Bangui, le 02 aout 20
Ils étaient depuis hier à Grimari dans la Ouaka. Ils y seraient allés déjà en précampagne électoral sans que les dés ne soient encore jetés par l’ANE. Une façon de faire des hommes politiques qui se disent opposants, alors qu’ils sont régulièrement en train de poser des actes contraires à l’éthique et la déontologie démocratiques des opposants définis dans le Code électoral Centrafricain et le projet de loi sur l’opposition.
Aux dernières nouvelles reçues de notre antenne de Grimari, les représentants de ce bonhomme, dont une de ses sœurs, seraient arrivés incognito dans la ville dans la nuit de samedi 1er à dimanche 02 juillet 2020. Ils ont eu à rassembler à une vitesse incroyable et sous pression d’argent, les badauds et autres délinquants, les couche-tard de la ville pour mener une propagande porte à porte au sujet de leur arrivée dans la ville et surtout du meeting politique qu’ils comptent faire dans la soirée du dimanche au stade municipal de cette ville.
A tour de bras, et très rapidement, des notables des dignitaires particulièrement de la communauté musulmane de la contrée, se sont empressés à répondre au rendez-vous organisé au nom de cet illustre fils du pays. Qu’est-ce qu’ils leur auraient dit ou glissé comme couverture maléfique pour la réussite de du déploiement de ce compatriote à Grimari ? On ne sait.
Ce que nous savons et pouvons porter à la connaissance de nos lecteurs est que le meeting a été empêché par les natifs de Grimari qui se sont étonnés outre-tombe de cette incursion qui n’a jamais été annoncée au préalable pour que des dispositions sécuritaires soient prises par les Forces de Sécurité Intérieur (FSI) déployées dans la ville. Encore une façon de provoquer des opposants politiques puisqu’ils aiment tant cette dénomination et ces manies.
De notre source, des pourparlers auraient été entamés dès la naissance du jour mais sans faire plier d’un iota les riverains et surtout les autodéfenses (antibalaka reconvertis) de la ville qui ont exigé à la représentation de cette personnalité des papiers d’autorisation de ce meeting inopiné. Ils n’ont malheureusement pas pu s’exécuter et les tenants de la surveillance de la sécurité de la ville que sont les propres fils et filles de Grimari qui n’entendent plus subir ce que les séléka, dont est confondu Kamoun, (il l’est d’une façon ou d’une autre), leur ont fait subir de par le passé.
Apres moult discussions, incompréhensions et surtout vives tensions, entre les partisans locaux de Kamoun et les autochtones, ont déclenché des tirs de sommation d’abord, puis des fusillades à balles réelles entre la mission Kamoun, les musulmans de Grimari et les riverains provoquant une vaste panique et obligeant les gens à gagner le plus rapidement possible des endroits de protection qui, par habitude, sont la brousse et les forêts. Pour l’instant, aucun bilan de ces affrontements ne nous est parvenu, ce qui ne tardera pas à être établi dès que notre correspondant le pourra.
Au-delà de ce récit quelque peu ahurissant, l’on est en droit de se poser la question de savoir ce que veulent exactement les opposants politiques dits démocrates. Cette interrogation peut être poussée pour comprendre à quoi riment ces agissements qui ne servent aucunement leur cause à l’orée des prochaines élections où tout le peuple les attend au tournant ou chez le coiffeur.
Certes que l’actuel régime n’est pas un être imberbe, c’est-à-dire sans faute comme Dieu. Mais, il y a des choses que tous, nous devons ne pas ignorer. La sécurité et la paix revenues peu à peu dans le pays, œuvre de l’actuel président de la république, le Pr Faustin-Archange Touadéra sans lesquelles les représentants de Mahamat Kamoun ne se seraient jamais déplacés jusqu’à Grimari.
L’heure n’a encore pas sonné. Les périodes de précampagnes et de campagnes doivent être lancées par l’ANE, la seule institution habilitée. Que les soi-disant opposants se tiennent tranquilles. S’ils sont dénués de toute popularité, ce qui est, d’ores et déjà fatal à leurs résultats électoraux à venir, ils n’ont pas à provoquer pour finalement rejeter les causes sur les tenants du pouvoir actuel.
Ce qui est vrai s’il faut le dire, Kamoun et ses représentants ont cherché la mort. Ils ont négligé le fait que malgré le processus de réconciliation en cours, le Centrafricain est d’avis de passer l’éponge sur le passé. Mais il n’est pas prêt d’oublier leur rôle dans la coalition séléka constituée majoritairement des mercenaires étrangers qu’ils ont été importés à fortes sommes d’argent.
Aux dernières nouvelles, les représentants de Kamoun y compris les musulmans de Grimari qui ont lancé l’attaque, en ont profité pour mettre main sur du matériel de l’ANE dont un véhicule, des armes et motos des FSI de Grimari récupérés par un des chefs antibalaka nommé Ayoloma. Egalement un chef des Ab en la personne du Général Mandakara a aussi reçu une balle à la jambe.
A suivre!!!
@John Kpogbotchi,
