Centrafrique : Comment faire de la RCA une puissance économique avec le « Plan BIDA » ?

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Bangui, le 07 juin 19

Pascal Bida KOYAGBELE
Ressortissant de l’école des hautes études politiques et sociales (EHEPS/HEI) de Tolbiac à Paris, (sciences-po option économie finances) et de l’institut d’études africaines MENAIBUC Vincennes.
Président de l’association des paysans centrafricains et du mouvement KITE.

La République Centrafricaine doit être développée dans son entièreté après la  crise connue depuis  2013. Ce développement doit passer inévitablement par un plan économique qui tient compte de toutes les richesses du pays qui sont pourtant incommensurables. Mais, comment peut-on faire de la RCA une puissance économique ? C’est la question que l’on se pose actuellement et qu’un compatriote bien connu pour le souci qu’il affiche toujours pour son pays, en la personne de Pascal Bida Koyagbélé, a conçu un plan du développement économique de la RCA dit « Plan BIDA ». Ce document qui est l’œuvre d’un travail pragmatique en tenant compte des réalités du pays, est la vraie clé de développement durable du pays. D’ailleurs, le compatriote Pascal Bida Koyagbélé qui fait preuve du patriotisme, vient de mettre à la disposition des autorités voire les partenaires internationaux, une très bonne contribution visant à faire de la RCA une puissance économique.

Le « Plan BIDA » qui est apprécié et bien accueilli par les autorités, sera mis sans doute en œuvre car les partenaires tels que la Chine, la Russie…sont prêts à y apporter leurs contributions financières en vue de la réussite dudit projet. Ci-dessous publié pour vous, l’intégralité de ce Plan.

Le Contexte    

La RCA est en proie depuis plus de 20 ans à des crises militaro-politiques  multiples et multiformes. Ceci étant, il est  un des pays les plus  riches du  monde en termes de concentration  de richesses  avec 460 indices miniers sur une superficie de 624 000 Km2.

Un inestimable potentiel minier, dont des gisements pétrolier on-shore accessible quasiment à fleur de sol, à l’insondable potentiel, offrant des coûts de production des plus compétitifs  qui soit.

D’importants gisements de cuivre, de cobalt, de colombo-tantalite, de terres et de métaux rares consacrent à la RCA le statut de future réserve mondiale de matière première pour la nouvelle révolution industrielle et technologique.

En effet, ces matières premières sont essentielles pour tous ces produits à hautes valeurs ajoutées (électronique, électroménager, électricité, télécommunication, aéronautique, aérospatiale, nanotechnologie, supraconduction etc.).

De même d’abondants gisements de fer, de platine, d’or et de Diamants de joaillerie, ne demandent qu’à être mis en valeur.

Les 25 000 000 ha de terres arables, offrent un potentiel agricole inestimable à la RCA, dans un environnement des plus arrosés et irrigués qui soit. Il y a une rivière tous les 3 km dans ce pays.

Animée par une population de 5 000 000 d’habitants qui ne demande qu’à travailler et qui constitue la véritable richesse de ce pays.

Au cœur d’un marché sous régional de 400 millions d’habitants et d’un marché continental de 1,3 milliard d’âmes qui vivent, la RCA se situe au centre des enjeux géoéconomique de l’Afrique, dont la position centrale lui confère le statut de carrefour.

En proie à une instabilité chronique depuis les indépendances, avec un PIB de l’ordre de 1,98 Milliards de Dollars et un taux de croissance moyen de 5%, la Centrafrique se retrouve malgré tout aujourd’hui au cœur des enjeux géopolitiques et géostratégiques du continent, eu égard à son potentiel  et à sa position centrale sur l’échiquier géostratégique régional.

Une insécurité chronique affecte le développement de ce pays, c’est ainsi que des pays comme la Russie, la Chine, l’union européenne, le Rwanda, l’Afrique du Sud et d’autres sont à pied d’œuvre pour soutenir la République Centrafricaine, dans ses efforts de pacification, de stabilisation et de sécurisation, du pays et de ses institutions dans un bref délai, ce durablement.

Il faut maintenant penser reconstruction et développement durable et rompre avec la misère.

 

Pensons l’avenir, la reconstruction et le développement durable

Initier une rapide relance économique et écologique tout en reconstruisant durablement ce pays, avec des objectifs de développement ambitieux, un véritable « plan Marshall » pour la Centrafrique s’impose, afin que ce pays puisse renaitre de ses cendres et devenir à termes une puissance économique continentale.

Ce plan aura aussi pour but de changer durablement les conditions de vie des populations, en offrant à tous du travail, un système éducatif gratuit de qualité et un système de santé tout aussi gratuit que performant.

Objectifs

L’objectif général assigné à ce plan est de faire de la RCA une puissance économique à travers un véritable plan de reconstruction  «  plan BIDA ».

De manière spécifique, il s’agit de :

  • Faire de la RCA en 15 ans la première puissance économique de la sous-région, avec un niveau de PIB de l’ordre 70 milliards de dollars et en 30 ans parmi les 5 premières puissances économiques du continent pour devenir enfin la première après 50 ans ;
  • Faire de la Centrafrique en 15 ans le grenier BIO de l’Afrique ;
  • Exploiter toutes nos ressources (le pétrole, l’or, le diamant, l’uranium, le fer, le cuivre, le calcaire, le cobalt, le coltan, les eaux thermales…) et les mettre en valeur en les transformant localement et faire de la RCA un hub industriel et devenir l’atelier et l’usine écologique de l’Afrique en 20 ans ;
  • Exploiter la position géostratégique centrale pour en faire un hub aérien et commercial ;
  • Faire de la RCA un hub financier, une place forte de la finance continentale, mais aussi un paradis fiscal ;
  • Faire de la RCA, le hub éducatif et sanitaire de l’Afrique. A l’instar de Cuba où l’éducation et la santé sont gratuites. Cela nous permettra d’attirer et de fixer le génie d’Afrique et du monde.

L’ambition de ce plan peut surprendre voire choquer, car il est inhabituel d’être ambitieux en Afrique, mais l’Afrique doit changer, elle doit rêver et penser son avenir en grand.

La Centrafrique est un des pays les plus riches du monde en termes de concentration de ressources minières et jouit d’un potentiel de ressources humaines sans commune mesure : la jeunesse africaine, forte de sa détermination à vouloir changer sa condition, sans compter sa vigueur et son génie créateur qui sera sans conteste révélé par un système éducatif performant à la hauteur des enjeux.

