Centrafrique : Faute de déstabiliser la RCA politiquement, Idris Deby en phase de délocaliser toutes les institutions sous régionales dont les sièges sont à Bangui

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Bangui, le 21 mars 2018

Après la Commission de la CEMAC, ce sera bientôt le tour de l’Ecole Inter Etat des Douanes d’être délocalisée. Le fougueux projet d’Idris Deby d’ensevelir complètement la République Centrafricaine pour pouvoir régner sur son territoire est en marche.

Tout le monde en parle sauf le gouvernement. Des voix de diplomates se mélangent à celles des analystes politiques pour mettre à nu les profondes et menaçantes ambitions du Tchadien Idris Deby qui ne trouve pas de sommeil que pour réfléchir sur la véritable et efficace stratégie de destruction totale de la RCA.

Que veut-il exactement à la Centrafrique et aux Centrafricains. Depuis qu’il est arrivé au pouvoir grâce à un coup d’Etat avec un arrière-fond de rébellion, toutes les occasions se présentent toujours en or à Idris Deby pour mater la RCA. Il a envoyé ses militaires tuer, tuer et tuer pendant les mutineries des années 95-96. Il a feint aider François Bozozé dans sa conquête du pouvoir et a envoyé à nouveau ses parent les zakawas et les goranes détruire tout ce qui aurait pu servir de levier pour le développement de la Centrafrique qui ont été emportés au Tchad. Et avec l’avènement de la Séléka, il a assouvi ses sataniques désirs qui, cette fois-ci ont été dénoncés par la communauté internationale et qui a valu le départ de ses troupes des forces africaine venues maintenir la paix en Centrafrique.

Ces faits trop révélateurs des macabres volontés de Deby pas ému les autorités centrafricaine qui n’ont pas su agir avec vivacité et énergie pour dire niet à Idris Deby. Celui-ci, à force de ne pas être arrivé à jouer le gendarme de l’Afrique veut se rattraper en mettant la CEMAC sous son emprise. Il le fait déjà en délocalisant les sièges de ses institutions dans les autres Etats de la CEMAC autres que le Tchad.

Ce qui est d’autant surprenant et qui dénote un silence complice des autres Chefs d’Etat de la CEMAC est cette absence criante de réaction contre les prises de décision de Deby comme si celui-ci les hypnotisent au point de les rendre consentant à tout ce qu’il ourdit et met en exécution.

Les raisons que Deby brandit souvent pour agir sont des plus insoutenables car non fondées et mal défendues. Alors, si tel en est le cas, pourquoi tout ce silence sépulcral d’outre-tombe qu’observe les autres Chefs d’Etat de la CEMAC ? Qu’à cela ne tienne, les Centrafricains dans leur ensemble ne comprenne pas pourquoi, ni le gouvernent qui gère l’exécutif, ni l’assemblée nationale en charge des questions parlementaires, lequel parlement existe bel et bien au sein de la CEMAC et dont certains membres sont pourtant des Centrafricains ne réagissent pas ? Ont-ils déjà vendu le pays comme le disent certains des artistes dramaturges centrafricains ? Eh bien, si c’en est le cas, que Touadéra et Sarandji procèdent à la répartition des parts aux autres Centrafricains puisqu’ils ne sont pas les seuls héritiers légitimes.

Vraiment parler de son pays dans des blagues, c’est la première fois au monde et cela ne peut qu’arriver en Centrafrique dont les fils du pays ne n’ont jamais de nostalgie ni d’amour pour la patrie. C’est justement là où beaucoup se trompent pour considérer le Centrafricain comme un con.    Il n’a de con que celui qui traite l’autre de con. Le con, lorsqu’il dit merde ça suffit, c’est alors qu’on peut voir, voire même s’étonner de voir que celui-là, on avait tort de le considérer comme tel et de vouloir marcher sur ses orteils.

Deby a intérêt de le comprendre dès à présent. Toucher à la Centrafrique de cette manière est le début du commencement de sa déchéance certaine et dramatique. Une bonne volonté s’est manifestée et est en train de remettre debout, elle l’est même déjà, la machine à anéantir centrafricaine que sont les FACA. Que l’histoire ou ls mésaventures  des braconniers Tchadiens et Soudanais en Centrafrique dans un récent passé serve de leçon sur les capacités de riposte des Centrafricains.

La réélection de Vladimir Poutine en Russie est une forte potentialité et un meilleur atout pour la Centrafrique qui se recherche militairement. Ce n’est pas un rien cela. Et en politique, il faut savoir ménager sa monture. Histoire qu’Idris Deby fasse de même. A bon entendeur salut…

Le Potentiel Centrafricain,

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