Centrafrique : De quel Dialogue l’UA pousse à l’amnistie des grands criminels tels que DJOTODIA, BOZIZE, NOURREDINE, ALI NADARRASSA et Abdoulaye HISSEN au détriment de la CPS ?

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Bangui, le 22 mai 18

Décidemment l’Union Africaine (UA) est entrain de ramer à contre-courant du mot d’ordre de « l’impunité zéro » que prône le Président de la République Faustin Archange TOUADERA et l’ensemble du Gouvernement. Le nième  dialogue inter centrafricain qui se pointe à l’horizon dont l’Union Africaine se trouve le maître d’œuvre tend à blanchir à la déception du peuple centrafricain, les grands criminels tels que François BOZIZE, Michel DJOTODIA, NOURREDINE  Adam et Ali NDARRASSA par une loi d’amnistie. Ceci amène à s’interroger sur l’existence de la Cour pénale spéciale (CPS).

En effet, selon des sources concordantes, l’établissement de la liste des personnes à amnistier a fait l’objet des points d’échanges de tête de tête qui a regroupé au tour de la table François BOZIZE et Michel DJOTODIA le week-end dernier à KAMPALA en Ouganda.

Les mêmes sources indiquent que c’est à la base d’une première esquisse de liste des futurs amnistiés préparée par l’UA que les deux anciens Chefs d’Etat se sont inspirés pour établir une liste définitive qui très vite est renvoyée à l’UA qui va s’en servir pour imposer au gouvernement et au peuple centrafricain comme la seule et unique voie incontournable de sortie de crise qui doit passer par un prochain et énième dialogue inter centrafricain.

Outre, BOZIZE, DJOTODIA, NOURREDINE et NDARRASSA, l’on retrouve sur cette fameuse liste des grands criminels qui sont susceptibles d’être blanchis par la loi d’amnistie, une soixantaine des noms des auteurs de crimes sur le sol centrafricain entre autres, Abdoulaye HISSEN, AIKA TIM, SIDIKI et OUMAR BAHA.

Et le centrafricain se demande déjà la place que va occuper la nouvelle Cour pénale spéciale au sein de la société centrafricaine au cas où loi portant amnistie des auteurs des crimes était votée ? La réponse est simple, cette Cour ne sera que l’ombre d’elle-même et cherchera qu’à mettre la main sur les petits fretins afin de justifier son existence vis-à-vis des partenaires financiers.

Il est a rappelé que le rejet total de l’idée d’une éventuelle amnistie en Centrafrique résulte de la volonté profonde du peuple qui avait adopté comme recommandation forte lors du Forum de Bangui. Et il sera difficile de remettre en cause cette volonté populaire.

En attendant, l’on observe les réactions de ceux-là que l’on appelle ici en Centrafrique dans un langage courant, «  Forces vives de la Nation ». Celles-ci céderont-elles aussi aux manœuvres dilatoires de l’UA pour accepter l’amnistie en faveur des bourreaux de leurs compatriotes ?

Et n’est-ce pas le moment opportun de voire tous ceux qui se réclament de la société civile centrafricaine se mobiliser comme un seul homme pour dire non à cette fameuse initiative de l’amnistie en faveur des criminels et pilleurs de la nation ? Attendons voire à cet effet, les réactions de ceux que l’on peut considérer de vrais patriotes centrafricains dans les jours qui viennent.

Hervé Binah,

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