En effet, nous devons associer la jeunesse africaine à la réussite de ce plan car la jeunesse, c’est l’avenir. Il faut reconnaitre que la Centrafrique est affectée par un déficit en ressources humaines, qui pourra être comblé par la jeunesse africaine.

Le Plan BIDA

« Le Plan BIDA », est un plan de reconstruction et de développement durable, qui s’inspire du plan Marshal initié en Europe après la seconde guerre mondiale. Ce dernier avait pour vocation d’aider à la reconstruction et à la relance économique de l’Europe, ceci grâce à des prêts financiers accordés par une puissance à savoir les Etas Unis.

En effet, le 10 Juin 1947, le secrétaire d’état, le général Georges Marshall propose à Harvard un programme de rétablissement de l’Europe dévastée par la guerre, dit « plan Marshall » qui n’était autre qu’une aide économique et financière, afin de donner lieu aussi à une amélioration rapide des conditions de vie des populations.

De même le Japon et la Corée du Sud ont bénéficié d’un plan de reconstruction de ce type après avoir été affecté par des guerres et crises majeures.

Cela a permis de donner lieu à un boom économique durable certain, mais aussi au plein emploi. En effet ces différents plans ont permis à ces différents pays de se maintenir dans une dynamique de développement rapide et durable.

Il est vrai que beaucoup de pays ont pu se développer sans ce type de programmes, mais l’avantage de cette option est qu’elle donne lieu rapidement à des résultats satisfaisants en termes de forte croissance soutenue et de plein emploi. Et donc, une augmentation de la demande effective.

C’est en cela que je propose ce plan, dans un pays comme la RCA qui a connu des crises à répétition depuis les indépendances. Cette solution lui permettrait de rattraper rapidement son retard en termes de développement.

Au-delà du financement, il est aussi question de transfert technologique et d’expérience, dans différents domaines.

Aujourd’hui en République centrafricaine certains Etats mais surtout certaines puissances à l’instar de la Chine, des Etats Unis, de l’Europe, du Rwanda, de l’Afrique du Sud, de la Russie particulièrement, se proposent de soutenir ce pays qui traverse une crise sans précédent, dans sa logique de pacification, de reconstruction et de relance économique et sociale durable respectueuse de l’homme et de l’environnement.  A cet effet il sera proposé aux partenaires et plus particulièrement à la Russie, les Etats Unis et à la Chine et d’autres partenaires, de financer ce plan de relance et de reconstruction écologique d’un montant de 57,2 milliards USD sur 10 ans.

Pourquoi la RUSSIE ?

Parce qu’elle a déjà été amenée à financer la reconstruction et la relance économique de plusieurs pays. C’est par exemple le cas de la Chine qui, à l’arrivée des communistes au pouvoir, a bénéficié du soutien actif de la Russie pour financer et encadrer sa révolution agricole et industrielle à l’instar de la politique du grand bond en avant de Mao. Précisons aussi que la Russie est restée jusqu’alors le premier partenaire commercial de la Chine, faisant de cette dernière la deuxième puissance économique du monde.

Idem pour le Vietnam qui en 1978 avait un PIB de 3 à 4 milliards de dollars, après la guerre et qui aujourd’hui est de 220 milliards USD, soit 110 fois celui de la RCA et cela grâce à la Russie.

CUBA pour sa part, a pu survivre à l’embargo américain grâce à l’aide Russe. Elle a pu initier sa révolution agricole, agroindustrielle et aussi sa révolution sociale, lui permettant de jouir d’un des meilleurs systèmes éducatif et médical du monde. Il faut aussi savoir que c’est l’URSS qui a permis à Cuba d’exploiter ses ressources pétrolières.

Cuba a aujourd’hui un PIB 35 fois supérieur à celui de la Centrafrique soit 70 milliards USD.

Cela démontre à suffisance la capacité de la Russie à pouvoir soutenir la reconstruction et la relance économique d’un pays.

La Chine, l’Inde et les USA ont aussi cette capacité, mais la Russie semble être la plus disposée à le faire.

D’autre part, il se trouve que la RCA est le pays d’Afrique avec lequel la Russie développe une relation des plus étroites. Ainsi, en faisant de la Centrafrique un exemple de coopération militaire, économique, financier et commercial réussi, donnant lieu à un développement significatif, la Russie montrerait au monde la voie d’un nouveau type de coopération et de développement plus constructif et plus bénéfique pour l’Afrique.

 Pourquoi la Chine ?

La République Centrafricaine entretient d’excellentes relations avec la Chine, depuis plus de 50 ans. En effet ce pays fut l’un des premiers pays d’Afrique à reconnaitre la Chine populaire. Cala a couté au Président de l’époque David Dacko sa place.

La Chine a toujours tenu à entretenir des relations constructives avec la Centrafrique. C’est ainsi que lui a été accordée un gisement pétrolier s’étendant sur une surface de 55 000 km2 dans le Nord de la RCA, par le président Bozizé, ce qui lui a valu d’être débarqué en  2013.

Nous pouvons ainsi dire que la crise que nous connaissons aujourd’hui est du à notre rapprochement avec la Chine, pour lui avoir cédé ces gisements. D’autre part la Chine en tant que 2ème puissance économique mondiale, elle a aujourd’hui les moyens de financer ce plan de reconstruction et de relance. En quelques mots la Chine se devrait de soutenir ce plan.

Les USA

La première puissance économique du monde pour avoir déjà initié ce type de plan en  Europe, jouit d’une expérience unique en la matière. Vu l’enjeu central que représente la RCA sur l’échiquier géopolitique et géo-minier continental, voici une opportunité qui s’offre à l’Amérique.

Les autres partenaires

Les pays frères d’Afrique, les amis de la Centrafrique et de l’Afrique, les BRICS, le Japon, la Corée, la France et l’Europe, sont invités à être partie prenante, à ce grand et bénéfique challenge pour l’Afrique, qui offre une somme d’opportunités et de retours sur investissement hors du commun.

Surtout pour des pays qui se sont engagés dans la nouvelle révolution technologique et industrielle, la RCA dispose d’un énorme potentiel de matières premières essentielles à ce type de production. Il est bon de préciser que ces éléments seront raffinés et transformer localement avant d’être exportés

 

Ce plan sera un des grands challenges du 21ème siècle. Il repose sur 2 principaux piliers :

  • Les grands travaux

La reconstruction sera fondée sur une politique de grands travaux, afin d’implanter les infrastructures essentielles au développement, à savoir les routes, les chemins de fer, les aéroports, l’aménagement des voies navigables, le déploiement de la fibre optique sur toute l’étendue du territoire, l’électrification du pays, le déploiement d’un réseau de distribution en eau potable à tous, le développement des infrastructures sanitaires (hôpitaux, centres de santé, centre de recherches) , éducatives (écoles, lycées, centres universitaires,  grandes écoles spécialisées, centres culturels et sportifs, centres de santé, hôpitaux, centres de recherche), l’implantation de nouvelles villes administratives, les infrastructures militaires.

