Centrafrique : A quand l’appel du dossier du criminel Abdoulaye HISSEN devant la Cour criminelle ?

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Bangui, le 24 août 18

Les voies s’élèvent de partout pour demander le pourquoi le dossier d’Abdoulaye Hissen qui pourtant figure bel et bien au programme de la Session criminelle dont les audiences se poursuivent actuellement à la Cour d’Appel de Bangui, n’est pas encore appelé à la barre alors que le temps imparti pour cette seconde et dernière Session criminelle de l’année en cours tire à sa fin.

Et ce n’est que normal qu’un grand nombre de compatriotes s’interrogent pour chercher à comprendre ce qui fait traîner la présentation devant la barre du dossier d’Abdoulaye Hissen qui non seulement que ce dernier devrait être jugé par contumace mais, il est également sous mandat d’arrêt international lancé à son encontre par la justice centrafricaine.

Voilà quelqu’un qui est considéré comme un prisonnier en cavale qui se permet de faire des navettes entre son quartier général de Ndélé et les villes de Kaga-Bandoro et Moyen Sido où il organise des réunions avec les autres grands criminels leaders des factions séléka au vu et au su des forces de la Minusca qui sont les seules conventionnelles à être déployées dans ses localités sous contrôle de ces groupes de criminels.

Outre les nombreuses infractions pénales entre autres l’association des malfaiteurs et crimes contre l’humanité dont Abdoulaye Hissen est poursuivi devant la Cour criminelle, ce dernier est également reconnu dans l’infraction d’atteinte à la sûreté de l’Etat pour le simple fait qu’il tente à maintes reprises de mobiliser les factions séléka pour marcher sur Bangui.

De mémoire, la première tentative de la marche de ces grands criminels sur Bangui remonte au mois d’avril dernier où sur initiative d’Abdoulaye Hissen qui recevait des lignes de conduite et moyens financiers auprès des sujets français les nommés Christophe Renaiteau et Bernard Cousin ayant lui permis de regrouper un grand nombre des chefs des opérations et autres milliers d’éléments mercenaires de la séléka dans la ville de Kaga-Bandoro. Mais, cette initiative avait accouché d’une souris à cause des profondes divergences qui ont opposé les leaders qui n’avaient pas fait le déplacement de Kaga-Bandoro.

Pour Abdoulaye Hissen, cet échec n’est qu’une partie remise car cette fois-ci il va réussir en ce début du mois d’août en cours à regrouper les vrais ténors des puissantes factions  séléka à Kaga-Bandoro puis Moyen-Sido avec des milliers d’hommes lourdement armés et disposant d’une impressionnante logistique marquée entre autres, par des véhicules 4X4 tous neufs.

En effet, Il s’agissait des éléments de l’UPC où l’on retrouvait d’Ali Darrass qui s’étaient joints ces derniers temps, à ceux du FPRC commandés par Abdoulaye Hissen et du MPC avec en tête de peloton tous de l’ex coalition séléka et ont fait irruption dans les localités de Kaga-Bandoro et moyen Sido qui vivent depuis belle lurette sous leur contrôle.

Pour mémoire,  les trois Chefs rebelles qui ce sont retrouvés  à moyenne Sido qui est une ville frontalière de la Centrafrique avec le Tchad ont fait savoir qu’il s’agissait d’une rencontre pour la recherche de la paix.

Et le moins que l’on puisse dire est que le regroupement des   éléments de l’ex coalition Séleka est périodiquement signalé chaque année à différents endroits du pays. La première rencontre s’est tenue l’année dernière à Bria où se trouve un des plus importants Etat-major du groupe armé FPRC.

Il faudrait préciser que le regroupement des ex-séleka  a été à maintes reprises signalé à Bria, Ippy, Ndélé, Kaga-Bandoro et maintenant à moyenne Sido où est attendue une nouvelle réunion d’urgence du Conseil national de défense et de sécurité (CNDS) des séléka convoquée par Abdoulaye Hissen. Faut-il noter la particularité de cette rencontre est la présence du redoutable Ali Darras le Chef du groupe armé de l’UPC qui contrôle la quasi-totalité des préfectures  du Centre et Sud-Est de la RCA ainsi que de Nourredine Adam du FPRC qui dispose des bases arrières au Soudan et au Tchad.

Cependant si Abdoulaye Hissen qui s’agite de tous les côtés pour tenter de mettre sur la route de Bangui, toutes les factions séléka avec leurs mercenaires du Tchad et du Soudan était ne fusse que condamné par contumace, l’on pense que celui-ci et tous ceux-là qu’il entraîne dans son entreprise criminelle seront immédiatement démotivés. Aussi, avec la condamnation d’ Hissen, la Minusca n’aura aucune excuse pour refuser d’arrêter Abdoulaye Hissen dans ses multiples mouvements qu’il effectue sur le territoire national.

Herman THEMONA,

 

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