Bangui, le 03 mars 18
Samedi, 31 mars 2018, sera à jamais gravé dans la mémoire des Centrafricains et particulièrement de la Coopération Française toujours sujet d’une appréciation mitigée en Centrafrique. Malgré la menace de sevrage de la Centrafrique de l’assistance française brandit par ce pays pour pousser la RCA à ne pas accepter l’intervention Russe, la situation du pays dont le bateau chavire n’exige pas de faire un choix quant aux bonnes volontés qui veulent lui apporter un appui. La Russie a Russie sa percée grâce à cet impératif.
Qui du Centrafricain lambda n’a pas ovationné la nouvelle des 200 soldats des FACA dont la formation par les Russes à Bérengo vient de se terminer ce Samedi Saint, journée précédant la pâque, jour de la résurrection du Christ , le rédempteur du monde et journée suivant le deuxième anniversaire de l’accession aux pouvoirs de l’Etat du Pr Faustin Archange Touadéra ?
Un coup de foudre certes pour certaines puissances comme la France qui ne tient pas perdre la Centrafrique mais qui est en train de la perdre finalement à cause de sa manière non concordante de gérer sa coopération avec ce pays qui, pourtant indépendant depuis presque une soixantaine d’années, mais qui vit que selon la bonne ou mauvaise humeur de la France. Beaucoup de Centrafricains ont profité des célébrations des cultes du Samedi Saint pour ouvertement rendre grâce à Dieu qui, voyant leurs souffrances et ayant pitié d’un peuple martyrisé comme son peuple Israélien, a décidé d’agir personnellement pour les sauver. Prêtres, pasteurs et autres religieux ont uni leurs voix à celles des adeptes pour rendre grâce au Tout Puissant. Au-delà de ce contentement des Centrafricains, quelle leçon tirée des coopérations de la Centrafrique avec ses partenaires traditionnels ? Voilà la question qui a fait diversement réagir les Centrafricains.
Pour un enseignant chercheur en histoire des relations internationales à l’Université de Bangui, les interventions de la Russie et des Etats Unis ont toujours a été salvatrices pour des Etats en situation d’assiégés et qui n’ont plus d’espoir. Il a cité le cas de France sous la domination Allemande entre 1940 et 1944 mais sauvée d’extrémis par les Américains et les Russe qui ont anéantis les forces d’Hitler pour libérer la France. Il s’est posé la question de savoir pourquoi la France n’en fait pas autant pour d’autres pays encore faibles en forces armées et moyens militaires pour se défendre contre les agressions de mercenaires étrangers. En guise de conclusion et citant le cas du Rwanda en 1994, il a mis en exergue la mauvaise politique d’influence de la France qui agit toujours en sourdine pour mettre à feu et sang certains Etats qui se disent fatigués de sa coopération néocolonialiste. C’est la même chose que la France fait en Centrafrique aujourd’hui tout comme elle l’a déjà fait à travers l’opération Barracuda, juste parce que la tête des dirigeants ne lui plait pour le simple fait que Bokassa (en 1979) et Bozizé entre 2005 et 2012, se retournés vers la Chine pour aider le pays à exploiter ses multiples et diverses ressources naturelles.
Cette assertion des diversités des ressources naturelles centrafricaines non exploitées dont les tentatives d’exploitations par d’autres pays que la France, deviennent la signature de la mort subite de la Centrafricains a été aussi soutenu par une enseignante chercheuse en économie du développement toujours de l’Université de Bangui.
Sur le plan politique, la chose est diversement vue. Pour les partisans de la France, ceux-là dont les partis politiques ne sont que le reflet de ceux de la France et qui se disent tous de l’opposition centrafricaine, laquelle ne voit pas vraiment la misère et le calvaire du peuple de Centrafrique, c’est la manifestation concrète de l’hégémonie Russe qui tente actuellement de prendre le monde en tenaille. Ce point de vue que les Centrafricains dans leur ensemble, selon l’homme de la rue, rejette, est largement soutenu par les partis politiques de la majorité présidentielle affiliés au « Cœur Uni » qui soutiennent le président Touadéra.
Tout compte fait, l’intervention Russe pour redonner un visage aux forces armées centrafricaines fait une bonne douche froide pour les groupes armés qui s’agitent dans une profonde crainte d’être bientôt traqués et exterminés si non forcé d’abdiquer et retourner d’où ils sont venus, une option suicidaire pour la plus part d’entre eux qui sont des personnes non grata dans leurs propres pays. Bon vent à la coopération Russe pour que survive le peuple Centrafricain.
