Centrafrique : Incroyable mais vrai le MPC instaure la Loi de la Charia à Kaga-Bandoro

0

Bangui, le 14 mars 2018

Le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) a franchi le rubicond. Il a déjà fait ses premières victimes par flagellation à Kaga-Bandoro suite à non observance des prescriptions relatives à la légalisation de tous les couples devant un Imam.

Le coup de tonnerre d’Alkatim continue de faire couler encre et salive à l’intérieur comme à l’extérieur de la République centrafricaine. Il y a près d’un mois, le MPC a pris une décision faisant obligation aux couples de se rapprocher d’un imam afin de régulariser leur situation. Passé le délai imparti, les premières victimes, un couple, a été conduit à la base du MPC pour être copieusement rossé jusqu’à hospitalisation.

Les factions ne se sont pas fait attendre. L’opinion nationale et internationale a crié à la charia et aux violations graves des droits humains. Pour se défausser, le MPC argue qu’il est simplement question de mesures visant à réguler le comportement des jeunes et lutter contre le vagabondage sexuel.

Il allègue par ailleurs que l’instruction sera venue du Conseil national islamique, ce que dément formellement Imam Youssouf  Naminguina, 2ème Vice-président du CNI et membres du cercle des érudits. Le CNI n’a aucune accointance avec un quelconque groupe armé, a dit l’Imam Youssouf. D’ailleurs leur adhésion à la logique des groupes armés contraste déjà radicalement avec les principes de l’islam même si ces groupes armés à prédominance musulmane se réclament de cette religion.

Qu’à cela ne tienne, il n’est pas du ressort d’un groupe armé soit-il constitué de faux musulmans, d’instituer la charia de surcroît dans un Etat laïc. L’islam ne s’impose pas, a martelé l’imam Youssouf.

Pour les autres analystes et commentateurs, il s’agit ni plus ni moins de la charia et donc de l’un des signes avant-coureurs de la partition. Cette défiance vient s’ajouter, à l’administration parallèle  déjà en place dans les domaines de la sécurité et des finances de la zone sous contrôle. Le MPC s’est constitué sa propre police des mœurs chargée de veiller à l’application de la décision qui astreint couples musulmans et chrétiens de se référer à un imam.

Tout cela se fait sous la barbe de la MINUSCA. Pour échapper à cette loi, Kaga-Bandoro nord s’est vidée de sa population. Bref, tous les signes caractéristiques d’un Etat islamique sont là.

A suivre…

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.