très haute impulsion de Son Excellence le Pr Faustin Archange TOUADERA, Président de la République Chef de l’Etat.

LP C: Dites-nous, en quelques mots vos projets ou encore vos perspectives à court et moyen terme pour le développement de votre Institution

PY : Le champ d’intervention du FAEU est National, cependant comme les autres institutions de la République, les conséquences des crises successives ne l’ont pas épargné. Nos interventions sont aujourd’hui réduites au niveau de Bangui, de l’Ombella- M’POKO et  quelques préfectures stables. Ainsi nos actions dans ses zones considérées de stables consistent entre autres :

  • de maintenir et de rehausser nos activités et recettes dans les zones stables. Dans le même élan des processus de sécurisation et redéploiement des agents et service de l’état en cours, nous travaillons également pour être présent sur toute l’étendue du territoire national à travers les directions régionales et les services préfectoraux du ministère de tutelle ;
  • D’appuyer et de rendre efficaces et opérationnels ces directions et ces services préfectoraux en les dotant des moyens nécessaires et adaptés aux conditions de travail ;
  • De stabiliser et diversifier les ressources du fonds ;
  • De doter le FAEU d’une petite unité d’engins permettant d’effectuer les travaux d’urgence et d’entretien du réseau viaire (la voirie urbaine) ;
  • D’accompagner le ministère de l’urbanisme, de la ville et de l’habitat de disposer des textes législatifs régissant et codifiant le secteur.

En terme de projets à proprement parler nous avons en vue le curage des canaux et l’aménagement des villes de Boali, Damara et Pissa

LPC : Monsieur le Directeur, quelles sont vos difficultés et comment les juguler ?

PY : Nos difficultés sont de deux ordres. D’abord sur le plan financier car nous accusons une baisse des recettes à cause de l’inopérationnalité de la majorité de nos services préfectoraux qui se trouvent dans les zones sous contrôle des groupes armés. Aussi, il y’a cette récurrente difficulté de manque de matériels qui nous oblige de louer des engins auprès de certaines entreprises de la place ce qui revient coûteux à notre structure.

LPC : Avez-vous un mot de fin ou encore un message ?

PY : Notre message de fin est beaucoup plus un appel que nous lançons à l’endroit de nos compatriotes pour nous aider à faire passer les travaux dans les différents endroits du pays car l’on est malheureusement confronté à certaines réactions de la population riveraine dans nos différents chantiers qui font retarder l’avancement d travaux.

Je vous remercie

 

 Propos recueillie par le Potentiel Centrafricain,

 

 

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