Centrafrique : Dialogue inter centrafricain, le plan B des ex- séléka sur la partition du pays se dévoile au grand jour

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Bangui, le 18 juillet 18

Le ciel nuageux qui couvrait les en dessous du futur dialogue inter centrafricain commence à s’éclaircir à travers la lumière qui se fait autour du plan B des groupes armés principalement ex-séléka qui iront en position de force à ces pourparlers qui, en réalité va concerner uniquement le Gouvernement et ceux-là même qui ont pris les armes avec leurs complices de la France et de certains pays africains qui veuillent coûte que coûte destituer le pouvoir de Bangui.

En effet, le plan A des ex-séléka qui est connu de tous dans le cadre de ce dialogue, est le partage du pouvoir avec les autorités de Bangui et ce par la mise en place d’un Gouvernement que seuls les séléka considèrent comme étant un Gouvernement d’union nationale dirigé par un des leurs dont les postes clés comme la Défense, la Sécurité, les Finances, les Mines et les Affaires Etrangères seront contrôlés par les séléka.

Au cas où ce plan A marchait, il va sans dire que la séléka sera le grand maître de l’appareil de l’Etat au grand dam des institutions démocratiques car il ne fait aucun doute que toutes les réformes en cours vont connaître un revirement spectaculaire pour le simple fait que la logique politique de la séléka est diamétralement opposé à tout ce que l’on est en train de faire ou de projeter en ce moment et pour preuve ;

Pour la séléka le nom FACA (Forces armées centrafricaines) ne doit pas être prononcé en d’autres termes les FACA doit être purement et simplement disparaître pour faire place une armée composée des mercenaires et autres bandits de grands chemins de confession musulmane à l’exemple de la gestion des secteurs de la défense et de la Sécurité sous l’éphémère régime de Dotodjia où la chaque localité du pays était contrôlée par un chef de guerre avec son équipe comme en Somali.

Et c’est cette mode de gestion qui a favorisé les mercenaires et autres terroristes d’ériger depuis l’époque de la transition jusqu’à ce jour, l’enclave musulmane du PK5 en état dans un Etat comme c’est le cas pour Vatican et Rome en Italie et ce au vu et au su des autorités nationales et les milliers des forces des Nations unies qui pullulent dans la ville de Bangui. Il y en est de même pour les localités de l’intérieur du pays qui sont également sous contrôle des seigneurs de guerre tels Ali Darrass, Abdoulaye Hissen, Alkathim, Nourredine Adam, Sidiki pour ne citer que ceux-ci. Bref.

Pour ce qui est du plan B de la séléka dont certaines indiscrétions ont permis un certain éclairage, l’on apprend que ce plan B sera brandit aussitôt dès l’échec du plan A dont on vient d’évoquer avec tous les enjeux qu’il comporte. Et il s’agit ici de la déclaration officielle de la partition du pays qui sera prononcée par ceux-là même qui ont toujours rêvé atteindre cet objectif de la scission de la nation centrafricaine afin de faire profiter des ressources minières que regorge certaines localités de la RCA.

Selon ces indiscrétions, un Gouvernement de ce nouvel Etat issu la partition est déjà préparé avec toutes les autres composantes de cet Etat en gestation dont les frontières avec l’actuelle République centrafricaine seront fixées par la seule volonté des séléka. Il est donc claire que tous les contrats miniers ou encore pétrolifère dont les sites se trouvent dans ce nouveau pays de fabriqué à l’image de la séléka seront tout simplement considérés comme nul et non avenus.

De tout ce qui précède, l’on comprend aisément pourquoi depuis un certain temps, des voix s’élèvent de partout au sein de la société centrafricaine pour dénoncer ou encore qualifier de complot contre le peuple, ce futur dialogue inter centrafricain.

Herman THEMONA,

 

 

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