Centrafrique : Ali Daras se souvient de leur défaite face aux FACA dans le centre du pays ?

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Bangui, le 26 mai 20

Depuis la signature de l’Accord politique de paix et de réconciliation (APPR), le chef rebelle Ali Darassa de l’UPC, pourtant signataire dudit document ne le respecte aucunement. Pour preuve, en septembre 2019, il a assiégé la ville de Bambouti, et aujourd’hui, il tente d’occuper celle d’Obo (Haut-Mbomou). Mais en permanence, ses mercenaires, ayant refusé de déposer les armes, continuent plutôt d’ériger des barrières illégales et perpètrent des exactions comme bon leur semble.

Malgré la pression du gouvernement et celle des garants et facilitateurs de l’APPR l’année dernière, Ali Darass refuse de libérer Bambouti et les villages assiégés. En tout cas, les garants de l’APPR se contentent d’effets d’annonces et de menaces à l’endroit de ces criminels sans vraiment passer à l’acte pour les neutraliser, sinon de les stopper dans leurs crimes commis sur les paisibles populations, mettant ainsi en péril l’autorité de l’Etat dans la région.

Lors de la 6ème session du Comité Exécutif de Suivi de l’APPR, les garants, facilitateurs et gouvernement échangeaient à propos des sanctions à prendre contre les groupes armés récalcitrants, où en est-on ? That is the question.

En vérité, si Ali Darassa n’avait pas la mémoire courte, il ne devrait pas s’aventurer sur ce terrain à vouloir s’en prendre aux FACA déployées dans cette région Sud-Est du pays. A-t-il oublié ? N’était-il pas l’un des lieutenants de Baba-Laddé, à l’époque où François Bozizé était aux affaires ? N’est-ce pas que les FACA appuyées en collaboration avec l’armée tchadienne avaient lancé une opération d’envergure contre leurs positions à Ouandago dans le centre du pays ? C’est cette opération qui a conduit au démantèlement de leur groupe armé et leur déguerpissement du territoire centrafricain.

Cette attaque de libération avait permis à Jean Pierre Dolowaya, à l’époque Colonel des FACA, de devenir Général de brigade sur proposition des soldats tchadiens qui ont tous apprécié la manière avec laquelle cet officier centrafricain avait dirigé le combat sur le terrain. Il y avait eu beaucoup de casses du côté tchadien. Ali Darassa aurait peut-être oublié ce combat et ose aujourd’hui affronter encore les FACA.

Ali Darassa doit se souvenir de l’échec de ses mercenaires face au détachement des FACA à Alindao l’année dernière. Bilan : 37 morts du côté de l’UPC dont un autoproclamé «colonel» ramassé. En réalité, ce sont les mercenaires d’Ali Darassa qui étaient les premiers à attaquer.

Et comme si cela ne suffisait pas, du 18 au 20 mai, l’UPC n’a pas réussi à prendre la ville d’Obo, défendu par très peu d’éléments des FACA avec peu d’armes et de munitions. Bilan : 13 morts environ du côté de l’UPC et certains de ses mercenaires capturés. Et pourtant, ils étaient nombreux et surarmés.

Ceux qui disent que les FACA ne peuvent pas se battre contre les groupes armés qui occupent 80% de notre territoire, ont finalement menti. Ils trompent le peuple et les dirigeants du pays qui continuent de leur tendre la main sans se fatiguer. Quand on tend la main à l’autre qui refuse de la prendre, il faut la retirer et opter pour un plan « b ». Cette idée a été proposée par un ancien «général» de la Séléka.

Nous sommes arrivés à un moment où il faut libérer le pays du joug de ces groupes armés. Cela est possible, il faut oser, pour quiconque ose gagne. Où est la force du chef rebelle Abdoulaye Hissène et de son FPRC ? Le tour d’Ali Darassa viendra ! C’est une question des heures.

@Bienvenu ANDALLA, 

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