Centrafrique : Faire rapprocher pour mieux contrôler et c’est seul le résultat positif qui compte pour la population

0

Bangui, le 08 mai 19

Nous ne comprenons pas la façon dont certains observateurs de la vie politique perçoivent les choses comme telles qu’elles sont. Même les grands hommes politiques de ce monde qui ont fait leur temps à une certaine époque donnée, ne définissent jamais par A+B, les meilleures formules de la gestion d’un pays qui font face à des crises récurrentes.

En Centrafrique, personne n’a toujours l’intention d’apprécier à sa juste valeur, la bonne chose que fait l’autre. Les gens sont toujours prêts à critiquer pour le plaisir et surtout pour leur propre intérêt.

La politique de la main tendue du président est critiquée d’autant plus que l’approche du premier ministre Firmin Ngrébada dans la manière de mettre en œuvre l’Accord de paix, est par contre vomie par ceux-là qui se croient trop politiciens que les autres. Qui est stupide ?

Ces derniers temps, certains internautes et autres médias du genre fakenews se sont lancés dans une campagne de dénigrement contre la personnalité du premier ministre Firmin Ngrébada, en le traitant de protecteur d’intérêt des hommes d’affaire libanais voire les chefs des groupes armés qui sont nommés à certains poste de responsabilité.

Tout le monde sait que le président Touadéra et son premier ministre Ngrébada ne peuvent et n’ont jamais la volonté de violer l’Accord de paix signé avec les groupes armé ! Les dispositions de cet Accord qui sont suffisamment vulgarisées et continuent de faire l’objet de plusieurs sensibilisations, sont claires. Selon l’une de ces dispositions, le gouvernement doit être inclusif et que toutes les couches du pays doivent être associées à la gestion des affaires publiques.

Touadéra et Ngrébada n’ont donc pas attendu un seul instant pour traduire leur volonté politique dans les faits. Le gouvernement a été élargi et cela se fait progressivement dans tous les appareils de l’Etat. C’est pour dire que ceux qui s’agitaient sont de ce fait, mis devant les actes, pour ne pas dire devant leur responsabilité.  Raison pour laquelle, on a assisté à la nomination de la bande à Ali Darassa, Mahamat Alkatim, Sidiki et bien d’autres responsables des groupes militaro-politique non pas seulement dans le gouvernement, mais à certains postes à la Présidence de la République et à la Primature.

Revenons surtout sur le sujet concernant notre titre pour dire que, la démarche du PM Ngrébada ne vise pas à récompenser les chefs rebelles comme le braillent certains individus. Il n’est point question d’annuler la poursuite judiciaire contre qui que ce soit. Il faut savoir faire la part des choses. L’arrangement politique pour la paix et la stabilité n’est pas synonyme d’amnistier les criminels dont la justice nationale qu’internationale a toute la charge de jouer son rôle et en toute indépendance.

La nomination à certains postes de responsabilité des chefs rebelles cités ci-haut a son sens. Ce n’est pas pour caresser les bourreaux du peuple centrafricain dans le sens du poil ! Nous savons tous que ces derniers disposent des éléments qui font des gaffes dans les zones sous menace d’insécurité. Pour mettre vraiment un terme aux souffrances endurées par les populations civiles, il faut une stratégie orientée vers les groupes armés qui doivent respecter leur engagement à travers les différents documents signés pour la paix.

Pour réussir le programme DDRR et mettre en œuvre l’Accord de paix signé, ces chefs rebelles sont appelés à assumer leur responsabilité en sensibilisant eux-mêmes, leurs combattants, à les cantonner, les désarmer, d’enlever leurs barrières illégales sur les voies…sous la responsabilité de l’Etat-major des FACA, et l’appui notamment des forces étrangères présentes dans le pays.

L’objectif qui étant de stabiliser ces régions sous menace, ne peut que réussir si ces chefs rebelles soient associés dans les choses. Le premier ministre Firmin Ngrébada se fait le devoir de faire rapprocher ces derniers sous son autorité, afin de les mieux contrôler dans tout ce qu’ils proposeraient d’intenter comme acte nuisible sur le terrain. Avec cette approche, le patron de la Primature ne tardera à rappeler à l’ordre celui qui tenterait d’évoluer à contre-courant de l’Accord de paix signé.

Avec cette méthode, les choses ne vont pas rester à ce niveau ! Ceux qui sont nommés à certains postes comme conseiller auprès du premier ministre chargé des zones, tarderont à être évalués dans un délai raisonnable pour qu’en cas de dérives, d’autres solutions seront envisageables pour leur sort.

Dire que le premier ministre Firmin Ngrébada protège désormais les chefs rebelles, c’est un faux débat et ceux qui s’alignent derrière cette hypothèse erronée, sont trop loin de comprendre ses démarches. Le moins que l’on puisse dire, observons les choses dans son évolution et seul le résultat de cette stratégie donnera raison à celui que certains avertis parle très mal de lui.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.