Centrafrique : 2013 pour la guerre, 2017 pour la paix

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Bangui, le 11 décembre 17

5 décembre 2013, 5 décembre 2017, voilà quatre ans jours pour jour où le groupe anti-balaka a fait irruption à Bangui suite à l’envahissement du pays par les séléka qui ont pris le pouvoir le 24 mars 2013.

Le pays était plongé dans une insécurité où l’on assistait à une véritable chasse à l’homme entre les séléka et les antibalaka. Les victimes de cette crise étaient les populations civiles avec la création des sites des placés tant dans les provinces que dans la capitale centrafricaine.

Après cela intervinrent l’accord de cessation des hostilités signé à Libreville, la tenue du Forum de Bangui avec ses recommandations fortes et le retour à l’ordre constitutionnel qui devait marquer un retour à l’ordre constitutionnel. Malheureusement, la RCA, pays qui a une superficie de 623.000 km2, est occupée à 80% par des groupes non conventionnels, notamment antibalaka et des branches de la séléka.

Quatre années après, les antibalaka décident d’enterrer la hache de guerre en créant une organisation non gouvernementale de paix dénommée «Leaders Combattants d’Auto-défense et de résistance » (LCADR). Cette organisation dans sa stratégie, milite pour le retour de la paix en RCA en identifiant les jeunes leaders, les formant et faisant leur promotion dans la prise des décisions. Elle élabore et réalise des programmes d’information et d’échanges nationaux et internationaux des leaders et assure la formation de ces jeunes à l’acquisition des concepts fondamentaux des droits de l’homme. Ils s’engagent à respecter les accords et le processus de DDRR/RSS.

Pour Thierry Lébéné alias «12 puissances», il est temps de mettre fin aux exactions, aux violences, et actes de banditisme. Les années se succèdent mais ne se ressemblent pas. 2013 n’est plus 2017. Le temps de la violence est passé, le moment est venu où plus que jamais les Centrafricains doivent prendre la destinée de la nation en main. Car il y a un temps pour tout, un temps pour la guerre et un temps pour la paix. Je m’engage comme acteur de retour de la paix et un exemple pour le respect des droits humains dans mon pays dans la lutte contre les viols, l’escroquerie, les braquages, et autres. Nous voulons mettre ainsi un terme aux souffrances dont les populations sont victimes pour ainsi gagner le pari d’une paix juste et durable. L’objectif de nos actions consiste à rétablir le respect des principes de laïcité et de l’identité nationale en terre centrafricaine. La jeunesse ne doit plus être utilisée comme un instrument de guerre mais il est temps de promouvoir le leadership des jeunes en vue de leur contribution positive à une culture de paix, de la démocratie, de la bonne gouvernance et du respect de droit de l’homme. La jeunesse doit être utilisée comme actrice et partenaire de développement de notre patrie meurtrie par la crise. Il est temps de nous unir, balaka comme séléka pour le retour de la paix et du vivre ensemble. Car ensemble c’est possible.

Le Potentiel Centrafricain,

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