Centrafrique : Après l’évaluation de l’APPR, à quand l’évaluation du gouvernement ?

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Bangui, le 27 août 2019  

Dans une démocratie qui se respecte, le suivi-évaluation doit être continuel. Ce le cas de la dernière réunion du Comité suivi-évaluation de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation qui s’est tenu dernièrement à Bangui. Si cela a permis de constater les diverses avancées du côté du gouvernement et de certains groupes armés, il faut aussi faire ce même exercice du côté du gouvernement.

Si certains représentants des groupes armés prétendent que le gouvernement Ngrébada II n’est pas inclusif et qu’il y a une certaine lenteur dans le processus DDR-R et que les groupes armés doivent prendre le commandement des Unités spéciales mixtes de sécurité. Voilà autant de griefs que le gouvernement doit prendre au sérieux pour parvenir à une pacification générale de la République centrafricaine. Pour ce fait, il doit veiller à ce que tous ses ministres puissent se mettre résolument au travail. Après plus de six mois, certains membres du gouvernement continuent de briller par leur incompétence et leur manque d’assiduité aux actions gouvernementales. D’où la nécessité d’évaluer le gouvernement maintenant afin de le remanier si possible.

Les désagréments, il faut le dire sans ambages, viennent des membres du gouvernement issus des groupes armés. Ceux-ci pensent qu’ils sont enfin arrivés et qu’ils n’ont de compte à rendre à personne parce qu’ils ne peuvent pas être évincés du gouvernement. Ce qui est faux ! C’est pourquoi, Ngrébada doit évaluer son gouvernement afin de se séparer de certains de ses collaborateurs qui laissent tout le travail de leur cabinet à leurs Directeurs de cabinet. Fort de ce qu’ils viennent des groupes armés, certains ministres cachent leur incompétence dans leur absentéisme chronique au cabinet. Ils préfèrent les missions pour les raisons que nous connaissons tous que leurs bureaux.

Personne n’est indispensable et, le premier ministre doit prendre ses responsabilités pour se séparer de ces ministres fainéants afin de les remplacer par d’autres de la même structure mais travailleurs. A notre connaissance, au moins cinq ministres de l’actuel gouvernement ne sont pas à la hauteur de la tâche qui est la leur. A ce titre, le premier ministre, chef du gouvernement ne peut pas les garder au nom de la paix.

Au nom de la paix, il serait plus décent de les remplacer par ceux qui veulent travailler pour le devenir de la République centrafricaine que de les garder à ne rien faire. L’évaluation du gouvernement est une urgence pour mettre les uns et les autres devant leurs faits.

@Herman THEMONA,  

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