  • La relance économique par l’investissement

La relance sera déterminée par les acteurs économiques, qui jouiront d’un environnement juridique (le système OHADA) et fiscal (taxes communautaires (CEMAC, CEEAC)) tout aussi attractif que sécurisé, le tout soutenu par un système bancaire souple dynamique, spécialisé par secteur d’activité adapté aux enjeux du moment. Les banques disposeront de moyens conséquents, qui lui permettront d’honorer leurs vocations premières, financer l’économie et le secteur privé, collecter l’épargne.

Les principaux chantiers de la relance sont :

  • La réforme du secteur bancaire avec la création de 10 banques et assurances publiques ou parapubliques numériques et écologiques spécialisées, d’un capital variant de 500 millions à 1,5 milliards de dollars chacune et dotées en leur sein d’une unité de microfinance et de micro-assurance numérique.
  • La constitution de Fonds stratégiques souverains d’un capital de départ de 0,5 à 2 milliards de dollars chacun qui seront par la suite alimentés par des taxes perçues sur l’exploitation de ressources stratégiques ou autres activités. Ces fonds permettront de subventionner certains secteurs ou de financer la recherche et le développement, mais aussi d’assurer et maintenir le bon développement de certains secteurs.

L’exploitation des matières premières stratégiques

Grace à ce plan, la constitution d’un fonds stratégique souverain permettra l’exploitation écologique des matières premières stratégiques et leur transformation locale en partenariat public privé (PPP), comme le pétrole, le gaz, le fer, l’or, le cuivre, le cobalt, le diamant, les terres rares et métaux rares. Cela offrira des revenus conséquents qui seront de nature à doper la croissance et le développement.

Le taux d’intérêt

Concernant les prêts, nous négocierons des taux d’intérêt de l’ordre de 1 %.

Les Garanties

En termes de garantie nous offrirons une titrisation de certaines ressources au potentiel évalué, à hauteur du montant de la dette contractée, dans le cadre de l’exploitation des dites ressources.

Exemple : nous disposons à l’heure actuelle d’un potentiel pétrolier de l’ordre 120 milliards de barils estimés. Au prix du baril actuel les 57,2 milliards de dollars sollicités représentent l’équivalent de 500 millions de barils.

En tenant compte des fluctuations erratiques du marché, on pourrait tabler sur une estimation de 750 millions de barils, ce qui représente 0,6 % de notre potentiel pétrolier qui pourrait être mis en gage et servir de garantie, afin d’initier une relance économique diversifiée, grâce à ce plan.

D’autres garanties pourront être offertes comme par exemple l’exploitation de certaines ressources.

La durée

– Le financement du plan s’étendra sur une durée de dix ans

– La durée de l’exploitation de ces ressources titrisées, affectées à la créance, sera de 25 ans.

Remboursement.

Avec un différé de 15 ans nous solliciterons un remboursement sur 15 ans, soit une durée totale de 30 ans. Le remboursement se fera aussi par l’exploitation de certaines ressources auxquelles seraient adossées les garanties durant la même période.

Le financement

Le financement se manifestera de différentes manières, soit à travers des financements directs par des états, des banques ou autres structures financières, des emprunts obligataires, la vente de titres adossés à des ressources évaluées par des cabinets à signature de référence.

Le besoin en financement

Le besoin en financement du plan est évalué à 57,2 milliards de dollars structurés comme suit :

  • 37 milliards de dollars pour les grands travaux
  • 5 milliards de dollars pour la réforme du système bancaire
  • 7 milliards de dollars pour la mise en place des fonds souverains
  • 5 milliards de dollars d’aide budgétaire
  • 0,7 milliard de dollars pour l’étude et la valorisation des ressources

Il faut savoir qu’en l’état actuel des choses, tout est prioritaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Composantes prioritaires

 

Coûts
1.Grands travaux
1.1.    Infrastructures routières (7600 km) 8 milliards USD
1.2.    Constructions de Chemins fer (5500km) 5,5 milliards USD
1.3. Infrastructures aéroportuaires 2 milliards USD
1.4. Infrastructures télécommucations 1 milliards USD
1.5. Aménagement des voies navigables 1,5 milliards USD
1.6. Accès à l’eau potable pour tous 1 milliards USD
1.7. Infrastructures énergétique 8 milliards USD
1.8. Constructions de 200 cités administratives écologiques 1,5 milliards USD
1 .9. Construction de 20 villes écologiques 2,5 milliards USD
1.10. Constructions d’infrastructures militaires 2 milliards UDS
1.11. Constructions d’infrastructures, éducatives, sportives et culturelles  

2 milliards USD

1.12. Constructions d’infrastructures sanitaires 1,5 milliards USD
1.13 Construction de zones franches 0,5 milliards USD
 

Total

 

37 milliards USD

2.  La relance économique ou l’investissement dans le secteur productif
 

2.1. banque et assurance

2.1.1. Banque et assurances numérique de l’agriculture 1 milliard USD
2.1.2. Banque et assurances minière 1 milliard USD
2.1.3. Banque et assurances numérique de l’industrie 1 milliard USD
2.1.4. Banque et assurances numérique et de l’import-export  

0,5 milliard USD

2.1.5. Banque et assurances numérique de la reconstruction  

1 milliard USD

2.1.6. Banque et assurances numérique de la recherche, innovation des nouvelles technologies  

 

1 milliard USD

2.1.7. Banque et assurances numérique de la femme

 

 

0,5 milliard USD

2.1.8. Banque et assurances numérique de l’environnement  

0,5 milliard USD

2.1.9. Banque et assurances numérique de l’État, l’investissement public et de la cryptomonnaie

 

 

1 milliard USD

 

Total

 

 

