CENTRAFRIQUE : LE MOIS DE DÉCEMBRE : UNE PÉRIODE FESTIVE MAIS ONÉREUSE POUR LES CENTRAFRICAINS

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Bangui, le 14 décembre 17

Le mois décembre, douzième mois de l’année, constitue pour les Centrafricains un mois festif du fait de la célébration des fêtes qui le jalonnent.

A Bangui et sur tout le territoire centrafricain, le 1er décembre consacre le passage de l’Oubangui Chari en République Centrafricaine. Cette date permet aux Centrafricains de fêter cet évènement qui marque le changement du nom de leur pays. Hommes, femmes et enfants s’affairent dans les préparatifs. On se fait coudre de nouveaux habits, des chaussures et l’on épargne de l’argent pour manger soit du poulet, du cabri soit du poisson frais, mets que l’on ne peut s’offrir les jours ordinaires. L’alcool occupe une place de choix car une fête pour le citoyen lamda ne peut réussir que si l’alcool coule à flot.

Vient ensuite la fête de Noël le 25 de ce même mois. Chrétiens et non chrétiens s’adonnent à des dépenses folles. On investit dans les jouets, les habits et la nourriture pour faire plaisir aux enfants car, dit-on, c’est leur fête à l’exemple de Jésus qui serait né ce jour et qui aurait reçu des cadeaux des Rois mages.

Pour clore cette pléthore de fêtes dans le seul mois de décembre, on citera la fête de la Saint Sylvestre qui constitue le summum des fêtes pour tout Centrafricain. Après la fête de Noêl, on sauve ce qui encore l’être pour fêter avec brio cette unique fête qui rassemble les parents et amis. Cette fête pour les Centrafricains représente un moment de défoulement, de réconciliation entre parents ou amis en discorde.  Quelles dépenses n’engagent-on pas ce jour-là? Le sentiment général est que l’on a vaincu l’année qui vient de s’écouler et que l’on va affronter la nouvelle année avec des vœux de bonheur. Les débits de boissons ne désemplissent pas toute la nuit du 31 décembre au 1er Janvier. On boit plus que de raison et on mange plus que son estomac ne peut contenir. Les couples se divisent à cause des écarts de comportement de l’un des conjoints. Des bagarres éclatent souvent dans d’autres couples car c’est le libertinage et la femme est souvent victime de ce dérapage. Des membres d’une même famille cotisent de l’argent et organisent ces festivités chez l’un d’entre eux. Les enfants ne sont pas en reste et après avoir rassemblé de l’agent la veille du premier en allant chanter devant les domiciles des habitants de leur quartier, ils préparent de la nourriture qu’ils mangent le lendemain dans des abris faits de banches de palmier pendant que les grandes personnes en font de même à l’ombre des arbres ou dans les cases.

De tout ce qui précède, on peut   constater que ce mois constitue un mois pendant lequel les Centrafricains se ruinent pour festoyer. Généralement le mois de janvier est dur à supporter car tout l’argent a été englouti dans des dépenses onéreuses qui grèvent le budget familial.

La leçon à tirer de tout cela est qu’il est sage de planifier les défenses pendant ce mois car le mois de janvier risque de devenir très douloureux.

Le Potentiel Centrafricain,

 

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