Centrafrique : La HABG brise le silence à propos de corruption, détournements et autres malversation financières décriées

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Bangui, le 06 août 19

Des cas de corruption, des détournements et autres malversations financières signalées par-ci et là font le tour de l’actualité ces derniers temps. La question cruciale qui taraude les esprits, que fait la Haute Autorité Chargée de la Bonne gouvernance (HABG) dans cette affaire? Une conférence de presse y relative à cette question a été organisée ce 02 août 2019, par le président ladite Institution, M. Guy-Eugène Demba, pour éclairer les lanternes du public sur ce phénomène qui prend de plus en plus une autre dimension. Le président Demba a été assisté lors de cette conférence par les membres du bureau et les hauts commissaires de l’Institution qu’il dirige.  

Dans son discours de circonstance, le président de HABG a rappelé que cette jeune institution est issue de  la consultation populaire à la base et du Forum de Bangui(2015), consacrée par la Constitution du 30 mars 2016 et rendue opérationnelle à la suite de la Loi n° 17.005 du 15 février 2017, portant la composition et fonctionnement de la HABG. Elle a pour mission principale de promouvoir la transparence dans la gestion des affaires étatiques, mais aussi de lutter contre la mal gouvernance.

Le président de la HABG n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer haut et fort des graves cas de malversations financières qu’administratives « A l’Assemblée Nationale (3dossiers) ; en commençant par l’affaire Mékassoua, le dossier concernant les quarante millions et l’exploitation minière à Bozoum, mais aussi dans certains Départements ministériels qui sont entre autres, le Ministère de Transports et de l’Aviation Civile ; le Ministère de la Défense avec le dossier des FACA admises à la retraite ; le Ministère de la Sécurité Publique avec le Collectif des retraités de la police, le Ministère des Travaux Publics concernant l’affaire du Fonds d’entretien Routier ; le Ministère de l’Energie avec le dossier ASRP et SOCASP ; le Ministère de l’Environnement(taxe de Carbone) et l’affaire SUCAF-Centrafrique », qui seront traités bientôt par la HABG avec la saisine du Parquet Général.

Apres avoir procédé à la vérification des faits de corruption ou de détournement, a souligné le président Demba, la HABG a adressé son rapport avec une proposition de décision qui ne sera pas rendu public selon la Loi organique, mais au Président de la République, au Président de l’Assemblée Nationale et au Premier ministre.

Le président Demba a par ailleurs regretté que, la Loi organique n’autorise pas la HABG à destituer une personnalité quelconque pour des faits qui lui sont reprochés, cela, selon lui, constitue un manque à gagner pour cette jeune Institution. Mais, elle peut saisir le Parquet Général selon les cas de corruption ou d’infraction dont les preuves sont fondées.

Notons qu’en dépit de sa mission principale citée ci-haut, la HABG selon son président doit veiller aussi sur la représentation équitable des régions dans les Institutions publiques et parapubliques ; de veiller à la protection du patrimoine national ; de lutter contre la gestion clanique et partisane des choses publiques et elle est chargée de procéder à la vérification a posteriori des déclarations des patrimoines des tous les membres du gouvernement.

Le président de la HABG a terminé sa conférence de presse en répondant aux différentes préoccupations des journalistes sur le fonctionnement de son Institution et ses missions qui lui sont confiées.

@Bienvenu Andalla,

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