CENTRAFRIQUE/BOYONG : LES ÉLÉMENTS DES 3R INCENDIENT LES ÉPREUVES DU BREVET DES COLLÈGES

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Bangui , le 17 sept. 20

Décidément, rien ne semble plus arrêter cette bande de  criminels dans leur métier de soumettre les populations centrafricaines dans un climat d’insécurité sans pareil. Les revendications changent de format au jour le jour poussant les Centrafricains à s’interroger sur l’avenir de leur patrimoine commun qu’est cette nation. Le plus grave est l’incendie des épreuves des examens et le pillage de tous les documents officiels de cette localité de Boyong sous l’indifférence totale des garants et facilitateurs de l’Accord dit de dernière chance.

Selon une source digne de foi, c’est depuis le  lundi 14 septembre 2020, que les éléments des 3R ont fait leur incursion dans cette localité de Bohong dans la sous-préfecture de Bocaranga poussant leur sadisme plus loin. Dans leur sale métier, ils ont soumis les populations au silence et ont saccagé tous les bureaux précisément, les locaux de la gendarmerie nationale, détruisant au passage tous les documents administratifs et incendiant les épreuves destinées à l’examen du brevet des collèges (BC) : « Depuis lundi dernier, les populations de Beyong vivent dans la psychose comme si elles n’étaient dans leur propre pays. Les criminels des 3R qui sont dans la nature comme le vent sont arrivés, ils ont dépouillé les pauvres populations et pour prouver qu’ils sont au-dessus de la loi dans ce pays depuis leur victoire à la Pyrrhus remportée à Khartoum et validée à Bangui le 06 février 2019, ils ont  pillé les bureaux administratifs, détruit les documents et incendié les sujets de l’examen du Brevet des Collèges (BC) de la session 2020 pillé la gendarmerie. C’est une honte totale et c’est la responsabilité des garants et des facilitateurs qui jouent au chat et à la souris dans ce pays », a témoigné une source locale.

On se souvient que la semaine dernière, les 3R ont attaqué un convoi et incendié trois camions, et pour satisfaire leur appétit, ils ont  tué un passager abord de ces camions et un autre gravement blessé. Où va la République centrafricaine qui est devenue le foyer des grandes criminalités ? Les voix s’élèvent de partout pour affirmer que les garants et facilitateurs ont trahi la confiance des Centrafricains qui ne croient plus à leurs promesses. On parle de désarmement lorsque les mêmes criminels commettent des exactions sur toute l’étendue du territoire national et qui risqueraient dans leur plan machiavélique, compromettre la tenue des élections libres et crédibles : « l’attaque de bossemptélé est une grande humiliation. Ces criminels ne changent pas leur plan machiavélique à la plus grande dame des pauvres populations. Or, le MLPC avait déjà attiré l’attention du gouvernement de ce plan qui soumet les populations en une autre forme d’esclavage. Malheureusement, rien n’a été fait dans ce sens. Et voici que l’on assiste aux massacres des Centrafricains. Ils sont dans leur posture et on doit passer à une vitesse supérieure pour sécuriser les élections  et sauver le pays de ce naufrage», a affirmé Mme Lucie Aboh.

Tous les rapports sont en train de montrer que le mouvement 3R est l’un des groupes armés les plus sanguinaires depuis le déclenchement de cette crise. En effet,  pour ne citer qu’un exemple, ce dernier depuis son retour de Khartoum où il a eu la chance d’être nommé ministre Conseiller, poste qu’il ne pouvait jamais occuper sous le régime du président Paul Biya,  il s’est lancé dans des exactions pouvant être qualifiées de crimes contre l’humanité et crimes de guerre.

Ces crimes sont connus aujourd’hui par la communauté internationale qui en ferme les yeux laissant les pauvres Centrafricains dans la gueule du loup féroce. Partout où ces criminels passent on n’entend que des pleurs, des tueries, des incendies des maisons et des villages tout entier. Ce triste tableau qui devrait intéresser le Conseil de Sécurité des Nations-Unies à alléger son droit de véto sur les armes, minutions et autres matériels de guerre à destination de la République centrafricaine est matérialisé par ces cultivateurs qui ne peuvent plus aller exercer leurs travaux champêtres à cause de la présence des peuhls envahisseurs et surarmés, par ces éleveurs qui ne peuvent plus facilement paître leurs troupeaux et assurer la viande de bœuf aux Centrafricains comme autrefois dans les temps glorieux de ce pays à cause de la présence des braqueurs et coupeurs de route à la recherche du gain facile, ces pauvres femmes qui passent leur temps à ne pleurer que leurs maris assassinés comme des animaux ou à ces jeunes qui ne peuvent plus aller à l’école à cause des incendies des bâtiments administratifs par ces groupes armés, bref c’est la désolation totale. Le plus ridicule est l’incendie des épreuves des examens officiels. Dans ce contexte, ne pourront-ils pas incendier les urnes ? Gouverner étant prévoir, le gouvernement doit prendre ses responsabilités avant le pire.

L’heure est aux actions draconiennes contre les groupes armés qui essaiment dans ce pays avant la tenue des prochaines élections couplées de 2020-2021. C’est une condition sans laquelle, le peuple centrafricain risquerait ne pas entrer dans le concert des grandes nations démocratiques.

@Herman THEMONA, 

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