Centrafrique : Certains militants du KNK prudents quittent le navire suite au casier judiciaire du président Bozizé face à la justice internationale.

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Bangui, le 26 sept. 20

En politique, il n’y a pas d’enfants de chœur ni les cantiques des anges. Les partis politiques sont créés pour la conquête du pouvoir. Or, depuis la dernière crise militaro-politique où Michel Djotodia à la tête de la coalition Séléka avait renversé en mars 2013, le pouvoir de l’ancien rebelle François Bozizé, il a sollicité de la Cour pénale internationale (CPI), un mandat d’arrêt contre Bozizé. Pour ne pas perdre leur change dans le partage du gâteau centrafricain, certains militants du KNK cherchent à descendre du navire. Et pour cause ?

Depuis sa prise de pouvoir en mars 2003, plusieurs crimes ont été commis par le régime tombeur du président Ange Felix Patassé. La création de la CPS résulte d’un cheminement des autorités politiques et judiciaires qui, à l’issue de la crise de 2012-2013, sont amenés à réfléchir à une réponse extraordinaires pour traiter des violations les plus graves des droits humains.

On se souvient que le 5 décembre 2013, alors que les Anti-Balaka prennent Bangui, le Conseil de sécurité des Nations-Unies met sur pied une commission d’enquête sur les violations commises. Cette commission conclut que toutes les parties au conflit ont commis des crimes graves. D’où la création de la CPS.

En mai 2015, au Forum de Bangui, cette juridiction spéciale est demandée par la société civile, en particulier par les organisations de la défense des droits humains. Les consultations engagées avant le Forum avaient fait valoir que « la population adhère au principe du dialogue et de la réconciliation mais pose comme condition première, la justice et la réparation des dommages subis »

Même si la président Bozizé bénéficie encore d’une présomption d’innocence, les militants du KNK mettent des réserves et se retirent car, la peur est dans leur cœur qu’une décision puisse disqualifier leur candidat. A qui la faute ?

Pourtant, ceux qui prennent cette posture de nos jours sont restés fidèles aux idéologies du parti mais, veulent aller à la présidentielle mais comment si leur candidat qui est frappé des sanctions onusiennes ne parvient pas à franchir l’étape de l’ANE ?

Affaire à suivre…

@JLG,

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