Centrafrique : Le criminel Abass Sidiki persiste et signe de maintenir le pays dans un climat d’insécurité totale

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Bangui, le 30 septembre 20

L’année qui tire à sa fin a des objectifs majeurs pour la République centrafricaine qui, comme les autres pays du monde, doit organiser les élections démocratiques, transparentes, libres et crédibles pour faire entrer le pays dans le concert des grandes nations démocratiques. Malheureusement, les agissements des 3R sous la houlette de son leader Abass Sidiki, est une punaise dans l’Ouham-Pendé.

Selon les élus de cette localité, les 3R empêchent les agents tablettes à faire leur travail dans toute quiétude. Ces criminels font du chantage pouvant compromettre à long terme, ces élections attendues par le peuple souverain : « Nous voulons aller aux élections et prouver notre maturité politique. Malheureusement, les 3R qui sont actifs dans notre préfecture, constituent un véritable obstacle pour la réussite de ces élections dans notre région. Ils changent chaque jour comme des caméléons et maintenant, ils imposent qu’une somme soit préalablement versée pour que les populations puissent participer à cet exercice démocratique ils font des enlèvements qui constituent des crimes prévus par la CPS et la CPI. Le président de la République dans sa détermination voudrait que les élections tiennent compte des délais constitutionnels et pour cela, il faudrait que le gouvernement et son partenaire la Minusca prennent leur responsabilité pour sécuriser ces échéances électorales », a affirmé un ressortissant de la localité.

La peur est dans les consciences des populations de cette localité car, les 3R ont changé de stratégie, à défaut de mener les actions liées aux crimes de guerre, ils sont devenus des coupeurs de route et font des otages dans le but de faire du chantage et saboter les prochaines élections couplées. La présence du Procureur de la Cour pénale internationale à Bangui devrait être tant soit peu, une occasion en or, pour lancer les mandats d’arrêt contre tous ces bandes criminels qui essaiment dans ce pays comme des abeilles. Le Président Faustin Archange Touadéra malgré sa bonne volonté d’organiser les élections à la date prévue, il est buté par la présence des groupes armés signataires de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation négocié à Khartoum et validé à Bangui le 6 février 2019.

Un Accord est un engagement que l’on prend librement et par conséquent, il doit être respecté pour faire valoir la parole donnée par les signataires. Or, depuis la signature de ce document écorché par les groupes armés, la paix est mise à dure épreuve dans les régions contrôlées par les éléments des 3R et ceux de l’UPC. On ne comprend pas pourquoi, les partenaires qui mettent assez des moyens pour soutenir ce pays dans son agonie, ne peuvent pas mettre les mêmes moyens dans la lutte contre le grand terrorisme qui menace notre pays. On s’adonne à des déclarations et condamnations sans application des sanctions prévues par l’Accord de Khartoum. C’est ce laxisme qui donne les ailes des anges à Abass Siiki et toute sa légion de criminels qui sont dans la nature comme le vent alors que les véritables fils du pays font objet des poursuites de la CPI.

Tous les rapports sont en train de montrer que le mouvement 3R est l’un des groupes armés les plus sanguinaires depuis le déclenchement de cette crise. En effet,  pour ne citer qu’un exemple, ce dernier depuis son retour de Khartoum où il a eu la chance d’être nommé ministre Conseiller, poste qu’il ne pouvait jamais occuper sous le régime du président Paul Biya,  il s’est lancé dans des exactions pouvant être qualifiées de crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Ces crimes sont connus aujourd’hui par la communauté internationale qui en ferme les yeux laissant les pauvres Centrafricains dans la gueule du loup féroce. Partout où ces criminels passent on n’entend que des pleurs, des tueries, des incendies des maisons et des villages tout entier. Ce triste tableau qui devrait intéresser le Conseil de Sécurité des Nations-Unies à alléger son droit de véto sur les armes, minutions et autres matériels de guerre à destination de la République centrafricaine est matérialisé par ces cultivateurs qui ne peuvent plus aller exercer leurs travaux champêtres à cause de la présence des peuhls envahisseurs et surarmés, par ces éleveurs qui ne peuvent plus facilement paître leurs troupeaux et assurer la viande de bœuf aux Centrafricains comme autrefois dans les temps glorieux de ce pays à cause de la présence des braqueurs et coupeurs de route à la recherche du gain facile, ces pauvres femmes qui passent leur temps à ne pleurer que leurs maris assassinés comme des animaux ou à ces jeunes qui ne peuvent plus aller à l’école à cause des incendies des bâtiments administratifs par ces groupes armés, par ces citoyens qui sont enlevés tous les jours, par ces électeurs qui ont peur d’aller accomplir ce devoir de citoyenneté par le vote, bref c’est la désolation totale causée par Sidiki dans ce pays qui a acquis son indépendance au prix du sang de ses compatriotes. Nous attendons que la promesse faite par le présidant de la République soit une réalité : « Je tiens à souligner avec force que ceux qui entravent le processus de mise en œuvre de ce processus en paieront le prix fort, car le peuple centrafricain est debout et la Justice devenue véritablement indépendante »

@Herman THEMONA, 

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