Centrafrique : La mortalité maternelle place le pays au 2ème rang mondial

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Bangui, le 14 juin 20

La mortalité maternelle selon l’Organisation Mondiale de la Santé, est la mort d’une femme pendant la grossesse. Cependant, quand une femme enceinte meurt des suites d’un accident quelconque, cela n’est pas une mortalité maternelle. Le taux de mortalité maternelle étant trop élevé en Centrafrique, l’UNFPA envisage de l’éradiquer d’ici 2030. N’est-ce pas un défi difficile à relever ?

Sur le plan international, 8 millions de femmes sont victimes de complications liées à la grossesse. En Afrique subsaharienne, Une femme sur 16, meurt du fait de ces complications, soit 585.000 femmes qui meurent de complications liées à la grossesse. 99% des femmes surviennent dans les pays en développement, et 1% dans les pays industrialisés. Chaque minute, 380 femmes de par le monde tombent enceintes, 190 ont une grossesse non-désirée.

En 2003, en Centrafrique, sur 100.000 naissances, 1355 femmes sont mortes. Aujourd’hui, ce taux est de 800, plaçant ainsi le pays au 2ème rang mondial, un triste record. Raison pour laquelle, lors de la présentation au Palais de la Renaissance du dossier d’investissement par le ministre de la Santé, le 7 avril dernier, à l’occasion de la Journée mondiale de la santé, le Représentant de la Banque Mondiale en Centrafrique, Han Fraeter a souhaité qu’avec la mise en œuvre de ce document, que le taux de la mortalité maternelle passe de 800 à 600.

Ces 800 femmes enceintes meurent le plus souvent du fait de l’avortement, de l’hémorragie et des infections. Mais, il y’a également d’autres causes à savoir l’éclampsie, le travail dystocique…

Pour les sauver, il faut que toutes les femmes enceintes du pays bénéficient des soins prénataux (consultations prénatales) et éviter les accouchements à domicile. En effet, il faut que les autorités centrafricaines volent au secours de ces femmes qui meurent pendant la grossesse en rendant les consultations prénatales gratuites. Car certaines n’ont pas les moyens financiers de les payer.

Il faut qu’il y ait au moins une formation sanitaire proche de tous les villages du pays parce que l’expérience a démontré qu’à cause de la distance, certaines femmes enceintes refusent de se déplacer. Notons que la distance concoure aussi au décès maternel, surtout en milieu rural.

Nombre de couples centrafricains font des avortements à cause de l’ignorance de la planification familiale, mesure sanitaire préventive qui aide les couples à espacer les naissances ou à éviter les grossesses non-désirées.

Que les hommes, auteurs des grossesses, s’impliquent aussi dans la planification familiale que de ne considérer cela comme une affaire des femmes. En fait, la planification familiale est une solution au problème démographique. Elle améliore les conditions de la mère et de l’enfant.

@Hervé Binah,

 

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