7,5 milliards USD

2.2. Fonds stratégiques et souverains
2.2.1. Fonds stratégiques de l’agriculture BIO 0,5 milliard USD
2.2.2. Fonds stratégique minier 0,5 milliard USD
2.2.3. Fonds stratégique de la reconstruction 1 milliard USD
2.2.4. Fonds stratégique de la recherche et de l’industrie durable et écologique 0,5 milliard USD
2.2.5. Fonds pour la santé, l’éducation et la culture 2 milliard USD
2.2.6. Fonds de l’eau et de l’Energie verte 0,5 milliard USD
2.2.7. Fonds d’investissement de l’Etat 1 milliard USD
2.2.8. Fonds pour la sécurité 1 milliard USD
Total 7 milliards USD
3.  Aide budgétaire
Total 5 milliards USD
4.  Etude et valorisation des ressources
Total 0,7 milliard USD
 

Total Plan BIDA

 

57,2 milliards USD

 

 

 

 

 

 

  1. Les grands travaux

 Le développement des voies et moyens de communication

Le développement des voies et moyens de communication nous permettra de désenclaver la Centrafrique, mais surtout de nous ouvrir au monde par plusieurs voies de sorties, à l’Est par le Soudan pour avoir accès à l’Océan Indien, à l’Ouest plusieurs voies nous offrirons une porte d’accès à l’océan atlantique, par le Fleuve Congo et par le Cameroun.

Ceci nous permettra de développer nos échanges internes mais aussi vers l’extérieur, favorisant ainsi l’exportation de nos produits et le développement de nos échanges.

1.1. Infrastructures routières

 

7 600 km d’autoroutes bitumées pour un montant de 8 milliards USD afin de bitumer les axes : Bangui –Obo dit axe de la corniche le long du fleuve 1300 km, Bangui-Birao 1 300 km, Bangui-Berberati 600 km, Bayanga-Bouar 500 km, Bangui-Paoua 700 km, Bossangoa-Bouar 250 km, Bangui-Sahr 500 km, Kagabandoro-Birao 600 km, Bambari Mobaye 450 km, Kongbo-Bangassou 350 km, Bossentele-Boda 250 km, Bangassou-Bria 300 km, Rafai Yalinga 500 km.

 1.2. Construction de chemins de fer

 

5 500 km de chemins de fer pour un montant de 5,5 milliards USD afin de désenclaver significativement, le pays et faciliter aussi l’exportation de nos produits à moindre coût, dopant ainsi la compétitivité de nos produits. Ce réseau ferroviaire sera connecté à celui des pays voisins afin de conforter nos échanges et nous offrir des voies d’accès vers l’extérieur.

Il est ainsi question de développer les axes ferroviaires : Bangui-Garamboulaye 800 km, Bangui- Birao 1300 km, Bangui Paoua 750 km, Bossangoa Bouar 250 km, Bouar-Berberati 250 km, Bangui Obo 1300 km, Bangassou-Bria 300 km et Rafai-Yalinga 500 km.

Le fonds routier et ferroviaire aura pour vocation de financer l’entretien de ces infrastructures.

 

1.3. Infrastructures aéroportuaires

Il nous faut implanter des infrastructures aéroportuaires d’une capacité d’accueil conséquente, afin de faire de la RCA un hub aérien international, profitant de la position centrale du pays.

De même il est aussi question de désenclaver intérieurement le pays par l’implantation de 16 aéroports nationaux (1 aéroport par préfecture), 32 aéroports de campagne, 3 aéroports internationaux (Bangui, Berberati, Birao) ce pour un montant de 2 milliards USD.

1.4. Infrastructures de télécommunication

Il nous faudra déployer une véritable autoroute de l’information, à travers un réseau de fibres optiques sur toute l’étendue du territoire, afin d’offrir un accès au plus grand nombre aux voies de communication de dernière génération à moindre coût, ce pour un investissement de 1 milliard USD.

1.5. Aménagement des voies navigables

Il va falloir rendre navigable le fleuve Oubangui et ses affluents toute l’année. Pour ce faire, il faudra draguer le fleuve, construire ses écluses, construire une vingtaine de ports ce pour un montant de 1,5 milliard USD.

L’Oubangui nous offre une voie d’accès à l’Atlantique, mais aussi nous permet de ceinturer, le plus grand marché de la sous-région : la RDC. D’autre part le transport fluvial reste le moins onéreux qui soit, ce qui sera de nature à conforter la compétitivité de nos produits

1.6. Accès à l’eau potable pour tous

Pour ce faire il va falloir Construire 20 000 forages, 500 châteaux d’eau, déployer le réseau de distribution d’eau potable sur toute l’étendue du territoire.

Cela nécessitera un investissement de l’ordre de 1 milliard de dollars.

 1.7. Infrastructures énergétiques

Il va nous falloir électrifier la Centrafrique, avec de l’énergie propre, renouvelable et durable. Ainsi les solutions énergétiques les plus appropriées ne sont autre que les énergies éoliennes, hydrauliques, hydrauliciennes, solaires…, ce pour un montant de 8 milliards de dollars.

Ainsi il est proposé de construire :

  • 7 barrages hydroélectriques pour une capacité de production totale de 450 MW : Palombo, Bayangou, kembe, Bongoumba, Mbi, dobizon et Bossangoa. Autour de ces barrages se grefferont des zones franches industrielles où le coût de l’énergie sera un des moins chers du monde, dopant ainsi la compétitivité de nos produits et l’attractivité de notre marché, ce pour un montant de 2 milliards de dollars;
  • 20 centrales d’incinération de déchets et de production de déchets, ce pour un montant de 0,5 milliards de dollars ;
  • 60 centrales solaires d’une capacité de 25 MW chacune, soit une capacité totale de 1500 MW, ce pour un montant de 1,5 milliards de dollars;
  • 10 000 mini-centrales solaires d’une capacité de 0,5 MW chacune, soit une mini-centrale par village dans le cadre de l’électrification rurale, soit une capacité totale de 5 000 MW, pour un montant total de 4 milliards de dollars, afin d’offrir la gratuité de l’électricité dans les villages.

L’électrification aura un impact considérable sur le développement du pays dans son ensemble, tout en améliorant tout aussi significativement la qualité de vie des populations. L’électrification donnera lieu à un nouveau type de demande en termes de consommation à savoir par exemple les produits à haute valeur ajoutée comme, l’électroménager, les nouvelles technologies, téléphonie mobile et autres.

1.8. Construction de cités administratives écologiques

Il sera question de construire 200 cités administratives pour 1.5 milliards de dollars.

1.9. Construction de 20 nouvelles villes écologiques

Il nous faut reconstruire 20 nouvelles villes écologiques en 15 ans, ce pour un montant de 2.5 milliards de dollars.

