Centrafrique : SUCAF en mal d’équilibre, l’urgence pour le Gouvernement de sauver la situation

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Bangui, le 04 mai 18

La société SUCAF traverse présentement ce que l’on peut  qualifier aisément de zone de turbulence qui risque de la conduire tout droit au mur en d’autres termes, à sa fermeture suite à une gestion catastrophique entretenue par son Directeur général Stéphane JAFFRET

En effet, la SUCAF qui dans un passé récent faisait la fierté nationale vu son apport sur le plan macroéconomique, n’est que l’ombre d’un être agonisant de nos jours. Pour preuve, la production de cette société a considérablement  chuté tandis que beaucoup de personnels qualifiés ont été contraints au chômage technique indéfini sans aucune justification valable et ce, en violation des dispositions de la législation nationale en matière de travail et de l’accord d’Etablissement de cette structure économique.

Selon les informations des milieux du personnel de la SUCAF, M. JAFFRET, DG de cette société s’illustre dans des pratiques qui nuisent complètement à la bonne marche de la SUCAF. Ceux-ci soutiennent par l’exemple des avantages accordés aux personnels prévus dans l’Accord d’Etablissement qui sont foulés aux pieds  par le DG. C’est le cas pour les frais médicaux et les acomptes sur salaires à la quinzaine. Pis encore, le DG se lance dans un véritable business entre autres la vente des pièces de rechange, la résiliation des contrats de transporteurs nationaux au profit de la MINUSCA, la commercialisation à son seul profit, des emballages vides qui auparavant étaient vendus en jonchère aux travailleurs de la société, la location d’un véhicule de ses amis pour le transport des cadres qui revient couteaux alors qu’auparavant chaque cadre était véhiculé jusqu’aux Chefs de service.

Il faudrait ajouter à cette longue liste  de dérive, le contentieux judiciaire qui oppose cette société à une partie du personnel abusivement licencié qui d’ailleurs avait gagné le procès et qui n’attend que l’arbitrage de la Cour d’Appel sur la levée de main sur les matériels saisis afin d’être dédommagée.

Il revient donc aux autorités de Bangui de prendre au sérieux ce dossier de la SUCAF afin d’arrêter l’hémorragie bien avant même qu’il soit trop tard et surtout éviter le désastre.

Herman THEMONA,

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