CENTRAFRIQUE : L’ABBE ALAIN BISSIALO VICTIME D’UNE AGRESSION

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Bangui, le 06 janv.-18

L’insécurité demeure une épine dans les pieds des autorités centrafricaines. Les regains de tensions dans l’arrière pays, l’ultimatum des groupes armés au gouvernement qui a choisi la voie du dialogue et les agressions à main armée prouvent combien les forces négatives qui écument le territoire centrafricain  défient le gouvernement et s’en prennent aux leaders religieux ainsi qu’aux biens, meubles et immeubles des Mosquées et Eglises.

Les Centrafricains sont aujourd’hui victimes de cette crise dont ils ignorent les causes. Avec les enquêtes diligentées par l’ONU, la CPI et la CPS, les auteurs, coauteurs et complices des crimes contre l’humanité et crimes de guerre n’ont pas d’autres alternatives que d’éliminer les témoins gênants. Mais quelque soit la durée de la nuit, le soleil apparaîtra.

Selon nos sources, dans la nuit du 4 au 5 janvier 2018, la paroisse Christ-Roi de Tokoyo, quartier martyr, a été victime d’une nouvelle attaque. L’Abbé Alain Blaise Bissialo, Docteur en Théologie, Curé de la Paroisse a été attaqué par des hommes armés. A écouter les mêmes sources, ces hommes sont déportés sur les lieux par les certains éléments du contingent Marocain de la  MINUSCA dans le but d’assassiner le prêtre qui est le Coordonnateur de Commission Justice et Paix du diocèse, ancien président préfectoral de l’Autorité Nationale des Elections et membre de la structure préfectorale de la  Plateforme des Confessions Religieuses dans le Mbomou. Des voix s’élèvent au sein de la population pour affirmer que trois chars ont fait mouvement à Tokoyo dont deux se seraient stationnés au niveau de l’hôpital préfectoral de Bangassou et le dernier serait rendu directement à la Paroisse où se trouvait l’Abbé Alain Bissialo. C’est là qu’ils ont commis leur forfait et emporté des biens. Alors que l’Article 5 de la déclaration universelle des droits de l’homme souligne : « Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ».

 

La préfecture du Mbomou qui était en parfaite harmonie, est plongée dans la violence en mais 2017. Actuellement, cette partie du pays continue de vivre des cauchemars perpétrés par les Contingents Marocains de la MINUSCA. L’Eglise la communauté musulmane était la de l’attaque. Malgré la volonté des leaders religieuses pour ramener, la stratégie adopter pour l’heure est de faire taire les voix des sans voix en les éliminant systématiquement. C’est ainsi que plusieurs leaders religieux ont été victimes de cette crise.

Ce qui prouve à suffisance combien les droits de l’homme sont violés en République Centrafricaine. Alors que tous les droits de l’homme sont indivisibles, qu’ils soient civils ou politiques, notamment le droit à la vie, l’égalité devant la loi et la liberté d’expression ; les droits économiques, sociaux et culturels, comme le droit au travail, à la sécurité sociale et à l’éducation ; ou les droits collectifs, comme le droit au développement et à l’autodétermination, sont indivisibles, liés et interdépendants. L’amélioration d’un droit facilite le progrès des autres.

Il convient de rappeler que les droits de l’homme impliquent à la fois des droits et des obligations. Le droit international impose aux  Etats l’obligation et le devoir de respecter, protéger et instaurer les droits de l’homme. Ce qui manque cruellement aux dirigeants centrafricains qui sacrifient le peuple sur l’autel des intérêts égoïstes.  Respecter les droits de l’homme signifie que les Etats évitent d’intervenir ou d’entraver l’exercice des droits de l’homme. La RCA fait l’exception. Car, malgré la présence des Nations Unies, la MINUSCA pointée du doigt accusateur dans les regains des violences dans le pays. Protéger signifie que les Etats doivent protéger les individus et les groupes contre les violations des droits de l’homme. Instaurer signifie que les Etats doivent prendre des mesures positives pour faciliter l’exercice des droits fondamentaux de l’homme. Malheureusement qu’en RCA, malgré des initiatives des partenaires pour la sortie de crise, à travers des feuilles de route, des accords et autres, les viols, pillages, assassinats, et incendies des habitats perdurent. Alors que l’article premier de la déclaration universelle des droits stipule que : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ».

Depuis décembre 2012, ce pays est plongé dans une crise qui perdure. Malgré la volonté de son peuple de rompre avec cette crise, les manigances de la France à travers la MINUSCA prouvent combien ce pays est impliqué dans la crise centrafricaine. La France doit répondre ces actes aux fils et filles de la RCA en commençant par la mort tragique du père fondateur, aux multiples coups d’Etat que ce pays a connu qui a couté la vie à ces fils et filles innocents.

Depuis son accession à l’indépendance, la RCA traine à se relever malgré ses richesses naturelles tant convoitées. Aujourd’hui le peuple centrafricain est victime de ses richesses malgré la volonté manifeste de ce peuple de voir son pays accédé à la paix et à l’émergence.

La RCA est membre légal des Nations Unies et doit bénéficier de tous les droits légaux. Mais malheureusement, malgré la présence renforcée de la MINUSCA en République Centrafricaine, les droits de l’homme sont les droits inaliénables de tous les êtres humains, quels que soient leur nationalité, lieu de résidence, sexe, origine ethnique ou nationale, couleur, religion, langue ou toute autre condition ne sont pas respectés.

Le Potentiel Centrafricain,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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