1.10. Construction d’infrastructures militaires.

Afin de conforter le processus de sécurisation de la Centrafrique et sécuriser son développement, il faudra investir dans le renforcement des capacités infrastructurelles militaires (casernes, camps d’entrainement, bases navales et aériennes), ce pour une enveloppe de 2 milliards de dollars.

 

1.11. Construction d’infrastructures éducatives, sportives et culturelles

Pour une éducation gratuite de qualité, nous permettant de former une nouvelle génération d’africains à la hauteur des enjeux et du grand défi qui l’attend. Il va falloir construire 20 universités, des écoles d’ingénieurs spécialisées (école des mines, école des ponts et chaussée, école du pétrole et de la pétrochimie, école de la nanotechnologie, école de l’environnement, école d’informatique, école des télécom, école d’agro-écologie, école de biotechnologie).

Toutes ces écoles d’ingénieurs intègreront en leur sein un centre de recherche.

– Il faudra aussi construire, de grandes écoles de l’administration et de la bonne gouvernance, l‘école de la magistrature, l’école du management, l’école des entrepreneurs écologiques, 10 écoles paramédicales (pour le personnel infirmier, etc.) 140 lycées scientifiques, techniques et écologiques, 100 lycées de formation générale, 10 000 écoles primaires écologiques, 16 centres de formation écologiques des enseignants, 100 centres de formation et d’encadrement agricole, 100 centre de formation technique et écologique, 1 imprimerie nationale, 16 centres de formation minière écologique.

Il va falloir réformer tout le système éducatif et former un nouveau corps enseignant, tout en s’ouvrant au monde et aux compétences extérieures.

L’imprimerie nationale permettra d’imprimer tout le matériel didactique nécessaire à tout le système éducatif, qui sera mis gracieusement à la disposition des élèves et étudiants.

Pour ce qui est des infrastructures culturelles et sportifs, il nous faudra construire 300 centres culturels intégrant en leur sein des terrains de sport, salles de réunion, salle des fêtes, une salle multimédia et une bibliothèque.

– Il nous faudra construire aussi 16 complexes sportifs pour accueillir des rencontres de haut niveau international, et promouvoir au mieux l’activité sportive pour le bien-être des populations.

L’investissement nécessaire à l’implantation de toutes ces infrastructures est de 2 milliards de dollars.

 

 

1.12. Construction d’infrastructures sanitaires

Afin d’offrir à tous un système de santé gratuit de qualité fondé sur un dispositif de recherche performant à l’instar de cuba.

Pour se faire il va nous falloir construire 140 centres hospitaliers, 5 000 centres de santé, un système performant de secours à personnes (ambulances, pompiers), ce pour un montant de 1.5 milliards de dollars.

1.13. Construction de zones franches

Il va nous falloir implanter et viabiliser 20 zones franches, ce pour 0.5 milliard de dollars.

  1. La relance économique et l’investissement dans le secteur productif

C’est le secteur privé qui déterminera le développement économique de ce pays et créera des emplois et de la richesse. En conséquence tout un dispositif de soutien financier sera mis en place pour soutenir ses initiatives de manière sectorielle, à travers la mise en place de plusieurs banques et assurances qui disposeront de moyens conséquents.

De même des fonds souverains permettront à l’état de subventionner certains secteurs d’activité, d’optimiser les conditions de production et conforter la compétitivité de nos produits.

D’autre part les dits fonds souverains permettront à l’état de participer à des PPP.

 2.1. Banques et assurances

Ces entités spécialisées auront pour vocation de collecter, sécuriser l’épargne, financer et assurer les initiatives privées de manière sectorielle sur toute l’étendue du territoire à travers une politique de crédit assouplie

Une réforme bancaire et financière donnera lieu aussi à la mise en place d’instituts intégrés de banques et d’assurances sectoriels qui collecteront et sécuriseront l’épargne, mais aussi financeront les initiatives par secteur et catégorie, à travers un réseau d’agence sur toute l’étendue du territoire, afin de rendre le système bancaire et d’assurance accessible à tous.

 

2.1.1. Banque et assurances numérique de l’agriculture ?

Avec un capital de 1 milliard de dollars, cette banque publique sera en mesure de disposer de moyens conséquents, pour financer la révolution agricole, afin de devenir le grenier bio de l’Afrique, mécaniser et rationaliser durablement notre agriculture.

En effet, les paysans auront accès au financement, pourront sécuriser leur épargne, mécaniser et assurer leurs activités, pour développer des productions Bio à grande échelle.

2.1.2. Banque et assurances numérique minière

Disposant d’un capital de 1 milliard de dollars, cette entité publique aura pour vocation de financer et assurer les initiatives privées dans ce domaine d’activité et collecter l’épargne tout en sécurisant les transactions.

2.1.3. Banque et assurances  numérique de l’industrie

Avec un capital de 1 milliard de dollars, cette banque aura pour vocation de financer et assurer la révolution industrielle, dans différents secteurs manufacturier, agro-industrie, textile, chimie, pétrochimie, sidérurgie, électronique, énergies, renouvelables, nanotechnologie, batteries, électroménager, biotechnologie, informatique hardware et software etc.

 2.1.4. Banque et assurances numérique du commerce et de l’import-export

Disposant d’un capital de 0.5 milliard de dollars, cette banque aura pour vocation de promouvoir et assurer la distribution et l’exportation de nos produits et soutenir les structures commerciales.

2.1.5. Banque et assurances numérique de la reconstruction

Avec un capital de 1 milliard de dollars, cette banque aura pour vocation de soutenir les entrepreneurs, les projets immobiliers tout en offrant au grand public des crédits immobiliers à des taux bonifiés, afin de relancer la filière bâtiment et soutenir la reconstruction de la RCA.

 

 

2.1.6. Banque et assurances numérique de la recherche et le développement, de l’innovation et des nouvelles technologies.

Avec un capital de 1 milliard de dollars, Comme son nom l’indique cette banque aura pour vocation de financer la recherche dans différents domaines. Elle soutiendra le secteur des nouvelles technologies, des activités à haute valeur ajoutée, l’électronique grand public, l’électroménager, la nanotechnologie, l’énergie solaire, l’industrie des batteries écologiques à base de supraconducteurs etc.

Cette banque aura aussi pour but de mettre en application et développer les travaux des différentes recherches.

2.1.7. Banque et assurances numérique de la femme

Avec un capital de 0.5 milliard de dollars, cette banque aura pour fonction de soutenir l’acteur économique le plus dynamique de la société africaine, le moteur de l’économie africaine pour ainsi dire, mais qui est très souvent mis au banc du système bancaire.

