Centrafrique : Education Nationale Professeurs TOUADERA et SARANDJI, l’ISDR de Mbaïki est en perte de vitesse par la faute de son Directeur

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Bangui, le 10 avr. 18

Si le Président de la République Faustin Archange TOUADERA et le Chef du Gouvernement Simplice Mathieu SARANDJI, qui sont tous deux ne réagissent pas vite avant qu’il ne soit trop tard pour remettre l’ordre au sein de l’Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR) dont le siège se trouve dans la ville de Mbaïki, il est claire que eux aussi seront considérés comme complices dans la descente aux enfers de cette unique Institut qui a formé dans le passé d’illustres et compétents cadres nationaux et sous régionaux tels que l’ancien président centrafricain Ange Félix PATASSE, leurs excellences Marie Noëlle KOYARA et Honoré FEÏZOURE et l’ensemble de son staff et Pascal LISSOUBA, ancien président congolais de Brazzaville.

Suite aux nombreuses plaintes des Etudiants de l’ISDR, nos investigations nous ont permis de nous rendre compte rien ne va plus au sein de cet Etablissement universitaire qui malheureusement se trouve présentement dans un état de déconfiture totale sur le plan académique et de gouvernance.

En effet, au plan académique il ressort que le niveau de l’enseignement a considérablement chuté par la seule faute des Enseignants qui sont engagés à intervenir dans  les matières qui ne relèvent pas de leur domaine de compétence. Ce qui fait que ces Enseignants recrutés sur des critères subjectifs se contentent de venir récité juste les cours aux étudiants et ils n’arrivent pas à faire une seule séance des Travaux Pratiques (TP). Et c’est là où l’on comprend pourquoi le niveau des étudiants de l’ISDR ne cesse de baisser ces dernières années car ceux-ci sont très mal formés. Comment comprendre le fait que pour un Etablissement de formation Technique, les étudiants ne bénéficient des TP au cours de l’année. Et finalement qu’est qu’ils auront appris de concret ? Il faudrait rappeler que l’ISDR dans sa vocation forme des Techniciens Supérieurs et Ingénieurs en Agronomie et donc les Travaux Pratiques sont indispensables pour la qualité de l’enseignement comme cela est de tradition dans tous les Etablissements de formation professionnelle et Technique.

Aussi, au plan de la gouvernance, il ressort d’abord que la sélection des Enseignants qui est l’élément fondamental de la crédibilité et la qualité des prestations académiques de tout établissement. Il établit malheureusement que le Directeur de l’ISDR Serge Florent BOLOVANE est celui-là qui a biaisé les critères de sélection des Enseignants car il privilégie des Enseignants ressortissants de la Faculté des Sciences au détriment de ceux qui sont ressortissant de l’ISDR ou encore d’autres écoles en Agronomie. L’on apprend que l’actuel  Directeur de l’ISDR Serge Florent BOLOVANE  qui était d’abord enseignant au sein de cet Etablissement s’était vu retirer ses heures de cours pour cause de la pratique de rackette des étudiants par la vente des polycops. Et c’est ainsi qu’après sa désignation à la tête de l’ISDR, il a saisi l’occasion pour régler le compte de tous les Enseignants qui sont pourtant du domaine en leur refusant les heures de vacation. Ce qui fait que ces derniers préfèrent travailler tranquillement dans les organismes. Et comme s’il ne lui suffisait pas le Directeur de l’ISDR fait payer à chaque étudiant une somme de cinquante mille francs CFA (50.000F CFA) soit disant frais de labo alors que cet Etablissement ne dispose présentement d’un laboratoire fonctionnel. Où part tout cet argent collecté indûment auprès des pauvres étudiants ? Pis encore, une mission de suivi et d’évaluation des partenaires financiers du projet RUFEAC qui vise à construire une immeuble pour le compte de l’ISDR à Mbaïki, était déçue de constaté que les bâtiments construits ne répondaient pas au plan architectural qui était retenu et avait bénéficié du financement. Vue toutes ces situations qui frisent des malversations, un audit s’impose au sein de l’ISDR afin de tirer au claire la gestion des ressources financières, matérielles voir humaines au sein de cet Etablissement.

Il ne faudrait pas perdre de vue que la RCA est un pays de tradition agricole car le seul secteur de l’agriculture absorbe plus de 80% de la population d’où nécessité de former des techniciens et cadres compétents afin qu’ils contribuent au développement du pays à travers leur savoir faire dans le monde rural. L’on espère que le Président de la République et le Premier Ministre entendront raison pour appliquer sans délai leur mot d’ordre de « Rupture » afin de sauver l’ISDR dans le naufrage où il se trouve présentement. Aussi, il revient aux Ministres KOYARA et FEÏZOURE tous des fruits de l’ISDR de parler franc au Chef de l’Etat et au Premier Ministre pour qu’ils agissent vite pour sauver l’ISDR.

Herman THEMONA,

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