CENTRAFRIQUE/BRIA : 528 EX-COMBATTANTS DÉSARMÉS

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Bangui, le 17 sept. 20

Le souhait de la population centrafricaine reste et demeure le désarmement de toutes les milices ce qui favorisera la libre circulation des personnes et des biens. Or, depuis le début de cette maudite crise qui ne fait que perdurer sans raison valable, les armes circulent au vu et au su de tout le monde provoquant au passage des graves violations des droits de l’homme.

Selon une source de la localité, les opérations de désarmement lancées dans plusieurs préfectures du pays vont bon train dans la préfecture de la Haute Kotto et principalement dans la ville de Bria où les quatre groupes armés actifs dans la zone ont volontairement accepté de vibrer au rythme de la paix et du vivre ensemble qui doit passer nécessairement par le DDRR. Il s’agit du FPRC, du MPC, du MLCJ et du  RPRC : « C’est une occasion plus que jamais de sortir le pays de la misère des armes. Depuis le lancement de cette opération combien importante pour le salut du peuple centrafricain et de la ville de Bria qui est tombée dans une grave crise fratricide entre le FPRC et le MLCJ D, une urgence de désarmement s’est imposée allant dans le même sens de la politique du président Touadéra qui cherche à pacifier son pays avant la fin de son premier mandat. 528 ex-combattants sont déjà enregistrés et sont cantonnés depuis trois jours. C’est une phase importante dans le processus électoral déjà déclenché par l’enrôlement des électeurs sur les listes électorales par l’ANE. Nous irons au bout sur toute l’étendue du territoire national », a affirmé une source locale.

La paix, la réconciliation et le vivre ensemble passent nécessairement par ce désarmement attendu par la population civile. Halte à l’hypocrisie et à la maffia pour changer la donne politique de la République centrafricaine à quelques mois des élections couplées. Un peu plus d’un an après sa signature commune entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés en présence des garants, les facilitateurs et les groupes armés en Centrafrique, l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation marquera longtemps encore les esprits. Ce brûlant sujet d’actualité préoccupe toutes les parties prenantes et l’opinion publique. Depuis près d’un an, il est au cœur des couches sociales : gouvernement, partis politiques, société civile, syndicats, associations féminines, mouvements des  jeunes, chefferies traditionnelles, plateforme religieuse, les populations rurales et urbaines, etc.  Sans toutefois oublier les médias nationaux qui servent généralement de courroies de transmissions transversales et horizontales entre les dirigeants et les administrés, d’un côté entre les toutes les couches sociales elles-mêmes de l’autre côté.

Logiquement, dans la ligne droite du président Faustin Archange Touadera qui, depuis son accession à la magistrature suprême (depuis quatre ans maintenant), prône sans cesse sa politique de la main tendue opposée à la solution de la force pour neutraliser les hors-la-loi au risque  d’embraser dangereusement la situation. La présence des groupes armés dans le gouvernement fait toujours débat et les tentatives de médiation demeurent maintenues, estimant que tout le monde  garde toujours confiance aux garants et aux facilitateurs qui se sont engagés à poursuivre le dialogue coûte que coûte conformément aux recommandations de l’Accord de paix de Khartoum. Depuis le début de dérives enregistrées où les groupes armés écorchent l’Accord de paix de Khartoum, par extension, la politique du président de la République, les Centrafricains ont plaidé pour un processus DDRR sans complaisance. Le chef de l’Etat, par une attitude prudente, a laissé le temps aux chefs de guerre de revenir à la raison. Le gouvernement du Premier ministre Firmin Ngrébada cherche par cette opération redonner espoir aux Centrafricains.

On peut dire que la danse macabre à laquelle se livrent encore les groupes armés avec le gouvernement centrafricain et la communauté internationale est devenue un rituel satanique et illusoire pour entretenir durablement la crise centrafricaine sans fin. On devine finalement les manipulations  des commanditaires  intérieurs et extérieurs qui ne sont pas les seuls éléments à maintenir  et accentuer le chaos en raison des visées hégémoniques et égoïstes sur les pillages systématiques et sélectifs des richesses nationales qui nourrissent les rébellions et leurs hommes, voire certains partis politiques d’opposition manipulables à souhait de l’extérieur qui tireraient profit en partie de leur antipatriotisme coupable. Heureusement, on remarque une prise de conscience nouvelle chez les Centrafricains, toutes catégories sociales et tous âges confondus, qui, aujourd’hui, ont su tirer intelligemment les leçons sur les conséquences des crises militaro-politiques dans ce pays.

@JLG, 

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