2.1.8. Banque et assurances numérique de l’environnement

Avec 0.5 milliard de dollars, Cette banque financera tous les projets ayant trait à la préservation de l’environnement, l’écotourisme et sera aussi le réceptacle de tout ce qui concernera les crédits carbone.

2.1.9. Banque et assurances numérique  de l’état, de l’investissement public et de la crypto-monnaie

1 milliard de dollars de capital permettra à l’état de financer ces différentes activités, à savoir payer les fonctionnaires, leur donner des crédits et payer leur retraite, loger les comptes des différents ministères ainsi que le budget de l’état etc. Mais aussi cette banque gèrera la crypto-monnaie ou la monnaie numérique de l’état.

 2.2. Fonds stratégiques et souverains

8 fonds pour un total de 7 milliards de dollars de capital cumulé, auront pour principale vocation de subventionner et assister différents secteurs considérés comme stratégique, de financer la recherche et le développement, mais aussi d’assurer et maintenir le bon développement de certains secteurs.

Ces fonds seront alimentés par des taxes spécifiques perçues sur différents types d’activités.

2.2.1. Fonds stratégique de l’agriculture BIO

0.5 milliard de dollar permettront à ce fonds de subventionner l’agriculture BIO, en mettant gracieusement à la disposition des paysans par l’entremise de coopératives, du matériel agricole comme par exemple des tracteurs et des semence, pesticides, nématicides  bio.

Ce fond financera la formation des paysans afin de les initier aux nouveaux modes de production BIO.

2.2.2. Fonds stratégique minier

Ce fonds de 0.5 milliard de dollars aura pour fonction de former les artisans miniers et de les initier à une production minière rationalisée respectueuse de l’homme et de l’environnement. D’autre part ce fonds aidera les artisans miniers à disposer d’outils de production performants.

2.2.3. Fonds stratégique de la reconstruction

Avec un capital de 1 milliard de dollars ce fonds aura pour vocation de financer l’entretien des infrastructures, voire le développement des infrastructures.

2.2.4. Fonds stratégique de la recherche et de l’industrie durable et écologique

Ce fonds de 0.5 milliard de dollars aura pour but de subventionner la recherche et l’industrie durable et écologique.

2.2.5. Fonds de promotion, de l’éducation, de la santé et de la culture

Avec 2 milliard de dollars de capital ce fonds aura pour vocation de subventionner une éducation et un système de santé gratuits de qualité.

D’autre part ce fonds aura pour but de promouvoir la culture africaine à travers le monde.

2.2.6. Fonds de l’eau et de l’énergie verte

Ce fonds aura pour but d’assurer l’entretien des infrastructures liées à la production d’eau potable et d’énergies renouvelables, de même ce fonds aura pour fonction de promouvoir le développement de ce type d’infrastructures, ce avec un capital de 0.5 milliard de dollars.

2.2.7. Fonds d’investissements de l’état

C’est au nom de ce fonds au capital de 1 milliard de dollars, que l’état pourra participer à des partenariats de tous types PPP etc.

2.2.8. Fonds pour la sécurité

Comme son nom l’indique ce fond de 1 milliard de dollars aura pour but de financer le renforcement des capacités sécuritaires (achat de matériel, formations etc.).

  1. Aide budgétaire

Afin de permettre à l’état de se restructurer, d’honorer ces devoirs régaliens et gérer au mieux ce plan, une aide budgétaire de 5 milliards de dollars sur 5 ans serait opportune.

  1. Etude et valorisation des ressources

Avec un budget de 0.7 milliard de dollars, des cabinets à signature de références internationales, évalueront et certifieront nos ressources, en collaboration avec nos techniciens locaux issus des ministères concernés.

  1. Analyses

5.1. Impact économique, social et financier

Ce plan aura un impact réel et transformera littéralement ce pays d’Afrique et l’Afrique elle-même, car elle créera une dynamique sans précédent au cœur du continent.

Ce mode de développement et de coopération économique, sera un modèle pour l’Afrique dans son ensemble.

5.2. Capacité d’absorption

Il nous appartiendra de déterminer notre capacité d’absorption, à travers nos projets et notre capacité de mise en œuvre rapide des différents projets.

D’autre part la bonne gouvernance de cette mise en œuvre sera de nature aussi à déterminer cette capacité.

La qualité des ressources humaines qui seront amenées à gérer cela, déterminera notre capacité à absorber durablement cet apport financier.

En toute objectivité, nous sommes conscients du fait que nos capacités en termes de ressources humaines peuvent être localement limitées. Nous allons compenser ce gap en faisant appel à de la ressource extérieure le temps de renforcer nos capacités en 10 ans.

D’autre part comme nous l’avons signifié précédemment, il nous faudra à terme d’une masse critique de ressources humaines afin de pouvoir honorer ce grand challenge.

Une politique migratoire qui nous permettra d’attirer le génie d’Afrique et du monde, mais aussi la dynamique insufflée par ce plan créera un appel d’air et attirera les intelligences et les compétences.

5.3. Evolution de la balance commerciale

Eu égard à tous les investissements dans le domaine des grands travaux et dans le secteur productif, sachant que le gros de l’outil de production sera importé ainsi que les matériaux de production et le savoir-faire, ceci donnera lieu à une balance commerciale négative les dix premières années.

Par la suite elle deviendra positive, grâce à l’exportation du gros de notre production.

5.4. Enjeux démographiques

Afin d’honorer cette ambition il nous faudrait avoir une masse critique de 25 millions d’habitants à terme, soit autant de consommateurs et de force de production et d’innovation.

Cette masse critique constituera un marché interne nous permettant d’absorber une partie de la production, mais ce sera surtout une masse critique de main d’œuvre qualifiée, jeune jouissant d’une conséquente capacité d’innovation.

Il va nous falloir d’abord définir l’idée de nation africaine au sein du territoire centrafricain.

Cette logique panafricaine ainsi que la spirale économique initiée par ce plan, attireront toutes les intelligences et les bonnes volontés d’Afrique et du monde.

Il va nous falloir ainsi revoir notre politique migratoire. Au-delà de ça il va nous falloir définir la notion d’identité africaine en Centrafrique.

5.4.1. Ressources humaines

Aujourd’hui la RCA fait face à un déficit de ressources humaines, pour honorer ce grand défi qui l’attend à travers ce plan. En effet il n’y aura pas assez de ressources qualifiées ne serait-ce que pour gérer les différents volets de ce plan.

Il faudra donc faire appel à des compétences extérieures, le temps de renforcer les capacités locales.

