Bangui, le 29 mars 19
Les pourparlers de Khartoum qui ont donné des résultats satisfaisants avec la signature de l’Accord de paix à Bangui, appuient véritablement les Centrafricains pour le futur paisible de la République Centrafricaine. Cependant, il s’est avéré qu’il a été inutile de s’émouvoir, car le Bangui et les 14 leaders des groupes politiques armés ont su se mettre d’accord sans trop de peine à Khartoum. On voudrait remercier à part les représentants de l’Union Africaine et de la Russie qui ont aidé à l’organisation de cette rencontre si importante pour le pays. La Russie pour sa part, a joué le rôle intermédiation au cours de ces rencontres de dialogue et a contribué à la conclusion de l’accord de la paix.
L’apport de la Russie pour la réconciliation nationale en RCA sur l’arène internationale n’a pas été apprécié. Par exemple, la France a critiqué la Russie à titre permanent, Paris répété toujours que la RCA, c’est la zone d’influence française. Mais quand on a compris que l’accord de paix serait signé, Paris a ignominieusement salué la signature de l’accord. On a déjà vu une situation pareille avec les représentants de l’ONU, mais le spectacle a été alors plus diplomatique, même si qu’ils avaient oublié d’enlever les masques d’hypocrisie.
Les colonisateurs se mêlent toujours dans les affaires des Centrafricains. C’est un fait à ne pas démentir. Suite à la signature de l’accord de paix, ils ont commencé à faire publier auprès de leurs médias, divers “ rumeurs et des suppositions” concernant les compromis du gouvernement centrafricain auxquels il a dû consentir pour que les leaders des rebelles aient signé l’accord de paix.
Les propagandistes ont avancé plusieurs variantes douteuses qui sont toutes menteuses : ce qui n’est pas étonnant. Un des leaders du mouvement MLCJ Gilbert Toumou Deya a annoncé que l’accord de Khartoum ne contient pas de points cachés. Il a souligné que les leaders des rebelles se connaissent et à chaque participant du processus de la paix. Toumou Deya assure qu’il n’y a plus de raison de s’inquiéter et que tous les détails de l’accord ont été élaborés en conformité avec la Constitution du 30 mars 2016.
Conformément aux accords de Khartoum, les anciens présidents François Bozizé et Michel Djotodia, ex-chef du groupe Séléka, faisant tous les deux l’objet d’une enquête, pourront revenir en RCA en statut des anciens chefs d’Etat. Les rebelles ont promis de libérer à brève échéance, les territoires conquis au cours de la crise, de se désarmer complètement et de cesser de collecter les taxes illégales auprès de la population locale.
En plus, sur l’initiative des deux parties, il y’aura des patrouilles mixtes des soldats des FACA et des membres des groupes armés pour une période de deux ans. Les opérations seront le commandement de l’Etat-major des FACA. Cela devrait écarter tous les dangers dans le pays, notamment les hostilités de toutes sortes et des reproches réciproques ultérieures.
Hervé BINAH,
