Centrafrique : Henri Wanzet-Lingussara, ministre centrafricain de la sécurité publique sommé de démission par les députés de la Nation

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Bangui, le 05 mai 18

Incompétence notoire, absence de leadership militaire pour assurer la sécurité des Centrafricains, monstrueuse peur de l’ennemie. Vraiment, les mots ont été très durs mais décrivent en réalité le comportement de Wanzet-Linguissara, un gendarme de haut grade qui n’arrive jamais à réussir sa mission même dans Bangui la Capitale. Voilà pourquoi les députés lui ont demandé de mettre la clef sous les paillassons.

L’interpellation du PM Sarandji et Henri Wanzet-Linguissara le vendredi, 04 mai 2018 par les députés de la Nation ont vraiment permis aux Centrafricains de prendre la mesure des capacités de leurs ministres en termes de compétence professionnelle pour s’assumer effacement surtout qu’il s’agit de défendre la vie d’un peuple en période de conflit.

Un bon regret et douloureux souvenir de Christophe Grélombé, ministre de la sécurité publique qui était partout et nulle part pour exécuter sa mission au cours de laquelle il va trouver la mort. Plus d’un  Centrafricains, a eu ce remord en écoutant la  médiocre défense de Linguissara devant les représentants du peuple qui n’ont pas manqué de le cuisiner à fond après le drame de Notre Dame de Fatima.

Les Centrafricains qui ont connu Grélombé s’étonnent de voir qu’un simple ministre, comme tout autre ministre qui ne dispose que d’un aide camp dont Grélombé s’en fichait pas mal, voir Wanzet disposé de plus d’une vingtaine de gendarmes et policiers juste pour sa protection. La grosse peur de la mort va lui couper la vie incognito.

Pour paraphraser la question des députés au ministre de la sécurité publique : Quelles étaient les dispositions que vos services ont prises pour la sécurisation de la Paroisse Notre Dame de Fatima qui devait accueillir une très grande célébration eucharistique puis qu’il s’agissait de prestation de serment des membres de la Fraternité St Joseph de toute la Capitale et ses environs ?

Réponse : le Comité d’organisation de cette cérémonie ne nous a pas informés à tant car c’est le 30 avril à 16h que mon Directeur de Cabinet a reçu leur correspondance. Une honteuse, lapidaire et grossière réponse qui ne devait pas sortir de la bouche d’un haut responsable de sécurité et surtout devant des élus de la Nation.

Henri Wanzet-Linguissara est-il vraiment un Centrafricain ? Ne sait-il pas la chronologie des grands événements qui se déroulent de manière habituelle dans son pays même en tant que simple citoyen ? Oui, acceptant que la lettre d’information sur cet événement soit parvenu à ses services comme il n’a pas honte de le dire, le 30 avril à 16h, ce que nous récusons avec énergie, connaissant l’Eglise Catholique avec ses organisations minutieuses et méticuleuses, combien d’heures se-t-elles écoulées entre 16 h du 30 avril et 9h du matin le 1er mai où l’événement a démarré ? Il faudrait combien de temps à un ministre de la sécurité pour réagir ? Au moins dans le cas de l’événement de Fatima, le ministère de la sécurité publique était informé. Mais s’il s’agissait d’un événement spontané, imprévisible et  brusque nécessitant l’intervention des agents de Force de Sécurité Intérieur qui se produisait, il faudrait combien de temps à Wanzet pour déployer ses agents ?

En tout cas c’est amèrement regrettable qu’une haute personnalité et de surcroît un général de gendarmerie qui devait à tout moment être prêt à parer toute éventualité avance des propos dilatoires pour défendre des vies centrafricaines lâchement et innocemment perdues.

Les représentants du peuple ont raison. Wanzet doivent trouver mieux à faire que de faire partie d’un gouvernement, alors que des Centrafricains sont chaque jour massacrés. Et ça se justifie par les attitudes de Wanzet,  qui ne prend jamais son téléphone pour des urgences vitales.

Hervé Binah,

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