Pour cela il faudra mettre en place une politique migratoire attractive, de nature à attirer le génie d’Afrique et du monde, afin qu’ils se sentent heureux en Centrafrique, ce qui nous permettrait de les fixer.

La dynamique insufflée par ce plan créera un appel d’air et attirera les intelligences et les compétences.

5.5. Impact inflationniste

Il est vrai qu’une telle masse monétaire injectée dans le circuit économique, pourrait être de nature à donner lieu à une bulle inflationniste, qui pourrait s’avérer à terme contre-productive.

Afin d’y faire face il nous faudra conforter l’offre sur le marché de produits commerciaux et agricoles, pour permettre de limiter la hausse des prix du panier de la ménagère.

En conséquence il va falloir en premier lieu soutenir le développement de l’activité agricole afin de conforter l’offre sur le marché.

De même il nous faudra soutenir les activités commerciales surtout dans le cadre de l’importation dans le but de renforcer l’offre de produits commerciaux.

Tout ceci afin que l’offre des produits qui constituent le panier de la ménagère soit supérieure à la demande.

Mais il faudrait surtout que ces investissements soient utilisés à bon escient et que le secteur productif soit dynamique tout en mettant tous ces financements au profit de son développement.

 

  1. Mise en œuvre

1- Un fonds spécial sera mis en place afin de mobiliser les ressources destinées à ce plan. L’état centrafricain disposera d’une minorité de blocage dans le capital de ce fonds à hauteur de 33%. Les autres actionnaires ne seront autres que les partenaires ayant financé ce plan au prorata de leur participation.

C’est ce fonds qui financera les différents projets exécutés par une agence, la gestion du centre sera confiée à un technicien centrafricain dont le profil aura été apprécié par les partenaires et un cabinet indépendant.

2-Une agence indépendante aura pour vocation de mettre en œuvre, gérer et exécuter ce plan. Elle sera dirigée par un technicien supérieur centrafricain, désigné par un conseil de gestion composé d’un représentant de l’état et des représentants des partenaires donateurs.

Le directeur de l’agence aura rang et prérogatives de ministre pour limiter les interférences. Sa gestion sera contrôlée par le peuple par l’entremise de l’assemblée  nationale et par les partenaires et fera l’objet d’un audit régulier.

La bonne gouvernance politique, économique, sociale et judiciaire déterminera la réussite de ce plan.

 

  1. Macro-planning

 

 

CHRONOGRAMME DE FINANCEMENT DU PLAN BIDA

   

 

Composantes prioritaires

 

 

Plan de déblocage du montant en milliards de dollars

 

An1

 

An2

 

An3

 

An4

 

An5

 

An6

 

An7

 

An8

 

An9

 

An10

 

1. Etude et valorisation des ressources (0,7 milliards USD)

 

4.1.Etude et valorisation des ressources

 

0,7 milliards

USD

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sous total 1

 

0,7 milliards USD

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2. Grands travaux

(34,5 milliards USD)

2.1.            Infrastructures routières (7600 km) 0,06 milliards USD (Etudes) 0,5milliars USD (500Km d’auto routes bitumées) 0,75 milliards USD (750km d’auto routes bitumées) 1,5 milliards USD (1100km d’auto routes bitumées) 1 milliard USD (1000km d’auto routes bitumées) 1 milliard USD (1000km d’auto routes bitumées) 1 milliard USD (1000km d’auto routes bitumées) 1 milliard USD (1000km d’auto routes bitumées) 0,75 milliard

(750km d’auto routes bitumées)

0.5 milliard

(500km d’auto routes bitumées)               

2.2.            Constructions de Chemins fer (5500km) 0,05 milliards USD (Etudes) 0,15 milliards USD

(Trace)

0,25 milliard USD

(200 km)

0,35 milliard USD

(500 km)

0,30 milliard USD

(800 km)

0,70 milliard USD

(1000 km)

0,70 milliard USD

(1000 km)

0,70 milliard USD

(1000 km)

0,70 milliardUSD

(1000 km)

0,70 milliardUSD

(1000 km)

2.3. Infrastructures aéroportuaires 0,01 milliards USD (Etudes) 0,5 milliardsUSD 0,75 milliards USD 0,75 milliards USD  

 

 

 

 

2.4. Infrastructures télécommunications 0,01 milliards USD (Etudes) 0,5 milliards USD 0,5 milliards USD
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2. Grands travaux

(34,5 milliards USD)

 

 

 

 

 

 

 

 

2.5. Aménagement des voies navigables 0,01 milliards USD (Etudes) 0,5 milliards USD 0,5 milliards USD 0,5 milliards USD
2.6. Accès à l’eau potable pour tous 0,01 milliards USD (Etudes) 0,2 milliards USD 0,2 milliards USD 0,2

milliards USD

0,2 milliards USD 0,2 milliards USD
2.7. Infrastructures énergétique 0,08 milliards USD (Etudes) 1,69 milliards USD 1,49 milliards USD 1,24 milliards USD 0,64 milliards USD 0,64 milliards USD 0,64 milliards USD 0,54 milliards USD 0,54 milliards USD 0,54 milliards USD
–          7 barrages hydroélectriques   

0,4 milliards USD (Etudes)

 

0,5 milliards USD 0,3 milliards USD 0,3 milliards USD 0,2 milliards USD 0,2 milliards USD 0,2 milliards USD 0,1 milliards USD 0,1 milliards USD 0,1 milliards USD
–          100 centrales d’incinération de déchets 0,01 milliards USD (Etudes) 0,25 milliards USD 0,25 milliards USD  

 

 

 

 

 

 

 

–          60 centrales solaires d’une capacité de 25 MW chacune  

0,01 milliards USD (Etudes)

 

0,5 milliards USD

 

 

 

0,5 milliards USD

 

 

0,5 milliards USD

 

 

 

 

 

 

 

–          10000 mini-centrales solaires d’une capacité de 0,5 MW chacune

0,02 milliards USD (Etudes) 0,44

Milliards USD

(1100minicentrales)

0,44

Milliards USD  (1100 mini centrales)

0,44 milliards USD (1100 mini centrales) 0,44

Milliards USD (1100 mini centrales)

0,44

Milliards USD

(1100 mini centrales)

0,44

Milliards USD (1100 mini centrales)

0,44

Milliards USD

(1100mini centrales)

0,44

Milliards USD

(110 0mini centrales)

0,44

Milliards USD (1100mini centrales)

