Centrafrique : La ville de Ndélé baigne dans les violences depuis ces derniers jours

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Bangui, le 13 mars 2020.

La ville de Ndélé est plongée ces derniers jours dans la spirale de violences armées entre les groupes armés rivaux, faisant fuir ainsi plus de 3000 personnes dans le camp de la MINUSCA et causant des pertes en vie humaine. Ce qui doit attirer l’attention des autorités et des garants facilitateurs pour éviter le pire.

Après les crises qui ont secoué et fragilisé la République Centrafricaine, les choses essaient d’aller mieux avec la présence de la Mission Multidimensionnelle, Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation de Centrafrique (MINUSCA). Malgré la signature de l’accord de paix de février 2019 entre le Gouvernement et les groupes armés, la population de l’arrière-pays continue de vivre sous la panique, ensemencée par des attaques entre les groupes armés rivaux, ceci en présence des forces onusiennes, déployées dans toute l’étendue du territoire. Le récent regain de violences est celui de Ndélé où les groupes rivaux se sont affrontés, causant ainsi des pertes en vie humaine et de déplacement massif dans cette partie du pays. Situation sécuritaire à laquelle, les forces de la MINUSCA restent spectateurs et ont choisi de prioriser la protection des populations civiles.

D’après Vladimir Monteiro, porte-parole de ladite mission, le choix est porté sur la protection des civils, «notre mandat demande de prioriser les tâches. Et donc il faut faire des choix. Et le principal choix, c’est celui de protéger les populations. A Ndélé, nous sommes en train de protéger 3000 personnes. Parce qu’avec ces nouvelles violences, le nombre des personnes qui ont fui leurs domiciles a atteint ce chiffre. Donc on a l’obligation de les protéger. On a intervenu dans d’autres zones comme à Alindao. La MINUSCA ne fait pas que condamner. Elle intervient lorsqu’il le faut, mais dans certains cas, il faut faire des choix. Et ce choix, c’est la protection de la population », a-t-il précisé.

Cette reprise de combat, se livre entre les coalitions groupes ethniques armées  du FPRC, se trouvant à Ndélé. Il faut que des orientations fermes soient prises pour éviter que d’autres villes occupées par ces groupes rivaux soient touchées.

La situation sécuritaire devient de plus en plus alarmante, voire sanglante. Les autorités, les garants facilitateurs, la Communauté Internationale, le panel de l’Union Africaine et la MINUSCA doivent prendre leurs responsabilités pour éviter le pire.

 @Hervé BINAH, 

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