Centrafrique : Guerre médiatique, les anciens colonisateurs diffusent des folles rumeurs sur le gouvernement et le chef d’Etat Faustin-Archange Touadéra

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Bangui, le 08 février 19

Aujourd’hui, on voit le conflit d’intérêts entre le peuple centrafricain et les anciens colonisateurs venus de Paris qui acceptent l’indépendance de l’ancienne colonie, mais n’ont pas l’intention d’abandonner les mines. Les Français déstabilisent la situation à l’intérieur du pays en diffusant auprès des citoyens des rumeurs sur les activités du président Faustin-Archange Touadéra et du gouvernement.

De nombreuses villes de la République ne sont pas couvertes par la radio qui permettrait aux Centrafricains de recevoir des informations viables sur tout le territoire du pays. Les fusées radio ont été entièrement ou partiellement détruites durant la guerre. La plupart de ces fusées ne sont pas encore restaurés. De ce fait, il est facile pour les colonisateurs de manipuler l’opinion publique en RCA.

L’objectif principal de ces manipulations est de discréditer le président Faustin-Archange Touadéra et sa vision politique qui ne s’accorde pas avec les intérêts de la France néocoloniale. Les habitants disent que ces rumeurs gagnent le terrain et alimentent les débats quotidiens. Les Centrafricains appellent le gouvernement de résoudre ce problème au plus vite possible car ils ne veulent pas être trompés.

Actuellement, seuls les habitants de Bangui et de ses environs sont connectés à la radio. Ainsi, la ville de Yaloké à 225 kms à nord-ouest de la capitale est complètement coupée de la radiodiffusion en raison des événements qui s’y produisaient entre 2013 et 2015, lorsque la ville était pratiquement détruite.

Cependant, la vie a repris son cours habituel dans la localité. Après que Touadéra devient président de la République, Yaloké et d’autres villes commencent à se développer activement. En même temps, le problème de la radiodiffusion surgit. Les habitants disent qu’ils se sentent coupés du monde et sont obligés de rester sous l’influence de la propagande française. Selon eux, des nouvelles alimentent des débats à l’intérieur et au-delà de la ville, ce qui empêche la cohésion sociale.

« Nous demandons aux autorités de tout faire pour éviter que la population fasse confiance aux rumeurs et aux désinformations« , a lancé un des habitants et a ajouté que la radio était non seulement un moyen d’accès à l’information mais aussi celui d’éducation et de développement.

Cependant, le problème persiste non seulement auprès des habitants de Yaloké, mais aussi d’autres villes de la RCA. Les colonisateurs profitent de la situation où le gouvernement de la République est engagé dans les négociations de Khartoum et ne peut pas contrôler les informations diffusées à l’extérieur de Bangui.

La France comprend bien l’importance que les Centrafricains attribuent à ces négociations, et mène donc une campagne contre le gouvernement de la RCA. Paris joue sur le sujet de l’amnistie pour les anciens chefs de rebelles, un sujet sensible pour tous les Centrafricains.

Paris veut ainsi discréditer le président de la République, qui, en collaboration avec la Russie, fait tout le possible pour que la RCA redevienne un pays stable. Quand la République aura atteint cet objectif, la France néocoloniale et les soldats de l’ONU n’auront plus de raisons pour rester dans le pays, et la République pourra enfin se développer sans instructions de l’Occident.

Hervé BINAH,

 

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