CENTRAFRIQUE : DE L’ACCORD DE BRAZZAVILLE À CELUI DE KHARTOUM EN PASSANT PAR LE FORUM NATIONAL DE BANGUI, LES GROUPES ARMÉS SE METTENT AU-DESSUS DE LA LOI

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Bangui, le 11 sept. 20

S’il y a une chose qui échappe à l’entendement humain, c’est certainement celui où les bandes criminelles qui essaiment dans ce pays refusent de comprendre qu’un accord qui est un acte juridique qui lie les parties signataires, est à prendre au sérieux et les engagements doivent être respectés dans un respect mutuel. Pourquoi alors continuer à s’agiter avec tant d’accords de cessation des hostilités qui ont été légalement consentis et signés ?

Les chefs rebelles Ali Darass de l’UPC, les 3R de Sidiki, après une accalmie observée dans les zones de leur influence, se sont réveillé de leur silence pour défier les autorités légitimement établies, les garants et facilitateurs du 8e accord. Chose qui suscite au sein de la classe politique centrafricaine et singulière des populations centrafricaines censées, des réactions et des réflexions comme fut le cas lors de l’ouverture de la deuxième session extraordinaire de l’Assemblée Nationale où les élus de cette 6e législature ont rompu le silence en demandant l’arrestation du sanguinaire Sidiki et tous les éléments et surtout leur tradition en justice.   Nul n’ignore de nos jours que la recherche des solutions au retour à la paix et au vivre ensemble dans ce pays a abouti  à la tenue de nombreux foras  à l’issu desquels, plusieurs accords ont été signés entre le gouvernement  et les groupes armés, la paix n’ayant pas de prix. De Brazzaville à Khartoum, ces foras ont été signés en vue de mettre un terme aux souffrances des Centrafricains. Si aujourd’hui ces groupes rebelles criminels qui ne sont d’ailleurs pas de la nationalité centrafricaine, se lèvent de nos jours pour défier l’autorité de l’Etat et se mettre au-dessus de la loi dans un pays souverain, ce, malgré leur promotion au sein des institutions républicaines, il faut se poser la question sans avoir peur, sur leurs intentions cachées. A l’heure actuelle après plus de sept ans d’une crise, tout Centrafricain digne de ce nom n’aspire qu’à la paix et a hâte de reprendre ses activités en toute inquiétude.

Mais pendant que le peuple est animé par ce sentiment, certains groupes armés dont les leaders ne sont que des sanguinaires, des terroristes et des chefs de guerre bien connus dans leurs actes de criminalité élèvent leurs voix qui traduisent bien leurs intentions pour mettre les bâtons dans les roues du président Faustin Archange Touadéra qui se donne dans la reconstruction de son pays, l’expression de la volonté du peuple souverain et toute son équipe qui sont en quête des solutions pour relever le pays. Ces agitateurs, il faut le signaler sont contraires à la loi fondamentale centrafricaine adoptée à la majorité par le peuple le 13 décembre 2015 et promulguée le 30 mars 2016.

Par ailleurs, tous les foras qui ont été organisés soit en République centrafricaine ou ailleurs et qui avaient pour objectif de trouver des issues de sortie définitive de la crise centrafricaine, étaient assortis des recommandations et des accords ont été signés. Pour mémoire, à Brazzaville le 28 juillet 2014, un accord de cessation des hostilités avait été signé entre le gouvernement et les groupes armés, c’est-à-dire entre les autorités de transition de l’époque et les groupes politico-militaires dont faisaient même partie le groupe de Nourredine Adams et celui d’Abacar Sabone. Et au sortir du Forum National de Bangui qui est considérée comme le remède aux crises centrafricaines, ces mêmes groupes armés avaient apposé leur signature, du moins, leurs représentants étaient d’accord de déposer les armes pour vibrer au rythme de la paix et du vivre ensemble. Il s’agissait ainsi de mettre un terme aux recrutements et à l’utilisation des enfants comme des boucliers  des combats armés, ainsi que les autres violations des droits internationaux. Mais comme ces rebelles ont soif du sang des Centrafricains, ils n’ont pas voulu respecter leurs engagements et ont repris des armes jusqu’à chasser le président Bozizé du palais de la Renaissance. Or, ces engagements doivent être respectés comme un contrat dûment signé entre les deux parties.

A titre de rappel, depuis le Forum National de Bangui, jusqu’à l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation signé le 06 février à Bangui, tous les groupes armés doivent être dissous afin de laisser place au vivre ensemble. Malheureusement, sur le terrain de nos jours, rien n’est fait et les criminels continuent de défier l’autorité de l’Etat en massacrant les pauvres populations civiles.

L’ONU ce «colon»  centrafricain impose une vraie  tyrannie sur les populations centrafricaine. Pourtant, le comportement d’autorité croit dans la mesure où les autorités qui exercent la puissance se dissimulent sous l’anonymat des processus techniques et technocratiques ; ainsi, les sujets de la puissance et leurs intérêts n’apparaissent pas clairement, les efforts d’un exercice de l’autorité n’engendrent pas seulement l’esclavage, mais des angoisses. Voilà pourquoi, depuis le début de l’embargo sur les armes à destination de ce pays, le peuple était devenu esclave des dualistes musulmans qui exercent leurs sales besognes sur toute l’étendue du territoire centrafricain parfois sous la barbe des casques bleus des Nations-Unies. A quand la levée totale de l’embargo pour remettre le fanion à l’armée nationale patriotique ? Où est alors l’autorité de l’Etat ? Or, l’autorité est un catégorique historique central qui signifie « Dépendance acceptée ». Cela, le peuple l’avait accepté en allant massivement aux urnes en 2015/2016 afin de placer entre les mains, son pouvoir à l’un de ses fils : le président Faustin Archange Touadéra. Cette autorité dont le peuple réclame à son prince, est l’une des conditions favorables au progrès conformes aux intérêts des peuples devenus faux depuis le déclenchement de cette crise.

@Jacques KOSSINGOU, 

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