CENTRAFRIQUE : LE COUPLE DUSSEY BASCULE

0

Bangui, le 30 nov. 17

Monsieur Dussey Cyriaque se retrouve depuis un certain temps obligé de vivre dans la rue selon ses propres termes. Par rapport à ce nouveau mode de vie déplorable dans une Cité, il a organisé et animé un point de presse à l’hôtel Somba afin de dénoncer les actes dont il est victime alors que l’affaire est pendante à la justice. Il pointe du doigt accusateur le ministre de la sécurité publique, ayant occupé illégalement sa maison.

Selon monsieur Dussey Cyriaque, depuis le 6 octobre dernier, il a été contraint de quitter sa maison aux 36 villas, logement n° 336. Son épouse ne veut plus qu’il revienne à domicile malgré quoique le parquet ait ordonné aux forces de sécurité de l’y ramener. Au même moment où il réintégrait son logement en compagnie des forces de sécurité, le général de Brigade Henri Wanzet Linguissara, est survenu pour lui intimer l’ordre de vider les lieux. Pour sieur Dussey, sa femme a demandé le divorce, mais l’implication du ministre de la sécurité publique dans son affaire conjugale ne permet pas à la justice d’être indépendante. Il demande au ministre de laisser la justice faire son travail. M Dussey ajoute que le samedi 11 novembre dernier, il a tenté de regagner le toit conjugal mais sur instruction du ministre de la sécurité publique, il était obligé encore une fois de plus de ne pas y mettre pied, ce qui laisse entendre, selon ses propres propos que le ministre, le général de Brigade Henri Wanzet Linguissara dort désormais dans sa maison. Il demande à ce dernier de repréciser son cahier de charge. Il ajoute par ailleurs que le membre du gouvernement empêche son retour chez lui malgré l’intervention de la justice. Le cabinet du ministre se trouve pour l’heure aux 36 villas logement n° 336 alors qu’on ne peut plus  jouer à l’arbitraire. C’est pourquoi lui, Dussey, est en train de subir une injustice orchestrée par ce haut fonctionnaire de l’Etat parce que ministre de la sécurité publique. Il souligne : « je suis dehors par l’arbitraire de mon épouse, ma belle-famille et d’un membre de gouvernement, le général de Brigade Henri Wanzé Linguissara. Me voilà plus d’un mois dans la rue. Alors que l’interférence politique dans une affaire privée est prohibée».

Pour madame Dussey, Notaire de son Etat, l’affaire est encore pendante à la justice et de ce fait elle ne peut se prononcer pour le moment. Cependant, elle relève qu’elle n’a jamais connu le ministre et que ce dernier remplit ses devoirs régaliens.

Le Procureur de la République, de sa part, a souligné que M. Dussey est arrivé à son bureau et lui a déclaré qu’il est évincé de sa maison malgré que sa femme et lui sont légalement mariés. Il a pris la responsabilité d’appeler l’épouse pour avoir sa version mais celle-ci a observé un mutisme. C’est pourquoi il a pris la décision d’envoyer des forces pour des mesures conservatoires toutefois la mésentente est profonde. Le juge en référé a été instruit de traiter l’affaire et qu’il croit que l’audience a déjà eu lieu. Mais il reste à savoir si le juge s’est déjà prononcé. Le procureur souligne qu’il est là pour veiller à l’exécution des décisions de la justice. La balle est dans le camp de l’arbitre qui est le juge. Monsieur Dussey ne doit pas empiéter sur les décisions du juge. Car le juge de référé agit en cas d’urgence. Si le juge ne réussit pas à concilier les deux époux, ils doivent vivre de manière séparée.

Le ministre de la sécurité publique, le Général de Brigade, Henri Wanzet Linguissara déclare qu’il se réserve de tout commentaire parce que, estime-t-il, M. Dussey est ignorant des conséquences de ses actes.

Le Potentiel Centrafricain,

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.