Centrafrique : Et si les groupes armés violèrent déjà l’Accord de paix signé ?

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Bangui, le 20 févr.-19

Il ne fait aucun doute que si certaines personnalités politiques, très assoiffées de postes de responsabilité, pointent du doigt le pouvoir de Bangui dans la violation de l’accord de Khartoum en son article 21, c’est est qui sûr, ils se sont largement abusées de leurs comportements qui ne visent qu’à percevoir les choses par la négativité. Alors que d’une part, il y’a là les groupes armés qui n’observent aucunement les engagements pris dans ledit accord.

Il suffit pour les uns, de parler du respect de cet accord dont la volonté de sa mise en œuvre est déjà affichée par le pouvoir de Bangui, du coup, certaines langues que nous savons tous, jettent l’anathème sur le gouvernement du président Touadéra et son premier ministre Sarandji.

La raison est simple ! Au moment où les populations centrafricaines veulent définitivement souffler un air paisible suite à la signature de ce présent accord, les personnalités politiques et autres observateurs de la vie politique qui sont des « i- voit rien » se contentent rien que de leurs intérêts, en jugeant voire tenir qu’à l’œil le gouvernement dans la mise en œuvre de cet accord de paix. Or, certaines dispositions de cet accord parlent de son respect par  toutes les parties prenantes.

Les autres parties prenantes sont en effet, les groupes armés qui doivent s’y impliquer pleinement en vue du retour définitif de la paix en Centrafrique. Mais qu’est-ce que nous constatons après la signature dudit accord ?

Normalement, aussitôt après la signature de ce document de « paix », les groupes armés qui occupent violemment les zones où les autorités légalement affectées et les humanitaires n’arrivent pas à travailler comme il se doit, devaient libérer lesdits endroits où ils s’emploient à tous les actes criminels.

Il a été prévu dans les dispositions de l’Accord de paix et de la réconciliation, la dissolution des états-majors des rebelles ; la libération automatique des lieux publics servant à la présence de l’autorité de l’Etat ; la cessation des hostilités ; et la remise de leurs engins de guerre aux autorités concernées en vue de leur participation totale au processus de DDRR.

Toutefois, nous enregistrons que ces chefs rebelles-signataires de cet accord de paix, une fois de retour dans leurs fiefs de crimes, n’observent pas les dispositions qui les concernent et ces derniers replongent tranquillement dans leurs activités de crimes comme d’habitude. N’est-ce pas là, la violation de l’accord de paix de leur côté ? Qui peut donc songer à cette trahison aussi flagrante dont les chefs rebelles font preuve au lieu de s’appesantir que du côté du gouvernement ?

Ce sont seuls les friands des postes politiques qui peuvent se jouir de cette problématique évoquées ici. C’est aussi simple comme une équation mathématique. Lorsqu’on tue, on viol, on incendie et viole, personne n’en parle. C’est au moment où l’on parle des postes de responsabilité que tout le monde s’y intéresse. Donc, c’est l’intérêt égoïste qui prime sur la vie humaine !

Parlant sans mâcher les mots qu’il y’a effectivement, violation de cet accord de paix du côté de ces rebelles qui n’ont pas, jusque-là, font preuve de leur volonté de son respect. Il y’a aujourd’hui la nécessité pour la classe politique, la société civile et autres entités d’en tenir compte de cet aspect soulevé dans ce présent article de réflexion.

L’application de l’accord de paix et de la réconciliation, c’est l’affaire de tous ; et les groupes armés qui sont toujours manipulés et instrumentalisés de tout côté, doivent faire preuve de leur engagement qui s’inscrive dans les vœux de la population centrafricaine à travers laquelle, le régime de Bangui y tienne un intérêt singulier pour le développement de la RCA.

Si on parle de la huitième et « dernier accord de paix » signé pour la stabilité définitive de la RCA, il faut que les protagonistes tiennent à leur engagement pour ne pas que le monde entier soit dégoûté du dossier de la RCA en ce qui est de la résolution de sa éventuelle crise militaro-politique.

Aujourd’hui, il est important de mettre à la lumière de tous, l’attitude des chefs rebelles qui font semblant de respecter l’accord de paix signé alors qu’ils s’en foutent de sa mise en œuvre, en incriminant à tort le gouvernement qui, de son côté, fait tout pour que le peuple centrafricain ait la crédulité pour tous les efforts qui se font pour le développement de son pays.

Maintenant, il est temps de passer aux choses sérieuses que se faire distraire par les manipulations qui fusent de partout, surtout de la part des « politicards » qui se sont agités que pour leur dividende et non de penser au peuple. Les rebelles-signataires de l’accord de paix doit cependant, commencer à revoir les manquements de leur côté afin que l’application dudit accord soit effectif. Cependant, si l’évolution de la situation sur le terrain ne soit pas contraire à ce qu’on vit tous les jours, l’article concernant le non-respect de cet accord de paix sera sans doute appliqué. A bon entendeur !

Herman THEMONA,

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