Centrafrique: La RCA, le terrain d’une concurrence internationale

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La Centrafrique est en crise politique et militaire depuis 6 ans. Beaucoup d’événements qui ont eu lieu que l’on ne pourra pas oublier. On espère donc qu’ils serviront d’exemple pour les générations futures. Mais pour nous qui avons vécu cette période, c’est un prix chère que le people centrafricain avait payé.

Il y a 8 mois, le président de la république en partenariat avec nos partenaires internationaux a signé l’accord de Khartoum, ce qui a permis à la RCA la création d’un gouvernement inclusif et le début du processus du désarmement dénommé le DDRR. D’autre part, cela a contribué au déploiement des FACA dans les provinces. La situation sécuritaire s’est améliorée tout de même depuis la signature de l’Accord de paix, même si en dehors de la capitale, on a toujours peur pour sa sécurité.

Le problème consiste en ce que l’on pourrait désigner comme une concurrence chaotique : malgré la présence des partenaires y compris de la mission onusienne, les autorités se retrouvent seules dans la plupart de temps face aux difficultés de la mise en oeuvre de l’accord de Khartoum.

En effet, on a une masse de partenaires qui s’impliquent dans le rétablissement de la paix. On voit souvent des panneaux publicitaires dans les rues de Bangui aux slogans enthousiastes, surtout concernant le développement de notre armée. Sauf que suite à la concurrence qui se traduit par la mise en avant de mérites ou réussites d’une telle ou telle partie, leur assistance devient totalement inefficace et chaotique. Dans ce cas, personne n’est gagnant, à part des opposants de la paix.

Si toutes les parties mettaient ensemble leurs efforts, elles pourraient atteindre un succès sans précédent, comme la Russie et la France l’avaient récemment fait à Moscou, où le sujet de la sécurité en Centrafrique avait aussi été soulevé. Deux jours après cette rencontre, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté la résolution sur l’allègement de l’embargo sur les armes en RCA, ce que Touadéra sollicitait depuis longtemps.

Il est fort probable que la rencontre entre les ministres russes et français a joué un rôle décisif dans l’adoption de la résolution par le Conseil de sécurité. Dorénavant, le gouvernement sera en mesure d’équiper entièrement l’armée nationale. De toute vraisemblance, c’est un pas bien important sur le chemin de la paix. Même s’il ne s’agit pas encore de l’amitié entre la Russie et la France, c’est un acte de partenariat qui prouve que des décisions communes peuvent contribuer, assez facilement, à faire avancer des dossiers complexes et compliqués.

Le président Touadéra dixit que la force de la nation est dans l’union. Si tous nos partenaires réunissaient leurs efforts au lieu de concourir, le processus de paix serait réalisé sans accidents et, qui sait, on aurait rétabli la paix en 6 mois.

Pourtant, chaque partie tente de s’embellir devant la population et recourt aux attaques médiatiques soit contre l’accord de Khartoum, soir contre ses concurrents, rien que pour se faire favoriser et montrer son importance dans le monde. Hélas, il est temps pour eux de changer de concurrence contre les politiques de l’union.

@Herman THEMONA,

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