Centrafrique : Augmentation des prix de la bière, la MOCAFet la France mettent la RCA à genou

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Bangui, le 04 janvier 18

Le Ministre du Commerce Côme Assan et son staff

 

De 700 F la bouteille, les Centrafricains doivent désormais s’habituer à payer la même bouteille à 750 F, ainsi en a décidé unilatéralement la MOCAF qui fait sa loi en République Centrafricaine

Chaque année qui passe, la Mocaf, en dépit de la précarité des revenus des Centrafricains qui, au lieu que le niveau se relève, s’effondre davantage avec toutes les crises qui secouent le pays, n’arrête pas d’élever le prix de ses bière sans se soucier des lois et texte en viguer dans le pays en la matière.

Une nouvelle fois et de manière unilatérale, elle vient d’ajouter 50 F cfa à la valeur de la bouteille de tous ses produits. 50 F c’est rien ça dira-t-on. Mais c’est ne pas comprendre ce que cela représente sur le maigre revenu des Centrafricain. C’est aussi ne pas comprendre comment la France, à travers la Mocaf met à genou la République Centrafricaine en pratiquant un système néocolonial qui ne tient pas compte du respect des lois du pays dont elles foulent au pied.

Une vue de la salle

La question a été prise au sérieux par le gouvernement qui a aussitôt réagi par le ministre Côme Assan qui a convoqué une réunion de crise avec le Directeur général de la Mocaf, les représentants de grossistes et des consommateurs. Voici ce qui en sorti que nous publions textuellement.

D’un consommateur en colère dans la rue : “Ils ne font qu’augmenter les prix, cela fait trois fois déjà, ça suffit !”.

Les distributeurs en colère de même, depuis hier ont cessé de se fournir à la brasserie, en bloquant les entrées et sorties de la brasserie.
Les produits à l’usine depuis hier restent en plan. Ces distributeurs se disent pris au dépourvu avec un réajustement décidé par MOCAF de 480 F par casier; et exigent des explications de la part de la direction de la brasserie, qui précisons-le, est sans concurrence en RCA.

Côté gouvernement, le ministre du Commerce et de l’industrie Côme Assan déclare son opposition à cette augmentation, considérée comme unilatérale, anarchique et non concertée.

Réunion ce matin au ministère du commerce, avec les partis concernées : grossistes, brasseur et ministère.

Une réunion qui s’est très mal passé, et fini en queue de poisson.

Le Dg de la Mocaf avec son Staff

Propos du Directeur Général de la brasserie MOCAF Thierry Bérenger sur un temps menaçant qui sous-estiment et minimise le gouvernement :
“[..] Comment pouvez-vous dire aujourd’hui, que la MOCAF a agi seule dans son coin ? Comment pouvez-vous reprocher à la MOCAF de constamment avoir des problèmes ? Nous qui venons d’investir 10 milliards dans cette société, qui avons foi dans l’avenir de ce pays, qui avons été pillé des milliers de fois, aussi, je vous prie, je vous en supplie, arrêtez ce procès stupide contre la MOCAF. Nous sommes des gens responsables, nous faisons vivre 300 familles tous les jours.”

Pour le ministre du Commerce Côme Assan : “Cette augmentation vient de la MOCAF elle-même. Pourquoi n’a-t-elle pas respecté la procédure consistant à rencontrer le ministère du commerce, les consommateurs et autres, pour que l’on puisse faire cette simulation ?
C’est pourquoi je voudrais dire à la population toute entière, que ce qui se passe à la MOCAF, n’engage ni le gouvernement, ni le chef de l’état. Dans les jours à venir, nous allons prendre les décisions qui s’imposent.”

Une situation rocambolesque qui met à nu à travers se entreprises en RCA, le vrai visage et les intentions profondes de la France de tout mettre en œuvre pour que la Centrafrique soit toujours un Etat instable sur tous les plans.

Affaire à suivre!!!

Le Potentiel Centrafricain,

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