Centrafrique : l’Association des Ressortissants pour le Développement de la Ouaka (ARDUK) communique

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COMMUNIQUE DE PRESSE N° 002/2018/ARDUK.

 Suite aux événements sanguinaires de la semaine du 14 mai 2018 à Bambari et alentours, le bureau exécutif de l’Association des Ressortissants pour le Développement de  la Ouaka (ARDUK), réuni ce jour, samedi 19 mai 2018, a examiné avec un cœur serré, l’intensité de la crise et a pris les résolutions suivantes :

Sur la gravité des faits et la mise aux arrêts d’Ali DARASS et de ses complices.

De sources sures et fiables, les victimes dénombrées dépassent la cinquantaine, dont 33 tuées et 32 blessés. Il est à noter que la Croix-Rouge n’a pu atteindre les zones reculées et sous contrôle de l’UPC.

Le bureau attire l’attention du gouvernement et de la MINUSCA que c’est un acte de terrorisme  qu’Ali DARASS et ses éléments, connus de tous comme des sujets nigériens, posent contre le peuple centrafricain ; que son arrestation ainsi que celles de ses éléments, se justifie amplement de par leur qualité de terroristes récidivistes.

Sur l’urgence humanitaire.

Eu égard au nombre des victimes, femmes et enfants y compris, et au nombre des déplacés ;

le bureau en appel aux ONG, chacune en ce qui la concerne, de vite prendre les mesures nécessaires pour éviter à la population, une aggravation de sa situation de précarité transversale avancée.

Sur le redéploiement des FACA.

Le bureau se félicite du redéploiement d’urgence des Forces de défense et de sécurité, aujourd’hui cantonnées à la rive droite de la Ouaka, aux fins de secourir la population en détresse. Mais rappelle   que la rive droite n’est qu’une infime partie de la ville de Bambari. Le bureau encourage le Gouvernement à faire de son mieux pour que les Forces de défense et de sécurité soient opérationnelles dans toute la ville de Bambari et de ses alentours immédiats. Car, force reste à la LOI, et qu’il ne doit exister des zones de non droit et de supers-citoyens en  violation du principe d’égalité de tous devant la loi.

Sur le retrait du contingent Mauritanien et le désarmement des mercenaires de l’UPC.

Le bureau dénonce la passivité complice du contingent mauritanien de la MINUSCA connu pour son mercantilisme et son désir vorace de profiter des minerais que regorgent le sol et le sous-sol de Bambari et de ses environs. Le bureau fait noter que le complice étant coupable au même titre que le ou les auteurs. Et de ce fait le bureau réclame, de concert avec la société civile de Bambari, le retrait pur et simple de ce contingent.

Le bureau de l’ARDUK profite de l’occasion pour rappeler à Monsieur Parfait ONIANGA et son porte-parole Monsieur MONTEIRO, qu’il est de leur devoir de faire appliquer à lettre la Résolution 2387 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, adoptée en date du 15 novembre 2017, en ses points 55 et 57 et de procéder au désarmement forcé et sans condition des mercenaires de l’UPC.

 

                                        Fait à Bangui le 22 mai 2018.

                                                 Pour le Bureau,

                                                    Le Président

                                        Maître PABINGUI Guy-Rufin

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