Centrafrique : Le PM Ngrébada, l’UA, la Minusca et la CEEAC très remontés contre les groupes armés qui violent l’APPR

0

Bangui, le 28 septembre 19

Le Comité exécutif de suivi de l’Accord politique de paix et de la réconciliation (APPR), s’est réuni pour la cinquième fois, ce 27 septembre 2019 en vue d’évaluer les avancées et les difficultés qui enfreignent à la mise en œuvre dudit Accord.

Dans son discours de circonstance à l’ouverture des travaux du Comité, le premier ministre Firmin Ngrébada n’a pas passé par mille chemins pour appeler les chats par leurs noms. Autrement dit, le PM a eu à dire haut, ceux qui torpillent l’APPR actuellement. De Sidiki Abass Souleymane des 3R en passant par le FPRC de Nouradine Adam Mahamat, le MPC de Mahamat Alkatim, le FDPC d’Abdoulaye Miskine, le MLCJ de Gilbert Toumou Deya et l’UPC d’Ali Darassa, tous ces groupes armés signataires de l’APPR traduisent toujours leur mauvaise volonté à appliquer leur engagement.

Il suffit de faire un tour dans la Ouaka, Basse-Kotto, Vakaga, Nana-Gribizi, l’Ouham-pendé et une partie de l’Ouham et la Nana-Mamberé, vous allez-vous rendre compte de ce dont nous évoquons dans ce présent article de presse. Les barrières illégales érigées par-ci et là par ces groupes armés sont encore en place. Rien n’est enlevé comme les dispositions de l’APPR ont prévu. Les combattants de ces groupes ne sont pas cantonnés et ils continuent de patrouiller les villages avec leurs engins de guerre qu’ils font leur usage constamment sur les populations civiles.

Les bâtiments administratifs sont encore occupés par ces rebelles, les humanitaires sont toujours empêchés dans leur mission auprès des populations civiles qui ne vaquent pas librement à leurs diverses occupations. Les récentes tueries aux villages Koundjili, Lemouna, Bang, Koui par les éléments de Sidiki, celles d’Ali Darassa à Zangba, Mingala et kouango, celles d’Alkatim à Kabo, Batangafo et Moyenne-Sido, sans oublier l’affrontement entre MLCJ et FPRC à Birao. Tout ça, c’est la remise en cause de cet Accord qui est soutenu par les garants (MINUSCA) et les facilitateurs (UA, CEEAC) qui, de leur part, ne jouent pas franc-jeu dans l’application des dispositions de sanction.

L’opérationnalisation des Unités spéciales mixtes de sécurité (USMS) peine à cause de ces groupes armés qui font preuve de volte-face constamment. Le premier ministre Firmin Ngrébada, avant de se retirer des travaux sur un ton nerveux, a glissé d’une part que le gouvernement qu’il dirige fait sa part de chose en respectant ses engagements dans la mise en œuvre de l’APPR. C’est sur ces points que le Comité exécutif de suivi de l’APPR s’est appesanti sur sa 5e réunion d’évaluation.

@Hervé BINAH,   

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.