CENTRAFRIQUE : DECLARATION DE BLAISE DIDACIEN KOSSIMATCHI RELATIVE AU MOT D’ORDRE DE L”EGLISE CATHOLIQUE, DE L’OPPOSITION ET DE LA SOCIETE CIVILE EN FAVEUR DU BOYCOTT DU DEFILE DU 1er DECEMBRE 2018

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Bangui , le 27 novembre 18

Centrafricaines, centrafricains, très chers compatriotes,

Le peuple centrafricain tout entier a suivi l’évolution de la situation sécuritaire qui ces derniers temps se dégrade malheureusement suites aux instrumentalisations de certains milieux tant diplomatiques que politiques notamment une frange de l’opposition centrafricaine bien connue.

Cette recrudescence de l’insécurité manifestée à travers les exactions contre les populations civiles notamment à Batangafo, Bambari et surtout celles d’Alindao est perpétrée par des groupes armés pourtant qui se sont déclarés en faveur d’un retour à la paix.

Le Sanguinaire ALI DARAS a montré aux yeux du monde entier qu’il est un criminel de guerre et se positionne désormais comme l’ennemi numéro un du peuple centrafricain qu’il faut neutraliser par tous les moyens.

Malheureusement au moment où le Président de la République, le Professeur Faustin Archange TOUADERA s’attèle à la restauration de la paix et de l’unité nationale, au moment où des efforts sont consentis pour favoriser la montée en puissance de nos forces armées centrafricaines pour faire face au défi sécuritaire, nous constatons avec amertume que certains compatriotes se plaisent du statu quo et encouragent les manœuvres de déstabilisation de notre jeune démocratie en appelant à la désunion et au boycott des mots d’ordre du Gouvernement pour un retour à la cohésion sociale.

Le Gouvernement n’est pas resté inerte face à la tragédie sécuritaire, la crise d’Alindao a donné lieu à trois jours de deuil national avec mise en berne du drapeau sur l’ensemble du territoire, des initiatives sont en cours pour renforcer la sécurité au niveau de cette localité et le Gouvernement n’a pas manqué de rappeler la MINUSCA à jouer son rôle en faveur des populations civiles cibles des exactions des groupes armés.

Alors l’on est en droit de se demander pourquoi l’Eglise Catholique, l’opposition et une frange de la société civile veulent absolument le boycott des festivités du 1er Décembre ? Pourtant le caractère fédérateur et de conciliation de cette manifestation n’est pas à démontrer. Boycotter cette fête c’est faire le jeu des bourreaux de notre peuple qui effectivement veulent fragiliser l’élan de normalisation du climat socio sécuritaire. N’oublions pas que cette fête est en mémoire du père de la Nation feu Barthelemy BOGANDA, lui-même premier prêtre de notre cher et beau pays.

Le principe de laïcité de l’Etat doit être la règle pour tous, depuis les accords de Latran de 1929, il ya une séparation nette de l’Eglise catholique avec l’Etat en Italie et par extension dans tous les Etats où le Catholicisme est adopté comme religion. Cette intrusion des églises et autres organisations religieuses dans les affaires étatiques est donc à dénoncer sans réserve surtout lorsque ces interférences vont dans le sens de fragiliser les institutions Républicaines.

S’agissant de l’opposition, nul n’ignore qu’ils n’attendent que de telles occasions pour s’engouffrer tels des moutons de panurge dans une voix sans issue pour satisfaire des visées politiciennes et bassement égoïstes.

Aussi, nous lançons un vibrant appel à tous les centrafricaines et centrafricains de se mobiliser massivement pour les festivités du 1er décembre 2018 afin de démontrer aux yeux du monde entier que les terroristes ne nous imposerons jamais leur loi et surtout ne vont pas nous empêcher de vivre.

Oui à l’Unité, Oui à la réconciliation mais non à la manipulation.

Vive la République,

Je vous remercie.

Fait à Bangui, le 28 Novembre 2018

Le Secrétaire National à la Stratégie Globale, à la sensibilisation

et à la mobilisation

Blaise Didacien KOSSIMATCHI

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