2.8. Constructions de 200 cités administratives écologiques 0,05 milliards USD (Etudes) 0,1 milliards USD (13 cités) 0,2 milliards USD (27cités) 0,3 milliards USD (40 cités) 0,3 milliards USD (40 cités) 0,3 milliards USD (40 cités) 0,3 milliards USD (40 cités)  

 

 

 

 

 

 

 

 

2. Grands travaux

(34,5 milliards USD)

 

 

2.9. Construction de 20 villes écologiques  

0,05 milliards USD (Etudes)

0,1 milliards USD

(Bangui)

0,2 milliards USD (Bangui) 0,4 milliards USD (Bangui) 0,6 milliards USD (Villes) 0,6 milliards USD

(6Ville)

 

0,6 milliards USD (6villes)  

 

 

2.10. Constructions d’infrastructures militaires 0,04 milliards USD (Etudes) 0,1 milliards USD 0,4 milliards USD 0,5 milliards USD 0,5 milliards USD 0,5 milliards USD
2.11. Constructions d’infrastructures, éducatives, sportives et culturelles  

0,05 milliards USD (Etudes)

 

0,1 milliards USD

 

0,1 milliards USD

 

0,2 milliards USD

 

0,2 milliards USD

 

0,2 milliards USD

 

0,2 milliards USD

 

 

 

2.12. Constructions d’infrastructures sanitaires 0,04 milliards USD (Etudes) 0,1 milliards USD 0,2 milliards USD 0,2 milliards USD 0,3 milliards USD 0,4 milliards USD 0,4 milliards USD 0,4 milliards USD
2.13 Construction de zones franches 0,04 milliards USD (Etudes) 0,125 milliards USD 0,125 milliards USD 0,125 milliards USD 0,125 milliards USD
 

Sous total 2

 

0,5 milliards USD

 

4,715 milliards USD

 

5,425 milliards USD

 

6,165 milliards USD

 

3,905 milliards USD

 

4,34 milliards USD

 

3,64 milliards USD

 

2,44 milliards USD

 

1,79 milliards USD

 

1,54 milliards USD

 

 

3. Réforme bancaire

(7,5 milliards USD)

3.1.1. Banque et assurances numérique de l’agriculture  

1 milliards USD

 

2.1.2. Banque et assurance minière  

1 milliards USD

 

2.1.3. Banque et assurances numérique de l’industrie

 

 

1 milliards USD

 

 

 

 

 

 

 

 

3. Réforme bancaire

(7,5 milliards USD)

3.1.4. Banque et assurances numérique et de l’import-export 0,5 milliards USD

 

3.1.5. Banque et assurances numérique de la reconstruction  

1 milliards USD

3.1.6. Banque et assurance numérique de la recherche, innovation des nouvelles technologies 1 milliards USD

 

3.1.7. Banque et assurance numérique de la femme 0,5 milliards USD
3.1.8. Banque et assurance numérique de l’environnement 0,5 milliards USD
3.1.9. Banque et assurance numérique de l’État, l’investissement public et de la cryptomonnaie  

1 milliards USD

 

 

 

 

 

   

 

 

 

Sous total 3

 

8,5 milliards USD

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3.2. Fonds souverains

(7 milliards USD)

3.2.1. Fonds stratégiques de l’agriculture BIO  

0,5 milliards USD

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3.2.2. Fonds stratégiques minier  

0,25 milliards USD

0,25 milliards USD  

 

 

 

 

 

 

 

 

3.2.3. Fonds stratégique de la reconstruction  

 

0,5 milliards USD 0,5 milliards USD  

 

 

 

 

 

 

 

3.2. Fonds souverains

(7 milliards USD)

3.2.4. Fonds stratégique de la recherche et de l’industrie durable et écologique  

0,5 milliards USD

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3.2.5. Fonds pour la santé, l’éducation et la culture  

1 milliards USD

 

1 milliards USD

 

 

 

 

 

 

 

 

3.2.6. Fonds de l’eau et de l’Energie verte 0,25 milliards USD 0,25 milliardUSD    

 

 

 

 

 

 

3.2.7. Fonds d’investissement de l’Etat 0,5 milliards USD 0,5 milliards USD  

 

 

 

 

 

 

 

3.2.8. Fonds pour la sécurité 0,5 milliards USD 0,5 milliards USD  

 

 

 

 

 

 

 

 

Sous total 4

3,5 milliards USD 2,5 milliards USD 0,5 milliards USD 0,5 milliards USD  

 

 

 

 

 

 

4. Aide budgétaire

(5 milliards USD)

4. Aide budgétaire 0,5 milliards USD 1 milliards USD 1 milliards USD 1milliards USD 1,5 milliards USD  

 

 

 

 

 

Sous total 5

0,5 milliards USD 1 milliards USD 1 milliards USD 1 milliards USD 1,5 milliards USD  

 

 

 

 

   

Total Annuel

12,5 milliards USD 8,25 milliards USD 6,925 milliards USD 7,665 milliards USD 5,405 milliards USD 4,34milliards USD 3,64 milliards USD 2,44 milliards USD 1,79 milliards USD 1,54 milliards USD
 

Total Plan Bida

 

57,2 milliards USD 

 

 

 

 

Conclusion

L’exécution de ce plan mettra le pays en chantier et boostera tous les indicateurs économiques.

De plus, il donnera lieu à une dynamique de croissance exceptionnelle à deux chiffres ce pendant au moins 25 ans qui tirera aussi la demande et la croissance de la sous-région, et donnera lieu au plein emploi.

En effet, les grands travaux permettront d’absorber toute la main d’œuvre non qualifiée, sans compter celle qui sera mobilisée dans le cadre de la révolution agricole et industrielle initiée par le plan.

Il n’y aura pas assez de main d’œuvre localement pour soutenir cette dynamique, ainsi celle du continent sera sollicitée.

Par la suite, la réforme du système éducatif nous permettra en 10 ans de disposer d’une masse critique de main d’œuvre qualifiée, en attendant nous recruterons sur le continent et ailleurs.

Ce plan permettra de créer 10 millions d’emplois sur 10 ans et 15 millions sur 20 ans.

Ce plan permettra à l’Afrique de s’épanouir, après tant d’année de misère, il est temps que l’Afrique soit heureuse.

 

Pascal Bida KOYAGBELE

Ressortissant de l’école des hautes études politiques et sociales (EHEPS/HEI) de Tolbiac à Paris, (sciences-po option économie finances) et de l’institut d’études africaines MENAIBUC Vincennes.

Président de l’association des paysans centrafricains et du mouvement KITE.

 

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